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THE PHOENICIAN SCHEME

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avec Benicio del Toro, Mia Threapleton, Michael Cera, Riz Ahmed, Tom Hanks, Mathieu Amalric, Charlotte Gainsbourg, Bryan Cranston, Jeffrey Wright, Rupert Friend, Benedict Cumberbatch, Hope Davis, Bill Murray et Dieu

Zsa-zsa Korda industriel richissime survit à sa sixième tentative d'assassinat.

Chaque fois l'attentat est perpétré à l'intérieur de son jet privé qui se crashe mais Zsa-zsa survit miraculeusement. Son secrétaire a moins de chance et se fait découper en deux. Un nouveau projet ambitieux (le Projet Korda d'infrastructure maritime et terrestre de Phénicie...) le contraint à solliciter des participations financières auprès d'autres richissimes magnats de la planète. Les menaces sur sa vie étant de plus en plus fréquentes, il décide de nommer sa fille unique Liesl (alors qu'il a par ailleurs 6 ou 7 fils de plusieurs femmes toutes mystérieusement décédées) unique héritière de son empire. Placée au couvent depuis ses 6 ans, la jeune femme de 21 ans qu'il n'a  pas revue depuis s'apprête à prononcer ses voeux mais accepte d'être héritière à l'essai et accompagne (la pipe à la bouche) son père dans son périple.

Wes Anderson a toujours une chance inouïe. Dès que son nouvel ouvrage est annoncé, les fans, les cinéphiles se précipitent. Sans doute en souvenir de  La vie aquatiquel'île aux chiens, Grand Hotel Budapest, The Darjeeling limited. Moonrise kingdom, Fantastic Mister Fox... Et je ne parle pas de la critique encartée extatique qui hyperventile en PLS devant tant de beauté et d'imagination. Pour la beauté, rien à dire, c'est beau, quoique le vert glauque ne soit pas ma couleur favorite, bien symétrique (ce que les obsessionnels tels que moi apprécient grandement, merci Wes) et truffé d'objets et détails en tous genres qui nécessiteraient de revoir le film pour tous les dénicher. Mais non merci. 1 h 40 d'ennui maximal (ressenti 5 heures) est bien suffisante. Je retire les 3 minutes de début où je m'installe confiante en attendant qu'on me raconte une histoire et les 5 minutes de générique de fin de toute beauté (même si j'ai déjà complètement oublié pourquoi je l'ai trouvé si beau... peut-être parce que simplement il me libérait du film).

Depuis The french dispatch et plus encore Asteroïd city (à moins que ce ne soit l'inverse), Wes oublie un paramètre essentiel (deux en fait) : cesser de se tirlipoter le schmilblick et penser à la spectatrice bas de plafond qui n'entrave que pouic à son délire. Et oui, je n'ai rien compris mais quand je dis rien ce n'est pas une litote à la Rodrigue (Va je ne te hais point, c'est une litote), c'est vraiment rien de RIEN. Les savants y voient une charge politico-financière et même un portrait en creux d'Elon Musk. Et bien chapeau bas les gars. Déjà c'est lui faire bien de l'honneur au gars et moi qui ne suis pas Prix Nobel d'économie, je n'ai strictement rien compris, mais alors rien de RIEN (ah oui je me répète) à ce salmigondis de péripéties capitalistico-économico-financières. C'est fâcheux. Bien sûr, il existe des films que je ne comprends pas et qui malgré tout m'enchantent. Ici, cette cascade de scènes qui permet à une partie de Hollywood (et pas que) de défiler et tenter de tirer son sketche vers le haut m'a profondément agacée, déplu et ennuyée. Bill Murray, fidèle parmi les fidèles serait Dieu et je n'ai pas eu le temps de le reconnaître. Par contre, sauf erreur ou clignement de paupières, nulle trace d'Anjelica Huston (si quelqu'un a des nouvelles).

Wes mon gars tu tournes en rond dans tes délires et ton obsession à créer un univers qui n'appartient qu'à toi mais qui laisse froid. Bref, c'est chiant comme la pluie, long comme un jour sans pain. Pis que tout, ce bidule prétendument burlesque est sensé faire rire ou du moins sourire. Hélas les péripéties en cascade ne m'ont pas arraché l'esquisse d'un rictus de plaisir. Je n'avais qu'une hâte : en finir ! J'allais oublier. Comble de tout, le film est très, TRES bavard. Les dialogues sont déversés à la sulfateuse, les sous-titres minuscules s'inscrivent soit en haut, soit en bas de l'écran (autre originalité andersonienne)... le temps de les trouver, il est trop tard. J'ai vu des personnes obligées de se déplacer pour se rapprocher de l'écran. C'est quoi ce nouveau délire ?

Benicio del Toro n'est pas à blâmer et il semble tout foufou de sortir de ses rôles de gros truands (quoiqu'il n'ait pas plus de morale ici). Grand bien lui fasse. Même si toutes les stars (et la fille de...) viennent faire leur show dans le même style de jeu (afficher le plus grand sérieux dans des situations qui devraient prêter à rire... loupé), je sors du lot Benedict Cumberbatch  dans le rôle de l'oncle Nubar (2 minutes 34 de présence à l'écran), mais lui "il n'est pas humain, il est biblique" (réplique du film, la meilleure).

J'espère que pour son retour dans deux ans Wes prépare un film d'animation, c'est là qu'il excelle. Et (film d'animation ou pas) j'y serai, je me connais. Incurable ou masochiste.

Commentaires

  • Pas emballé par la bande annonce. Ton ressenti refroidi le peu d ardeur qui me restait pour ce film. Je passe mon tour!

