MA SEMAINE AU CINEMA
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JE N'AI RIEN OUBLIE de Bruno Chiche ***
LA NOSTRA VITA de Daniele Luchetti ***
PHILIBERT de Sylvain Fusée **
MES COUPS DE COEUR
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JE N'AI RIEN OUBLIE de Bruno Chiche ***
MES COUPS DE COEUR
SIDNEY LUMET
25 juin 1924 - 9 avril 2011
Bien que parents de deux garçons et que son ventre bien rond laisse présager sans difficulté l'arrivée imminente d'un troisième, Elena et son mari Claudio sont amoureux comme au premier jour et passent tellement de temps dans leur chambre qu'on comprend pourquoi (et comment) ils vont bientôt former une famille nombreuse. Toutes les ruses leur sont bonnes pour essayer de n'être que tous les deux. Claudio est chef sur un chantier et si la vie de ce couple n'est pas royale, il ne s'en sort pas trop mal financièrement. Claudio et Elena passent beaucoup de temps avec leurs enfants mais sont aussi entourés d'amis fidèles et d'une famille chaleureuse avec qui ils partagent les week ends au bord de la mer. Hélas, ce bonheur se volatise brutalement lors de l'accouchement qui se passe on ne peut plus mal puisqu'Elena y trouve la mort. Totalement brisé, Claudio, seul avec ses trois enfants va faire toute une succession de choix étranges et hasardeux.
Il va avant toute chose croire que dorénavant le bonheur de ses enfants ne pourra passer que par l'acquisition de biens matériels. Il ne va dès lors plus rien leur refuser et se met à dépenser sans compter. Il abandonne son travail, se met "à son compte" et entreprend un chantier avec tout ce que cela comporte d'actes hors la loi : embauche de main-d'oeuvre étrangère au noir, pots de vin entre autre. La mort accidentelle d'un roumain sera même dissimulée à la police. Après le prodigieux Mon frère est fils unique en 2007, Daniele Luchetti s'attarde de manière frontale sur l'Italie berlusocinienne en évoquant les petits arrangements dont Claudio sans état d'âme se rend coupable pour s'en sortir. Les leçons du "Cavaliere" semblent porter leurs fruits et l'appât du gain, le désir de paraître, un racisme sournois mais omniprésent sont les nouvelles valeurs prônées comme gage de réussite. Claudio n'est pas un personnage éminemment sympathique et lorsqu'il sera dans la panade jusqu'au cou et même au-delà, rien ne l'arrêtera pour se sortir des emmerdes colossales dans lesquelles il s'est fourvoyé. Claudio n'est pas un père rassurant. Il court, s'agite, hurle, confie ses enfants, se débat contre l'adversité, le chagrin et mollement contre sa conscience, mais tout ce qu'il fait il ne le fait que pour le bien de ses enfants. On n'arrive donc pas à détester le personnage mû par le précepte du chacun pour soi, mais qui veut surmonter sa peine et sa colère par la réussite.
Evidemment, la conclusion beaucoup trop artificielle comparée à la montée en puissance de la terreur qui s'empare du spectacteur devant les décisions extravagantes et inquiétantes de Claudio, déçoit un peu. Mais il est à noter que Elio Germano, déjà fabuleux dans Mon Frère est fils unique, a reçu la Palme d'Interprétation à Cannes en 2010 pour ce film ci, et qu'il est une nouvelle fois éblouissant, volcanique et profondément attachant.
