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Ô Jérusalem d’Elie Chouraqui ***

Est-ce du courage ou de l’inconscience de parler d’Israël aujourd’hui ? En tout cas, Elie Chouraqui s'y risque et réussit un fim digne, sincère et c’est ce qui est louable, entre autre. Il s’agit ici de raconter les trois années (de 45 à 48) qui ont marqué la naissance d’Israël après le vote de l’ONU qui décida du partage. L’origine du conflit actuel est là, bien raconté, bien expliqué. C’est à la fois limpide, inévitable et pourtant incompréhensible. Il y a le bien et le mal dans cette histoire MAIS ils sont des deux côtés. C’est évident qu’on va reprocher à Chouraqui son impartialité, moi je la trouve admirable !

Saïd l’arabe, et Bobby le juif sont amis et illustrent parfaitement cette si belle « Union sacrée » qui a tant de mal à se faire. Ils vivent l’après-guerre dans l’euphorie à New-York puis s’embarquent pour Jérusalem avec les mêmes idées, les mêmes rêves, les mêmes espoirs mais sont contraints de devenir malgré eux, frères ennemis. On demande toujours aux hommes de choisir un camp !

La folie des hommes, la bêtise des guerres sont prégnantes ici.

S’il y a un message dans ce film, c’est Paix sur la Terre aux hommes de bonne volonté, mais la bonne volonté on a parfois un peu de mal à la trouver, hélas ! En tout cas, laissez-vous embarquer dans cette histoire, car au-delà du lourd pari pédagogique et pacifiste, c’est romanesque (ce qui sera évidemment aussi reproché au réalisateur, je n’en doute pas), émouvant et palpitant. Et puis, un acteur (inconnu) se détache du casting très impliqué (Saïd Tagmaoui, Patrick Bruel : très très bien), il s’appelle JJ. Field, il est magnifique !

Comme le dit un des personnages : "Si Dieu n'est pas ici, à Jérusalem, où est-il ?" car Jérusalem ( רושלים - Yerushalayim en hébreu; القدس - Al-Qods en arabe) signifie ville de la paix, la ville trois fois sainte, car elle contient les lieux les plus sacrés des religions juive, chrétienne et musulmane.

La Bible, le Coran et la Torah ne sont pas des livres guerriers.

Mais j'ai une réponse qui n'est dans aucun des trois : Dieu n'est nulle part !

 

Salam, Shalom !

Jérusalem vue du mont des Oliviers (Dôme du Rocher et, en arrière plan, dômes du Saint-Sépulcre; à droite, la Porte dorée, murée, par où est attendue la venue ou le retour du Messie.

 

Commentaires

  • C'est vrai qu'il ressemble beaucoup à Jude Law (je m'étais fait la remarque en regardant l'affiche)

    Je fais confiance à Elie Chouraqui pour faire un film digne et sobre... ce que je ne dirais pas d'Alexandre Arcady qui a une facheuse tendance à faire des gros cakes pleins de crême.

  • Oui la ressemblance est frappante ! Aïe !
    Par contre Elie s'offre un beau petit rôle dans le film mais il ne joue pas bien du tout... mais on sent l'implication extrême du monsieur.

  • ELie est le genre d'homme à avoir le coeur sur la main, ce film devrait etre diffusé dans les ZEP pour montrer aux enfants que la guerre n'est jamais la solution.

  • Oui Jojo, l'utopie c'est :
    - de croire qu'on va diffuser des films intelligents aux enfants,
    - de croire que ça va les intéresser,
    - de croire qu'ils vont comprendre alors que le discours de la haine passe beaucoup mieux... etc.
    Il y a un personnage dans le film qui dit : "un jour ça s'arrête forcément"... Non, le personnage meurt et ça ne s'arrête. Le film se termine sans se terminer d'ailleurs, comme "Exodus" il y a quarante ans. Il y a un cessez-le-feu provisoire pour enterrer les morts mais tout le monde reste armé jusqu'aux dents.
    Pouah !

  • C'est marrant, on est dans un trip religieux en ce moment lol. Tu rejoins mon idée sur la question. Bref on est dans le....caca!!
    Mais j'irai bien voir ce film qui m'a l'air intéressant.

  • On y est jusque là !!!
    Ce sera mille fois mieux que la malédiction...

  • Le pire serait de croire que la paix est impossible...
    Certains le font croire pour justifier le "puisque la paix est de toutes façons impossible, autant niquer l'autre..."
    Je ne vois pas pourquoi la paix serait impossible.
    Le problème est que faire la paix nécessite une forme d'équilibre entre les 2 parties. USA+Israel d'un côté et les Palestiniens de l'autre... il n'y a pas d'équilibre qui ferait assoir vraiment les gens à la table. Avec Rabin et Georges Bush (père) on n'était pas loin d'y arriver...

  • Rabin et Clinton tu voulais dire Alexandre, non?

    j'ai hate de voir ce film; j'en ai entendu parler il y a qq temps et je voulais savoir ce que ça donnerait. Jaime bien Chouraqui, il dégage qq chose de "serein".

  • Je ne me sens pas toujours bien dans une société où "pédagogique" est devenu un terme négatif, péjoratif !
    A propos, en principe je vais le 10 novembre voir "Indigènes". Et j'envisage d'emmener une classe voir le film d'Al Gore. Si je ne les emmène pas voir ces films, leurs parents ne les emmèneront pas. Dommage. Enfin, je fais confiance à certains, ils emmèneront leurs parents.

  • Je n'ai pas vu mais j'irai voir. La durée de cette guerre et la haine qui l'entretient paraissent incompréhensibles.

  • Oui Moon, Al. a dû s'emmêler les pinceaux..

    Ed. : j'espère que tu n'as pas lu que Moi je faisais rimer pédagogique avec négatif... Je disais que de tels films (avec leurs qualités et leurs défauts) sont justement utiles parce qu'ils expliquent clairement... mais la critique va s'abattre comme une nuée de sauterelles parce que c'est linéaire et explicatif et en même temps romanesque !

    Jean-Christophe : elles le sont !
    J'ai parcouru votre blog : j'aime !

  • Non, non, au contraire ! Je te suivais complètement sur ce point, au contraire ! Je l'ai entendu comme critique sur "Indigènes". Nous, les profs, on est content quand on peut conseiller un film qui "apporte" quelque chose aux élèves. Le rire, l'action, le mélo, je n'ai rien contre, mais ils n'ont pas besoin des profs pour leur conseiller.

  • Je détaille pas assez surtout car trop pressé...
    La présidence de Bush père a été une période d'avancée...
    Avec Rabin aussi. Sinon oui Oslo c'est Rabin et Clinton... La photo est même un modèle du genre expliqué dans les livres de comportements corporels entre Clinton qui fait son supérieur avec les 2 mains ouvertes mais pommes vers avant. Rabin qui ne veut pas serrer la main. Arafat qui reste droit comme un i pour ne pas s'avancer et se pencher sur la photo car il est du mauvais côté de la photo.
    Le 1er spécialiset du genre a été Kennedy... Mitterrand s'y connaissait aussi... et Georges Bush fils fait le coup à Blair sur toutes les photos...
    Allez zoo, bises et à très bientôt.

  • moi aussi j'ai hate de le voir
    je suis fan des films de Elie chouraqui

Les commentaires sont fermés.