  • Tu pourrais faire partie de ceux qui se pâment qui sait...

  • Je pense que les interprétations politico-financières ont été lancées pour "vendre" le film auprès des critiques de gauche, qui se pâment dès qu'un créateur anglo-saxon dénonce le méchant capitalisme ou l'ignoble agent orange de la Maison Blanche.

    Wes Anderson est d'abord un cinéaste de la famille et de l'absurdité du monde qui nous entoure. Ce film-ci est pour moi plus réussi que le précédent (Asteroid City), sans être le meilleur de sa carrière. J'aime toujours autant analyser la construction de ses plans et savourer des dialogues nourris d'understatement.

    (En plus, la salle était relativement fraîche, alors qu'il faisait 30 degrés dehors !)

  • Je me fiche complètement de ce clivage gauche droite. Et en temps que gaucho je n'ai rien contre la dénonciation d'un capitalisme brutal.

    Mieux qu'Asteroid city !!! Heureux homme. Je t'envie presque.
    Et bravo de décrypter les dialogues, surtout quand 10 personnages se mettent à parler entre eux en même temps. C'est sensé être drôle j'imagine... c'est simplement penible et il répète ça 5 fois.

    La clim : fléau des salles de cinéma qui ne savent pas les "doser".

  • Le clivage gauche/droite n'est pas ce qui me guide dans le choix de mes films. Je pense être assez éclectique... mais ce n'est pas le cas des critiques, qui, bien sûr, ont le droit à la subjectivité (qu'ils revendiquent d'ailleurs). Les vieux cinéphiles comme moi ne s'étonnent plus de l'écart entre leur ressenti d'un film et ce qu'ils en entendent, par exemple, le dimanche soir sur la radio publique (ou ce qu'on en lit dans la presse).

    Je suis d'accord avec l'idée que les moments de répliques simultanées n'apportent pas grand chose. Je faisais plutôt l'éloge des vraies scènes de dialogues. Je ne suis pas bilingue, mais j'arrive à suivre assez facilement le sous-titrage en même temps que l'évolution des plans (mais il ne faut pas que cela aille trop vite).

  • Pas besoin d'être de gauche ou de droite pour avoir des avis divergents sur un film. Et même le dimanche soir sur la radio publique les critiques sans doute du même bord s'empoignent (avec toujours autant de délicatesse d'ailleurs).

    Je me débrouille en anglais (et encore mieux en italien) mais je lis les sous titres. Les faire se balader en haut ou en bas n'est clairement pas l'idée du siècle.

  • Depuis le départ de Jérôme Garçin, le masque, c'est un peu "cinquante nuances de gauche" (avec beaucoup de gauche radicale). Je pense que Bourseiller a été invité pour tenter de rééquilibrer les débats (et de mettre un peu d'ambiance)... bof. Je trouve que les critiques sont désormais fortement marquées par l'idéologie, alors qu'il devrait d'abord être question de cinéma. De plus, on y parle de peu de films (par rapport à ce qui sort chaque semaine)... et, pour un vieux débris dans mon genre, qui a commencé à écouter le Masque dans les années 1980, le niveau a baissé. Siclier, Ciment, Collin, Heymann n'ont pas été remplacés...

  • Bonsoir Pascale, pas vu parce que pas tentée du tout du tout. Je ne suis pas du tout fan de ce réalisateur en particulier ses films d'animation : L'île aux chiens : bof. Bonne soirée.

  • Bonjour dasola. Je n'invite personne à se déplacer pour voir ça mais je trouve ses films d'animation très reussis.

  • Punaise, la prise de tête ! J'en suis sorti avec un de ces mal de crâne !
    Bon, tu vas être contente, je n'ai rien entravé non plus abcès tableaux de pourcentages. Je pense que c'est une fausse piste. Je pense que tout le film est une fausse piste et que seul Dieu a les réponses.
    Je suis d'accord sur tout ce que tu as écrit dans ton article bien dodu. Je me suis surpris à gratter egalemeyune page sur cette histoire qui ne m'inspirait rien. C'est peut-être ça le miracle ?

  • Tu es quand même bien indulgent de trouver un sens en forme de fausse piste.
    Tu aurais dû te relire avant de cliquer... J'ai bien compris que l'abcès n'avait rien à faire là mais le "gratter egalemeyune page"... je sèche.
    A moins que ce ne soit du Wes Anderson et là... je ne pratique pas.

  • "à ces", "également", mes doigts sont trop gros pour les touches de mon téléphone.
    Tu n'as pas fait beaucoup d'effort d'interprétation je trouve. Tu me feras un petit topo sur le cours du "rivet bashable" pour te faire pardonner.

  • Ben si j'ai fait l'effort et ai bien compris que abcès = à ces.
    Mais gratter effectivement une page... je sèche toujours.

    Sur les rivets, je suis incollable : il existe quatre principaux types de rivets : tubulaires, borgnes, pleins et fendus.

  • C'est parce que tubes trop jeune. Personnellement je gratte encore mes articles a la plume d'oie avant de les passer au numérique.

  • Il ne me tentait pas du tout, voilà tu l'as bien achevé ! C'est curieux ces cinéastes cultes, quoiqu'ils fassent.

  • Oui c'est insensé. Trois films que c'est ennuyeux et abscons... ça fait beaucoup. Mais tant que les tarés comme moi se précipiteront il n'a aucune raison d'arrêter et comme la critique lui cire les pompes... tout va bien pour lui et la foule d'acteurs tout contents d'avoir Wes sur son CV.

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