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Rechercher : grave

  • Michou d’Auber de Thomas Gilou **

    Messaoud, petit parisien de 9 ans est « placé » par la DDASS chez Gisèle et Georges (qui n’ont pu avoir d’enfant) en plein cœur du Berry. Les parents « nourriciers » de Messaoud sont pleins de tendresse pour l’enfant mais cela se passe en 1960, à la campagne. Les parents de Messaoud sont algériens, Georges est un ancien militaire qui « a fait » l’Algérie et la récente télévision qui occupe les foyers ou les bistrots est envahie par les discours du Général... Gisèle décide de teindre Messaoud en blond et de l’appeler Michou !

    Au-delà des retrouvailles savoureuses de Nathalie Baye et de Gérard Depardieu et de la découverte d’un petit acteur incroyablement juste, Samy Seghir, ce gentil film qui marche sur des œufs pour parler d’une époque troublée se laisse voir avec beaucoup de plaisir. Même bourrée de clichés et de bons sentiments, l’entreprise semble sincère donc pleine de justesse et d’émotion. C’est à la fois drôle et grave sans jamais tomber dans la niaiserie. Par ailleurs, retrouver, comme des points de repères…, tous les détails qui faisaient l’ambiance des années soixante est un régal.

    Gérard Depardieu (plein de rage et de douceur) confirme, film après film, qu’il redevient le grand acteur sans fard et sans tic qu’il est. Quant à Nathalie Baye, comme toujours, elle continue de transformer le moindre rôle en pépite d’interprétation. Toute en grâce, en distinction et en élégance, elle peut dire à Mathieu Amalric (aaaaah !) « Me regardez pas comme ça, je suis une fille de la campagne moi ! » et être crédible. Belle femme et belle actrice !!!

     

  • Par effraction d’Anthony Minghella ***

     

     

    Le couple que Will forme avec sa compagne Liv traverse une grave crise conjugale. Ils sont confrontés au lourd problème de leur fille de 13 ans, autiste, anorexique, acrobate surdouée. Par ailleurs, les tout nouveaux bureaux de Will situés dans un quartier délicat de Londres sont cambriolés plusieurs fois. Will parvient à pister l’un des jeunes cambrioleurs, Miro, qui vit avec sa mère Amira, réfugiée bosniaque. Entre tous ces personnages qui vivent dans des mondes opposés, des liens inattendus vont se tisser.

    Si Anthony Minghella peine un peu à décrire une réalité sociale où se côtoient nantis et défavorisés et si sa morale est d’une naïveté confondante (tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil), il s’en sort beaucoup mieux avec la complexité des sentiments et les drames qui jalonnent la vraie vie des vraies gens. Il est aidé en cela par son éblouissant casting. Evidemment Robin Wright Penn est (comme toujours) dépressive et torturée… mais elle le fait si bien ! Juliette Binoche en bosniaque musulmane prête à tout pour aider son fils délinquant est magnifique, subtile, vraiment impressionnante et d’un naturel toujours aussi singulier. Quant à Jude Law, tantôt indécis, tantôt convaincant, tellement amoureux, en quête de l’amour plus précisément qu’on lui refuse (sont-elles folles ???), il exprime comme jamais, avec beaucoup de retenue et une émotion palpable la confusion des sentiments et cela lui va à merveille.

    Un beau film nonchalant et poignant.

     

  • Exilé de Johnny To ***

    Exilé - Anthony Wong, Francis Ng Chun-Yu, Roy Cheung et Suet Lam

    Le très prolifique Johnny To de Hong Kong a encore frappé (trois films en un an !) et c’est encore mieux qu’Election I et II… enfin moi, je marche à fond. Pas de dépaysement, les (beaux et bons) acteurs sont les mêmes mais cette fois les marlous doivent s’entretuer entre eux. Un de la bande a fait une bêtise, il faut l’éliminer. Sauf que ces gars là ont un cœur et ils ne parviennent pas à tuer leur pote, ce qui ne plaît pas au big chef.

    Que dire ? C’est magnifique à voir (sublime lumière) et à entendre (bande originale grandiose), on est entre Melville et Sergio Leone (harmonica inclus). Les références pleuvent, les fusillades sont chorégraphiées, l’humour est omniprésent, mais aussi la mélancolie et pour une fois l’histoire est limpide.