Philibert est un bon garçon d'une vingtaine d'années et il s'est forgé un idéal. Pour lui l'avenir se fera dans l'artichaut lorsqu'il deviendra cultivateur en reprenant l'exploitation de son père. Son autre grand projet est de rester vierge pour épouser la fille qu'il aura choisi par amour. Alors qu'il ferraille joyeusement avec un ami sien, une bien triste nouvelle lui parvient : son père chéri est mourant. Il se rend immédiatement à son chevet et les révélations qui lui sont faites le laissent fort marri. Il ne serait pas fils d'agriculteur mais gentilhomme de bonne naissance dont la mère serait morte en couches. Il répond par ailleurs au joyeux patronyme de Eude Bérendourt de Saint-Avoise. Après réflexion, il préfèrera garder le prénom qu'il porte depuis toujours, mais après avoir préparé son paquetage contenant sa collection de collants moulants multicolores, il se mettra sans délai en route vers la Bourgogne aux fins de retrouver le cruel Duc D'Anjou assassin de son père biologique. En chemin, il croisera la route de Martin, fourbe malandrin qui deviendra finalement son fidèle valet, mais aussi celle d'acortes jeunes filles toujours disposées à courir le guilledou et plus si affinités avec ce jouvenceau qui porte beau et qui aura parfois fort à faire pour résister et conserver sa fleur. Et oui, malgré un physique fort vigoureux, Philibert n'a réellement jamais "donné de joie" à une femme. Inutile de préciser que son périple le conduira à la fois vers le très vilain mais lui permettra également de trouver l'amour. Mais ce ne sont pas tant les péripéties de Philibert qui sont intéressantes mais évidemment la façon dont elles sont racontées.
Hélas le film de Sylvain Fusée ne tient pas les promesses délirantes du premier quart d'heure et ne cesse de souffrir de regrettables baisses de régime. Il faut dire qu'il doit être assez difficile de tenir le rythme effréné et hilarant du début. Néanmoins, il serait dommage de bouder cette fanfaronnade et lorsque les aventures de Philibert reprennent du poil de la bête, on assiste à un véritable feu d'artifice de drôlerie tant les dialogues approximativement moyen-âgeux sont délicieux et les situations cocasses. Et puis, reconnaissons à Jérémie Rénier de s'en être donné à coeur joie pour notre plus grand plaisir, à jouer ce bellâtre un peu couillon au point de se déclarer volontaire pour être galérien. A la fois parodie et hommage aux films de cape et d'épée, ce Philibert est un peu comme une madeleine qui évoque l'époque folle où Jean Marais, Gérard Barray et Jean-Claude Drouot donnaient aux bécasses telles que moi la liberté de rêver au Prince Charmant autrement qu'en dessins animés. Jérémie Rénier d'une blondeur enfantine, au sourire ultra bright est un très très drôle et bien joli Philibert qui a par ailleurs l'excellente idée de perdre régulièrement TOUS ses vêtements. Je sais que ça peut en ramener certaines à la vie...
Conrad est un grand garçon d'à peu près 60 ans qui commence à yoyoter de la cafetière. C'est en fait l'alzheimer qui s'insinue peu à peu. Du coup, il ne se souvient pas de ce qu'il a fait deux secondes avant mais se trouve par contre envahi des souvenirs de sa petite enfance. C'était le temps béni où il était l'ami, le quasi frère de Thomas qui aujourd'hui le rejette. Cette mémoire sélective qui va puiser trop loin dans le passé, n'est pas du goût d'Elvira matriarche presque octogénaire qui règne sur le domaine et la famille Senn et qui semble cacher quelques secrets. Conrad, qui a toujours vécu aux crochets de cette famille, leur a servi de jardinier, de gardien, d'homme à tout faire n'est plus le bienvenu depuis qu'il a mis accidentellement le feu à une maison de vacances de la tribu. Alors qu'Elvira a organisé en très grandes pompes le mariage de son petit fils et héritier chéri Philippe avec Simone, jeune beauté un peu perdue qui va essayer de s'intégrer au clan, Conrad fait irruption pendant la fête tel l'éléphant dans un magasin de porcelaine. Sa maladie l'empêchant de vivre seul désormais, Elvira décide, à la stupéfaction de tous, de l'héberger dans une "petite" maison au fond du domaine. Curieusement, la jeune mariée délaissée puis trompée par son goujat de mari et Conrad vont devenir amis. Pensant l'aider à faire travailler sa mémoire, Simone va en fait contribuer à faire ressurgir un passé que certains cherchaient à effacer ou mieux, à ne pas connaître.
