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THE FRENCH DISPATCH

de Wes Anderson *

1885976.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgthe french dispatch de wes anderson,cinémathe french dispatch de wes anderson,cinémathe french dispatch de wes anderson,cinéma

Avec Timothée Chalamet, Léa Seydoux, Bill Murray, Elizabeth Moss, Saoirse Ronan, Adrien Brody, Willem Dafoe, Christoph Waltz, Owen Wilson, Frances McDormand, Jeffrey Wright, Tilda Swinton, Benicio Del Toro, Edward Norton, Rupert Friend, Liev Schrieber, Jason Schwartzmann, Griffin Dune, Denis Ménochet, Mathieu Amalric, Lina Khoudry, Benjamin Lavernhe, Guillaume Gallienne, Hypolite Girardot, Félix Moati, Damien Bonnard, Stéphane Bak, Cécile de France (que je n'ai pas vue ou reconnue...) et pardon à ceux que j'ai oubliés et à leur famille...

The French Dispatch est composé de quatre histoires réunies dans les pages du magazine "The French Dispatch of the Liberty, Kansas Evening Sun". Il s'agit du dernier numéro d’un magazine américain publié dans une ville française fictive du 20e siècle. Son directeur a notifié dans son testament que le journal devrait mourir en même temps que lui. Et c'est ce qui arrive dès le début du film. Arthur Howitzer Jr casse sa pipe et si, comme moi, vous vous réjouissiez de retrouver enfin Bill Murray, sachez que son rôle et surtout sa présence à l'écran sont microscopiques il faut bien laisser un peu de place aux 800 acteurs présents.

J'ai une certitude, malgré le casting de folie, ce film n'est pas un film d'acteurs qui en sont réduits à l'état d'automates qu'on agite dans des décors de carton pâte. Magnifiques les décors, il faut le reconnaître mais qui finissent par donner mal à la tête tant il y a une profusion de détails qui forcément échappent puisque le film, très bavard (surtout en voix off), en anglais, en français, m'a donné la sensation de passer mon temps à lire les sous-titres. Mon anglais n'est pas suffisant pour me permettre de suivre cette logorrhée sans l'aide d'un traducteur.

Cela partait plutôt bien avec Owen Wilson parcourant à vélo les rues d'un Paris idéal renommé Ennui-sur-Blasé... J'étais vraiment très bien disposée à me laisser émerveiller par l'originalité de l'oeuvre. "Le carnet de voyage de Sazerac" relate l’exploration d’Ennui-sur-Blasé, vénérable ville édifiée sur une colline, avec sa cathédrale et ses tours, ses étroites rues pavées serpentant entre de vieilles maisons de pierre, son côté charmant... Et ses bas-fonds, sa vie nocturne et ses malfrats.

Rapidement, TRES rapidement, le procédé m'a paru fatigant et j'ai fini par étouffer dans tout ce carton pâte, très beau j'insiste, qui gigote, se transforme, se déplace, explose... et les trois autres histoires "Le chef-d’œuvre de béton", "Refonte d’un manifeste", "La salle à manger privée du commissaire", fort inégales, mais c'est le risque avec les films à sketches, m'ont paru manquer cruellement d'intérêt. Bidouiller quatre histoires sans liant entre elles, et essayer de le justifier en découpant le film en chapitres comme quatre articles de journaux me paraît une formule pour le moins hasardeuse.

Techniquement, le réalisateur utilise tout ce qu'il a à sa disposition, le noir et blanc, les couleurs pastels, flashies, sépias, de l’animation (joli moment), des plans fixes, des travellings avants, arrières, latéraux, du split-screen, j'en passe et des plus sophistiqués. Bravo. En plus d'avoir convoqué tout son carnet d'adresses réduit, je me répète, à l'état de poupées articulées, il met en oeuvre tout son savoir faire qui jusque là ressemblait à de l'artisanat. Mais là, je me suis surprise à penser : "omfg !! tout ce pognon à l'écran, pour ça ?" Quelques personnes sont sorties de la salle. J'ai tenu bon.

La plupart du temps, Anderson casse tous ses jouets et pulvérise ses décors. Trop dense, parfois souvent absconses, les histoires ne cassent pas des briques. Le summum est d'imaginer une histoire d'amour entre Timothée Chalamet et Frances McDormand, ça ne fonctionne à aucun moment. Les personnages sont vides, creux, plutôt insipides et évidemment l'émotion est totalement absente.

Wes Anderson doit avoir trois mille idées en tête à la seconde. Il nous les balance en pleine face et c'est fatigant.

Commentaires

  • Bien sévère...
    mais je peux comprendre.
    Pour une fois je l'ai vu. Mais effectivement, si je trouve que c'est bien écrit, la magie cinématographique n'a marché qu'avec parcimonie dans mon cas.
    J'ai surtout accroché au tableau entre Benicio del Toro et Léa Seydoux... (hou... quelle est belle dans son uniforme de gardienne de prison).
    Les autres historiettes, je les ai presque déjà oubliées...