    Pour vous donner une idée du QI des loufiats qui se la pètent grave, voilà un aperçu de dialogue :

    -          « ça pèse combien une tonne ?

    -          Une cent cinquantaine de kilos !

    -          T’es con, une tonne, c’est au moins 5 000 kgs ! »

    Sinon, ils sont plutôt taiseux (on comprend pourquoi) et efficaces puisqu’ils se comprennent sans dire un mot et prennent leurs décisions en tirant à pile ou face…

    Les flics sont toujours des ripoux mais il y a un je ne sais quoi de moral à la fin qui surprend.

    Euphorisant et jouissif !

  • BERNARD RAPP

     17 Février 1945 - 17 Août 2006.

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    Bernard Rapp fut Grand reporter, puis correspondant en Grande-Bretagne, il présente le journal télévisé de 20h sur Antenne 2 de 1983 à 1987 ainsi que plusieurs émissions littéraires. Son ton direct et son regard rieur, presqu'ironique, plaisent. Mais il fit aussi scandale lorsque, brisant un tabou, il dit la "grand messe" du 20 heures, le 18 mai 1986, sans cravate. "Je n'étais tout de même pas en caleçon", se défendit-il.

    Puis, pendant quelques années, ce sera "L'assiette anglaise", émission de rencontres et d'entretiens décontractés, mais jamais complaisants, chaque samedi en direct du Saint James Club de Paris, un bar anglais. Peu à peu, la littérature et le cinéma le happent, mais comme journaliste d'abord. Il présente une émission littéraire de haute tenue, "Jamais sans mon livre".

    Passionné de cinéma, à 50 ans, il écrit et réalise son premier long-métrage, « Tiré à part » avec le magnétique Térence Stamp, polar glaçant dont l'action se situe dans le milieu de l'édition. Une réussite.

    Avec son deuxième film, « Une affaire de goût », il convainc la critique et le public. Cette subtile étude psychologique, relate la relation perverse et cruelle entre un nanti (Bernard Giraudeau) et son goûteur (Jean-Pierre Lortit). Ce film tortueux et machiavélique est primé au Festival de Cognac et nommée 5 fois aux Césars. Le cinéaste change de registre et s'essaie à la comédie, sur un mode mélancolique dans « Pas si grave » puis cruel dans « Un petit jeu sans conséquence ».

  • April Snow de Jin-ho Hur***

    In-Su et Seo-Young ne se connaissent pas. Ils se rencontrent à l’hôpital où leur conjoint respectif se trouve dans le coma suite à un grave accident de la route. Rapidement ils découvrent qu’ils étaient amants et vivent leur chagrin et leur colère chacun de leur côté dans le même hôtel qu’ils ont choisi face à l’hôpital.

    Quoiqu’ils fassent, ou qu’ils aillent, ils se rencontrent, s’ignorent, s’évitent puis leurs regards se croisent enfin et l’amour qui ne se dit pas, finira pas se faire.

    Si c’est sans surprise, il n’en reste pas moins que c’est admirable et n’est pas sans rappeler le sublime et déjà très silencieux « Locataires » de Kim Ki-Duk. Tout est d’une délicatesse et d’une justesse inouïes. Contrairement à ce côté-ci de la planète, les coréens ne semblent pas être des amoureux très démonstratifs. Du coup, le moindre regard, le moindre baiser, la moindre caresse deviennent torrides. Tout est vibrant, raffiné, subtil. Les deux acteurs, d’une beauté renversante, semblent constamment tendus et fiévreux, tourmentés par la culpabilité de reproduire le même schéma adultérin, partagés entre la tentation de cet amour naissant, impossible et l’attente anxieuse du réveil de leur conjoint…

    In-Su étant technicien de concert, nous assistons à quelques intermèdes chantés vraiment emballants : une séance de répétition d'un rappeur coréen, un concert (style Star'ac) dans un stade-arène. Et tout à coup, cette douce histoire un peu hors du temps s'anime de modernité. Etonnant.

    C’est un mélo avec final déchirant mais sublimé par le savoir faire d’un réalisateur venu du pays du matin calme où il neige en avril…

  • Volver de Pedro Almodovar***

    A force de me faire pleurer, un jour Pedro aura ma peau.