Il ne faut pas être extralucide ou fin psychologue pour comprendre le fameux secret qui pèse sur certains membres de la famille. D'ailleurs, les explications finales fumeuses et alambiquées sont tellement compliquées qu'elles m'ont laissé comme un arrière goût d'à peu près et l'impression d'avoir même loupé une révélation... Malgré cela, ce film étrange, tantôt léger, tantôt inquiétant m'a profondément troublée. Il règne dans cette grande demeure aristocrate où Elvira (Françoise Fabian d'une beauté diabolique et d'une incroyable cruauté) impose sa loi, une atmosphère souvent pesante où l'on sent bien que l'hypocrisie et les mensonges sont une seconde nature pour chacun. Pour Thomas (Niels Arestrup, beau, charmant et souriant comme rarement jamais..) boire et se saoûler lui permet d'oublier et notamment d'oublier pourquoi il boit. Il élude l'évocation de son mariage échec et de son divorce avec Elisabeth (Nathalie Baye, douce et désenchantée) qui a préféré la sécurité en le choisissant lui plutôt que Conrad qu'elle a aussi aimé. Thomas repousse Conrad, préférant se persuader que sa maladie le rend gâteux. La relation qui naît entre Conrad et Simone (Alexandra Maria Lara, belle et digne) réserve de beaux moments de complicité. Et c'est finalement elle qui va, en toute innocence, réveiller le passé infâmant.
C'est doux, profond, lumineux, sombre et cruel, parfois même envoûtant et ce casting singulier mais harmonieux où chaque interprète brille d'intensité est sans doute l'un des attraits essentiel de ce film classique et raffiné. Mais pas seulement... Et puis il y a Gérard Depardieu, fragile comme un oiseau, de plus en plus calme, doux et léger à mesure qu'il se dilate...
Mince !!!! Zack Snyder est un garçon tout ce qu'il y a de plus choupinou, et je ne le savais pas.
Non mais matez-moi ça les filles, est-ce qu'on en croquerait pas ?
Jamais je n'aurais imaginé qu'un aussi joli garçon et vous savez comme j'aime les jolis garçons ! puisse commettre ceci et cela !!! Et non content... voilà qu'il récidive et moi comme une couille, j'y fonce tête première.
Cela dit, j'ai bien cru pendant 10 minutes... bon allez je peux être généreuse et je vous concède un quart d'heure, que j'étais en train de mirer un film qui allait dépoter car je dois dire que ces quelques minutes sont tout simplement prodigieuses et renversantes. Dans une grande demeure plus sinistre tu meurs de trouille, deux petites filles bien tristes perdent leur maman chérie. Le corps de la défunte fume encore que l'ignoble beau-père avec la tête prête à l'emploi pour leur faire bien des misères est tout véner que la totalité des biens soit léguée aux petites. Il prend un air menaçant qui glace le sang. Tout ceci se passe sans un mot de dialogue et c'est beau, c'est triste, c'est fort et on tremble pour les gamines ! Alors que la plus petite des deux... paf... l'ogre entend faire subir le même sort à la seconde qui essaie de lui échapper. Mais l'affreux la fait enfermer dans un hôpital psychiatrique où la petite spécialité consiste en une lobotomie. ça calme ! Toutes les filles sont enfermées là parce qu'elles ont subi des horreurs à l'extérieur. De victimes elles sont devenues coupables mais redeviennent victimes dans cet endroit où les gardiens les maltraitent. La salle où les pensionnaires se retrouvent chaque jour s'appelle "Le théâtre" et effectivement une psychiatre (avec un accent débile) tente de leur faire mettre en scène ce qu'elles ont vécu. Jusque là c'est encore très bien et je me disais qu'on allait assister aux efforts que ces filles sans défense fournissent pour tenter par leur imaginaire de se détourner de leur nouveau calvaire... et là alors que nous n'en sommes qu'à un quart d'heure du commencement, tout se gâte et part en sucette. La petite Baby Doll (la vraiment pas terrible du tout Emily Browning à l'expression unique d'effroi)
convainct ses nouvelles copines dont l'adorable Jena Malone
et les insignifiantes Abbie Cormish, Jamie Chung et Vanessa Hudgens qu'elles peuvent s'évader de cet enfer. Elles ont cinq jours pour le faire avant que Baby Doll ne soit lobotomisée (ou violée... cela dépend du "monde" dans lequel elle se trouve !!!), l'objet servant à l'opération barbare et le kiki de High Roller/Jon Hamm représentent l'un et l'autre ce qui doit pénétrer Babie Doll. Ah c'est fin !!! Mais j'ai oublié de vous dire qu'on était dans un film freudien. Et là, sachez le... Babie Doll et ses consoeurs, les petites coquines, vont s'imaginer être les pensionnaires d'un cabaret pas bien reluisant où la psychiatre devenue à la fois chorégraphe et mère maquerelle va les entraîner à monter des numéros destinés à séduire un public de porcs libidineux et affamés de chair fraîche. Dans ce deuxième univers pas plus rutilant que le premier les minettes vont à nouveau s'échapper pour devenir des machines de guerre qui vont affronter des dragons, des morts-vivants nazis, les orques du Seigneur des Anneaux, des samouraïs géants et je dois en oublier en route pardonnez-moi.
