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Firewall de Richard Loncraine*

Monsieur et Madame "Vive l'Amérique" vivent avec leurs deux rejetons dans une maison à Seattle... la ville où il pleut 360 jours par an ; ça je le savais déjà grâce à certaines nuits blanches... La maison ? Elle est grande comme le Musée du Louvre et pleine de baies vitrées comme la pyramide. Normal, madame est architecte. Monsieur est responsable informatique/superviseur dans une grande banque. Bref, des gens comme vous et moi, enfin, surtout comme vous ! Les rejetons ? Deux têtes à baffes congénitales de 8 et 14 ans (qui en paraissent respectivement 4 et 18) qui passent leur temps à se balancer des noms d'oiseaux : "t'es vraiment qu'une idiote...!!!", "ouais ben c'est plutôt toi qu'est un idiot...!!", sous le regard attendri de la mère qui réplique du tac au tac "y'a pas d'idiot ici, ni d'idiote". Le père, comme tous les pères américains, cherche ses clefs pour partir au boulot en arpentant le musée de long en large et en souhaitant bon courage à la mère qu'il admire au-delà de tout parce que franchement s'occuper de deux enfants et travailler, c'est pas donner à tout le monde et il sait pas comment elle fait. Chapeau bas madame la Marquise. Néanmoins le père est un père très présent et il n'hésite pas à dire en pleine réunion "je rentre chez moi, ce soir c'est soirée pizza". Du coup, on n'a pas droit à : "Oh, Jack non, tu ne vas rater le match de base-ball de "tête à baffes", tu ne peux pas lui faire ça, oh non Jack, non, pas ça !!!". Mais il faut bien qu'il y ait une ombre au tableau idyllique de cet american way of life et donc, l'autre option qui ternit le bonheur des familles dans les films outratlantiqués c'est.... : l'asthme. Le petit est atteint d'asthme... oui mais pas l'asthme à deux balles comme vous avez chez vous (enfin surtout chez moi) non, non l'asthme quatre étoiles, XXL, l'asthme qui fait qu'à chaque contrariété c'est le choc anaphylactique avec seringue d'adrénaline plantée dans le sternum façon Pulp Fiction. C'est un traumas pour la famille qui vit quand même l'épreuve dignement et plus soudée que jamais.

Well, le décor est planté. Qu'est-ce qui peut bien leur arriver ? Le truc tout con en fait : la prise d'otage ! Surgi un méchant vilain (très classe tout de même, c'est Paul Bettany : miam) avec sa bande de : c'est qui le plus méchant ? Ils veulent, c'est simple comme Oui-Oui, que Monsieur le Banquier pirate le système informatique de la banque pour que les sous des dix clients les plus riches atterrissent sur leurs comptes aux îles Caïman ou un truc comme ça. Ils sont vraiment nuls ces truands, avec leur obsession de l'informatique et des billets verts, ils ont oublié d'aller au cinéma et ils savent pas qu'ils sont devant Indiana Jones en personne !!! Nous dans la salle, on rigole bien en pensant "z'allez voir ce que vous allez voir"... C'est quand même là que plusieurs décennies de cinéphilie s'écroulent parce qu'on est en droit de se dire que même si Harrisson Ford (et oui, c'est lui) peut encore sauver sa famille (bien essoufflé quand même dans les sprints...), comment il va faire pour sauver le monde dans Indi IV le retour ???

Voilà, je passe sur les astuces et divers suspens scénaristiques qui nous emmènent au milieu de nulle part et où après une belle boucherie, Indiana repart bras dessus bras dessous avec la sainte famille (sans oublier le chien à GPS). Il ne manque que le drapeau et l'hymne américains.

Pourquoi j'entre dans des salles où l'on passe de tels films : le masochisme.

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