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JEUNES MÈRES

de Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne ***

JEUNES MERES, cinéma,  Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne,

avec Babette Verbeek, Elsa Houben, Janaîna Halloy Fokan, Lucie Laruelle, Christel Cornille, India Hair, Jef Jacobs

Jessica, Perla, Julie, Ariane et Naïma sont des mères encore adolescentes hébergées dans une maison maternelle.

Encadrées par du personnel médical, para-médical et éducatif, ces toutes jeunes femmes ont pour seules obligations de s'occuper elles-mêmes de leurs bébés mais aussi ont la charge des courses et de la préparation des repas. Elles ont aussi la colossale responsabilité de décider ce qu'elles font de leur bébé : le garder ou le confier à une famille d'accueil. Les moments de vie commune démontrent une belle et grande solidarité entre toutes les pensionnaires de la maison. En dehors de ces moments de partage c'est la solitude voire la détresse et l'angoisse de leur parcours bien cabossé qui sont au coeur de l'histoire. En choisissant d'approfondir l'itinéraire de cinq jeunes mamans, les réalisateurs font une espèce de panel représentatif de différentes situations parfaitement réalistes.

En totale immersion dans une véritable Maison maternelle de la banlieue de Liège, ils nous confrontent à la misère sociale, à la précarité sans pour autant jouer la carte du misérabilisme. Au contraire, le film recèle bon nombre de raisons d'espérer, il fait toujours beau dans ce film et on trouve ça et là de véritables moments de douceur. Néanmoins l'avenir de ces cinq filles devenues mamans trop tôt fait trembler. Et l'interprétation des jeunes filles, toutes débutantes ou non professionnelles nous permet d'entrer en empathie avec chacune d'elle.

Il y a donc celle qui attend son bébé avec joie et finalement ne ressent rien quand elle le tient dans ses bras. Elle part à la recherche de sa propre mère pour savoir si cette attitude est héréditaire. Celle qui va se marier avec son petit ami père du bébé qui l'aime et la soutient e mais qui lutte contre sa toxicomanie (formidable scène de panique lorsqu'elle doit sortir de la maison maternelle). Ce sont eux qui disent dans la BA : "on s'en sort"... Celle qui couve littéralement son bébé, l'enveloppe de regards et le couvre de caresses mais a décidé de le confier à des gens riches pour qu'il ne connaisse pas sa vie de misère (le cas le plus bouleversant je trouve). Sa propre mère (à la main très leste) fait tout pour empêcher cet abandon. Celle qui pense pouvoir être soutenue par son petit ami...

Deux des mères défaillantes voire toxiques des jeunes filles sont interprétées par Christelle Cornille et India Hair ; elles sont extraordinaires.

Comme les frangins ne peuvent repartir bredouilles de Cannes, ils ont reçu cette année le Prix du scenario pour ce film, ce qui est assez surprenant eu égard à la presque absence de scenario. C'est sans doute la fibre sociale ou maternelle de Juliette qui s'est exprimée. Il faut reconnaître que face à l'humanité des Frères Dardenne et à cette histoire terrible, on ne peut que fondre d'empathie et être sincèrement ému.

Commentaires

  • Bonjour dasola. On ne rate pas un Dardenne.

  • Bonsoir Pascale, vu comme annoncé et beaucoup aimé. Les 4 jeunes filles sont formidables et Lili, Noé, Mia et Alba sont mignons comme tout. J'ai vu au générique qu'il y avait une armada de bébés qui ont joué à tour de de rôle les quatre nourrissons. Bonne soirée.

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