En fait, j'ai compris que Zackounet rêve de faire une comédie musicale, mais il n'ose pas trop et en plus il a choisi cinq comédiennes qui ne savent ni chanter ni danser... Et j'en ai la preuve : chaque fois que l'on nous dit "attention, Baby Doll va danser et vous allez voir ce que vous allez voir... ce que vous allez voir, vous ne l'avez jamais vu"... Et effectivement, tous les personnages regardent Baby Doll et ils font des grands yeux comme ça tout émerveillés et s'exclament "mais comment fait-elle ça ?"... sauf que nous pauvres mortels, on ne la voit pas danser. C'est d'un drôle ! Et à la fin du film, il place les chutes de bobines ratées où ça danse mais le générique passe dessus, et du coup on voit rien. Donc, en guise de comédie musicale, Zack nous fait un jeu vidéo tout pourri avec trois niveaux auxquels on accède par l'opération du sain d'esprit, ainsi soit-il. ça farte, ça déménage à tous les étages, ça dézingue, en accéléré, au ralenti, dans les airs sur une BO pourrave de titres connus (d'Annie Lenox, Queen ou Björk...) recyclés en zim boum bam. C'est bruyant, assommant, ennuyeux au possible. C'est bourrin, laid et plutôt ridicule.
Pardon Zack, mais je t'en prie : sois beau et FERME LA, jette ta caméra, tes écrans verts et passe au monde suivant !
dans lequel, petits veinards, vous retrouverez, sous la plume passionnée de Xavier Leherpeur le récit de la vie et de la carrière d'Elizabeth Taylor, star absolue, femme et actrice libre, scandaleuse, humaine et généreuse dont le destin fut rapidement scellé par une mère vampirique, obsédée par l'idée de faire de sa fille une princesse adulée du monde entier. Dès ses premiers mois Sara Taylor cherche à déceler chez sa petite Elizabeth le moindre signe d'un éventuel talent précoce...
La légende, c'est Elizabeth elle-même qui s'est chargée de l'écrire dans et hors de ses films.
Il y a longtemps que je ne vous avais demandé de reconnaître à qui appartiennent de jolies mirettes. Alors, allez-y gaiement !
Que ceux qui ont déjà le magazine ou que ça n'intéresse pas attendent que les deux exemplaires soient gagnés pour jouer. Et comme toujours UNE SEULE REPONSE A LA FOIS, en attendant que je valide. Merci.
La 11ème paire ne compte pas, c'est juste pour le fun.
LES GAGNANTES SONT : MARINE et ALICIA.
GAME OVER. MERCI.
1
JOANNE steak WOODWARD trouvée par Marine
2
PAULETTE GODDARD trouvée par Fred
3
DEBORAH KERR trouvée par Fred
4
DEBORAH KERR trouvée par caro
5
TIPPI HEDREN trouvée par caro
6
JUDY GARLAND trouvée par caro
7
NATALIE WOOD trouvée par Alicia
8
OLIVIA DE HAVILLAND trouvée par caro
9
SUSAN HAYWARD trouvée par Fred
10
JUNE ALLYSON trouvée par Fred
11
PAUL NEWMAN trouvé par tous !
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