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le jeune fille de l'eau -

  • La jeune fille de l’eau de M. Night Shyamalan ***

     Cleveland, bègue pathologique, est concierge d’un immeuble de Philadelphie avec piscine. En se consacrant aux diverses réparations des uns et des autres locataires il a enfoui et essaye d’exorciser un traumatisme. Une nuit, Story débarque chez lui du fond de la piscine, « ce sont des choses qui arrivent »... D’abord perplexe il comprend que cette nymphe aquatique est un personnage de conte, qu’elle a une mission sur terre (faire quelques révélations !) et que pour l’aider à repartir vers son Monde Bleu il doit lui aussi croire au conte et persuader quelques personnages. Pour que Story puisse rentrer chez elle, elle a besoin d’un guide, d’un traducteur, d’un hypnotiseur et autres jeunes filles. C’est à un véritable « casting » fait d’erreurs de jugement et d’appréciation auquel Cleveland doit se livrer. Par ailleurs, la belle est poursuivie par une bestiole malfaisante (sorte de Kraken des prairies…) qui veut la dévorer ! Sursauts garantis.

    Certains resteront sur le bord de la piscine. Il y a même des esprits chagrins qui voient dans ce film le rêve mégalomaniaque de Shyamalan de gouverner le monde et un règlement de comptes à destination des critiques de cinéma !!! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Bêtise ou naïveté de ma part, j’y ai plutôt vu le rêve d’un Peter Pan qui croit en la bonté, qui ne veut pas grandir et j’ai plongé pour de multiples raisons. Comme toujours chez le réalisateur, il y a de bons sentiments (et aussi quelques agaçantes "bondieuseries" mais... je passe) et quand ce n’est pas niais, c’est touchant. Il y a de l’entraide, de la douceur alors que tournent en boucle sur les écrans de télé les images de la guerre en Irak. C’est doux et féerique alors qu’il n’y a pas (ou peu) d’effets spéciaux et puis c’est sublimement filmé comme toujours.

    La nymphe, Narf plus exactement, c’est Bryce Dallas Howard, étrange fille de porcelaine qui pourrait jouer tous les elfes de la création sans maquillage ni oreilles pointues, tant son beau visage est insolite.

    Cleveland, c’est Paul Giamatti : absolument phénoménal !

    N’hésitez pas, plongez.