  • Je pensais l'être moins mais avec un peu de recul, ce grand foutoir ne laissera pas beaucoup de traces.
    Je le trouve moche le costume de Lea. Je la préfère sans :-)

  • Le lien entre les historiettes ne se limite pas aux articles. Il est d'abord question de représentation visuelle. On commence par une carte postale (celle d'une ville française fin des années 1950 - début des années soixante). Cette carte postale pourrait évoquer des films français des années 1930-1950, à l'époque du "réalisme poétique". On continue par un tableau et même une fresque avant que n'arrive un faux reportage, qui, visiblement, fait référence à la Nouvelle Vague. La dernière historiette marque l'avènement du film d'animation, mais c'est aussi un film noir, à l'image de ceux que Wes Anderson a aimés dans sa jeunesse.

    Je pense que la dernière historiette fait écho à la première, à ceci près que le côté macabre a pris le dessus sur la carte postale. L'ensemble constitue à la fois un hommage (souvent ironique) à des styles de cinéma et à ce que le réalisateur aime dans la France : un certain art de vivre, la place accordée à la culture, une propension à la révolte et le goût pour la gastronomie.

    Quant à la relation entre les personnages interprétés par T. Chalamet et F. McDormand, il n'est suggéré nulle part qu'il s'agit d'une histoire d'amour. Dans toute la séquence "soixante-huitarde", il est question de liberté sexuelle. Le fils de grands bourgeois interprété par Chalamet est dans la transgression... tout comme la journaliste, d'ailleurs : qu'en 1968, une femme de son âge préfère goûter à un petit jeunot plutôt qu'à un homme de sa génération est un geste transgressif. Mais, comme c'est Wes Anderson qui le met en scène, ce n'est pas souligné par un grand discours militant. Tout cela est filmé avec ironie.

  • Ok bravo. Je n'ai rien compris.

  • Je crois que ça t'agacerait aussi cette vaine agitation.

  • J'y allais avec beaucoup d'enthousiasme aussi.
    Mais je pense que la forme te plairait. Ce n'est pas suffisant pour moi et j'ai trouvé que c'était un sacré foutoir fourre tout.

  • Quel est le point commun entre l'iîe aux chiens et the french dispaltch ?
    Hé bien je me suis endormi devant ses deux toiles.
    La dernière fois à la fin, je ne connais donc pas la fin du bazar et cete fois-ci au début devant la noyade de Benicio Del Toro !
    La limace était encore là. J'ai nommé Timothée Chalamet. Il est mou mais mou.
    Des histoires sans intérêt. J'avais l'impression de regarder des courts métrages.
    Comme pour toi des spectateurs sont sortis de la salle: j'en ai compté sept mais peut-être plus comme j'a dormi :)
    Par contre j'ai beaucoup apprécié le jeu de l'actrice casquée: Lyna Khoudri déjà formidable dans le film "Qu'un sang impur..."
    Enfin tout ce pognon dépenser: Un pognon de dingue !! pour un réalisateur qui jouent avec ses playmobiles !!

    Moi quand je veux dormir, je vais voir un wes anderson

    PS
    Un couple se disputait en sortant. L'homme s'excusait d'avoir choisi ce film. Il disait: " Tu vas m'en vouloir" et il a ajouté: " C'est un beau raté"

  • Je suis d'accord à peu près sur tout sauf trois points : j'ai beaucoup préféré l'île aux chiens à ce film, je ne me suis (hélas) pas endormie, j'aime beaucoup Timothée Chalamet. Mais aucun acteur ne m'a épatée ici. Pas même Lyna casquée.
    Si j'avais (encore) une moitié, je l'aurais sans doute traînée voir ce machin qui effectivement aurait pu tenir sur un court métrage.
    Tout ce pognon, ça mal au uc !

  • Déçu (aussi !) tout à l'air parfait, esthétiquement c'est une oeuvre d'art, mais à l'instar des films à sketchs Wes Anderson n'évite pas l'écueil du jeu des différences entre chaque segment. Plus on avance moins les récits sont intéressants, et on fini par trouver ça un peu vain... La première aprtie est de loin la plus savoureuse...

  • Ce film est déjà tombé dans les oubliettes de ma mémoire.

  • Tu as tout dit, j'ai pensé exactement la même chose de ce Wes Anderson. Là, c'était vraiment trop et trop vide. J'ai cependant plutôt pas mal apprécié la 1ère histoire, celle du peintre, surement parce que Bénicio

  • Oui peut-être Benicio... mais avec le recul, c'est vraiment beaucoup de vide.

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