    Quand il mélange mélo, comédie, polar et fantastique, Pedro est à son mieux et laisse certains autres à leur pire… Le cinéaste des femmes a encore frappé cette année, et fort. Tout gravite autour de Raimunda (Penelope Cruz) forte femme fragile qui essaie de survivre matériellement dans un environnement hostile entre sa fille de 14 ans, sa sœur, ses amies et malgré le vent agressif qui souffle sur la Mancha et en a rendu fou plus d’un… Elle cache plusieurs secrets, graves et oppressants et reste énergique et déterminée. Parler de solidarité entre ces femmes est un faible mot, elles sont complices, au propre comme au figuré et elles veillent littéralement les unes sur les autres, sans faillir, jamais.

    Les hommes ? Ils sont monstrueux, inaptes, absents ou morts, ou les quatre à la fois...

    Et comme Pedro est cinéaste, il s’offre la chance et le bonheur de faire revenir sa maman d’entre les morts pour que les femmes se comprennent, se parlent, se pardonnent et se réconcilient. Il s'accorde le miracle de pouvoir se blottir encore une fois dans ses bras. Quel luxe ! si ça pouvait exister !!

    Quant à Penelope Cruz, quand elle cesse de jouer les bombas latino à hollywood, elle n’est rien moins qu’une bomba-actrice. Pour comparer, citons Sophia Loren ou Silvana Mangano.

    La toute dernière réplique de la toute dernière image : « maman, j’ai besoin de toi » laisse mélancolique et infiniment heureux. Comment fait-il ?

    Parler avec elle, encore et encore…

  • 5 DVD à GAGNER

    grâce Way To blue

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    sortie 28 Septembre en Blu-Ray et DVD.
    Synopsis : Dans la banlieue de Tokyo, sous le plancher d’une vieille maison perdue au cœur d’un immense jardin, la minuscule Arrietty vit en secret avec sa famille. Ce sont des Chapardeurs.
    Arrietty connaît les règles : on n’emprunte que ce dont on a besoin, en tellement petite quantité que les habitants de la maison ne s’en aperçoivent pas. Plus important encore, on se méfie du chat, des rats, et interdiction absolue d’être vus par les humains sous peine d’être obligés de déménager et de perdre cet univers miniature fascinant fait d’objets détournés.
    Arrietty sait tout cela. Pourtant, lorsqu’un jeune garçon, Sho, arrive à la maison pour se reposer avant une grave opération, elle sent que tout sera différent. Entre la jeune fille et celui qu’elle voit comme un géant, commence une aventure et une amitié que personne ne pourra oublier…

    Pour gagner un DVD, il suffit de trouver UN TITRE DE FILM. J'ai fait un peu de découpage et modifier les couleurs originelles.

    Règles du jeu 

    - 1 seule réponse par personne à la fois,

    - on ne retente sa chance que lorsque j'ai validé la réponse,

    - ceux qui ont gagné ne rejouent pas, merci.

    Les gagnants sont : MILOUZE, Loreal, marion, damss, sopel.

    GAME OVER. Merci.

    1

    MARY AND MAX trouvé par MILOUZE

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    2

    L'ILLUSIONNISTE trouvé par marion

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    3

    LA HAUT trouvé par loréal

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    4

    LE CHAT DU RABBIN trouvé par damss

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    5

    Raiponce trouvé par sopel

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  • CHRISTOPHE

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    Oui, quand j'aime sauf exceptions c'est pour la vie. Je n'ai pu résister, et après l'enchantement de chaque instant vécu il y a deux mois tout juste je suis retournée m'enivrer des paroles et de l'ambiance très particulière, vaporeuse, aérienne et mystérieuse auprès du "Dandy, un peu maudit, un peu vieilli". A ma grande surprise, le concert n'était pas le même, pas complètement les mêmes chansons (sauf les incontournables...), pas les mêmes enchaînements et apartés avec le public. Mais la même intensité, la même profondeur, le même charme empreint de mélancolie, d'une certaine tristesse et plus encore de cette sensation inexorable et accablante que le temps passe, impitoyable et qu'il y a urgence à faire le prochain album comme il nous le confie avec ses deux amis/musiciens, bidouilleurs de sons et d'extases.

