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IF I WANT TO WHISTLE, I WHISTLE de Florin Serban ****

Festival International du Premier Film d'Annonay 

Film en compétition - Roumanie -

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Il ne reste que quinze jours à Silviu, jeune délinquant, avant d'être libéré de la maison de redressement où il purge une peine de 4 ans. Son petit frère qu'il a élevé, lui rend visite et lui annonce que leur mère qui les a abandonnés il y a plusieurs années est revenue et compte emmener le plus jeune vivre avec elle en Italie. La tenant pour responsable de sa situation, Silviu craint pour son frère et dès lors tente de tout faire pour empêcher son départ. Les choses sont évidemment compliquées puisqu'il est enfermé pour quelques jours encore et malgré la compréhension du directeur du centre, il ne parvient pas à obtenir de permission de sortie pour résoudre ses problèmes. Il entreprend d'abord calmement de trouver des solutions, puis progressivement acculé, en arrive à agresser un gardien puis à prendre en otage une jeune assistance sociale (qui lui plaît).

Il semble qu'une certaine partie de la jeunesse à travers le monde passe par cette case prison/maison de redressement et c'est une nouvelle plongée dans le monde carcéral qui prend aux tripes ici. Les codes sont les mêmes que pour leurs aînés : les clans, les menaces, les humiliations, la promiscuité... l'enfer.

Silviu résiste au maximum mais finit par véritablement "péter les plombs" et se révolter par ce qu'il considère comme des injustices. Après une première partie marquée par le réalisme des lieux et des situations renforcé par le fait que certains acteurs non professionnels soient de véritables détenus, on entre progressivement dans la vie et l'histoire personnelles de Silviu, même si on ne saura jamais pourquoi il est là. Une première scène de parloir avec la mère qu'il n'a pas revue depuis de longues années s'impose par la tension qui finit par exploser. En quelques mots le jeune homme expose à sa mère la manière dont elle lui a gâché la vie, ce qui l'a conduit là où il est. Il veut l'empêcher de faire vivre la même chose à son petit frère. Le malaise qui s'installe est percutant. Silviu n'est plus ce jeune homme plutôt calme qui cherche à se faire oublier mais une boule d'angoisse, de violence et de haine.

Plus tard lors de la très longue scène vraiment oppressante de prise d'otage, on s'accroche souvent au fauteuil ne sachant à quel moment la violence va finir par se déchaîner. Le jeune acteur Pistireanu George plein de rage contenue, de soumission, parfois inquiétant, parfois désarmant est de pratiquement tous les plans et il est absolument extraordinaire.

Commentaires

  • Je n'ai vu pour le moment que 2 des films en compét'. Comme l'autre (Beyond the steppes), ce film bénéficie, comme tu le souligne justement, d'un 1er rôle qui tient littéralement le film (il est de tous les plans...) !

    Content de lire ta 1ère critique 2011 depuis Annonay :)

  • J'ai vu mon deuxième aussi "80 jours" et ça commence très très fort.

  • La brune que tu as pas encore reconnue au fronton du Palais, c'est Nina Hagen la pochette du disque "Nina Hagen Band"

  • Merci mais t'en encore en retard d'une rame... Madâme La Directeuse Artistik me l'a déjà dit.
    T'es là ?

  • Ben moi, ça me rassure d'avoir confirmation, paske je doutais franchement ! Pis c'est vrai qu'elle a des airs de Liza Minelli, Nina, et j'étais trop petite pour m'intéresser au punk dans les années 80 : j'en étais encore aux bisounours à c't'époque !

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