    Il émane de Christophe beaucoup de douceur, de gentillesse, d'angoisse aussi. Et quand il évoque la découverte de Brassens et du blues alors qu'il était tout jeune "j'avais douze ans et ma tête a explosé", on comprend mieux que son univers si étrange, si envoûtant, tellement unique en fasse un artiste jamais rassasié de conquêtes et de trouvailles, un homme habité par des anges et des démons. Et puis il y a cette voix, à nulle autre pareille. Intacte. Dont les modulations entre le grave et l'aigü provoque frissons et vertiges.

    Et comme j'ai dû foutre un gros bordel batailler ferme avec le vigile de l'entrée qui a appelé le sous-chef de la sécurité qui a appelé le chef de la sécurité qui a appelé l'adjointe du chef régisseur qui a appelé le régisseur en chef... pour que j'entre avec mon appareil photos... Je vous en fais profiter...

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  • VENDREDI 14 JANVIER - Chimio J8

    Bon ça y est, notre bon Doc W. va pouvoir être content, ça commence à chuter grave les chiffres au Warrior. Quand je suis arrivée, il était en train de bidouiller avec son ordi, c'est à peine s'il a levé le nez. Tu parles d'un accueil :

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    Bon alors,en gros, plus vite ça chute, plus vite ça remonte, plus vite on s'tirailleur ! Cela dit c'est pas rigolo quand même, des aphtes apparaissent, Hervé a froid (la température n'est qu'à 25 dans la chambre... imaginez... moi je suis une vraie loque humaine à tordre et lui grelote !!!), c'est pourquoi il est obligé de mettre le costume complet du leucémique, tout en rêvant au fond de son lit qu'il fait du ski, tout ça parce que des potes sadiques lui ont envoyé une photo de la montagne enneigée et que cette année c'est macache bono pour être tout shuss !

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    Et puis la fatigue commence à se faire sentir et du coup, les petites siestes d'antan sont de retour.

    Et l'appétit me direz-vous ? Rien à dire... d'autant que les repas sont toujours agrémentés de la fameuse brique Réa irremplaçable. Toujours imitée, jamais égalée :

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    Et puis crotte, après tout, c'est pas comme s'il était malade après tout, il peut vous expliquer ça mieux que moi : 

  • MERCREDI 12 JANVIER - Chimio de merde J6, vie de merde, hôpital de merde...

    Ce soir je suis triste, Hervé s'ennuie et je n'ai qu'une envie

    DIRE DES GROS MOTS, comme merde par exemple !!!

    Je sais le faire et j'en ai plein dans ma bouche et mon coeur (pas de la merde, des gros mots !). Pourtant j'ai vu un merveilleux film (Gérald Hustache Mathieu : je t'aime d'amour !), je suis allée quelques heures à l'hôpital et j'ai même pris le temps de "travailler" et je suis rentrée à 20 h 32 chez moi.

    Ah parce que vous croyiez sans doute que parce que l'une des personnes les plus importantes de votre vie est à l'hôpital avec une grave maladie, ça empêche la merde chiasseuse de continuer à tomber ??? Et ben non, tout faux ! Que votre Mouche soit chauve avec les globules et les plaquettes qui dégringolent n'empêchent pas l'Urssaf, le Pôle Emploi, la Ciprev, le Vauban Humanis, l'AG2R et compagnie de continuer à vous tomber dessus à bras raccourcis, et des fois tout le temps en fait j'ai envie de gueuler :

    OUBLIEZ MOI ! OUBLIEZ NOUS ! FAITES COMME SI ON N'ETAIT PAS LA !

    Bon pas la peine de me dire les mots qui disent que ça ira mieux demain.
    Vivement demain et puis c'est tout !

    Là, c'est quand il m'attendait derrière la vitre, toujours prêt à faire le mariole :

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    Et là c'est quand il a eu sa perf qui "refluait" du sang. Ne le dites à personne mais normalement, dans ce cas là, il doit "sonner", sauf que maintenant, à force d'avoir vu faire, il sait faire... alors il rince, il "clampe", il "déclampe" et hop, ça repart.

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    Vivement demain, point barre. 

    Et ce jeu là, vous allez me le finir ou bien ?