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RUE DES CITES de Carine May et Hakim Zouhani

FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM D'ANNONAY

1er FILM. HORS COMPETITION

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Dans le cadre d'un partenariat entre L'ACID (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion) et le dispositif « Passeurs d’images » à vocation culturelle et sociale, le festival des jeunes issus de toute la Région Rhône Alpes. Le film « Rue des Cités » leur est projeté, suivi d’une rencontre avec les réalisateurs Carine May et Hakim Zouhani et d’un des acteurs Tarek Aggoun.

Sur une trame minimaliste : une journée ordinaire dans une ville de banlieue, les réalisateurs suivent Adilse, jeune homme de 20 ans glandeur professionnel et tchatcheur incorrigible. Ils évoquent ses relations avec sa famille, son meilleur ami et quelques difficultés auxquelles il aura à faire face en ce jour précis. Dans un noir et blanc soigné qui donne à la ville et à ses immeubles déshumanisés un aspect irréel, les rendant intemporels, les réalisateurs établissent des passerelles entre les générations et insèrent des morceaux d’interviews des habitants d’Aubervilliers de tous âges qui éclairent le spectateur sur la façon dont chacun vie sa ville. La « langue » des banlieues est un personnage à part entière. C’est elle qui donne au film son rythme, son humour et son charme irrésistible. La scène où un copain d’Adilse lui explique qu’il s’est rendu sur la tombe de Jacques Mesrine avec un bouquet de fleurs après avoir vu le film à la télé est absolument hilarante. Elle le serait sans doute moins si elle n’était racontée dans ce jargon à l’accent si particulier très caractéristique et fleuri que les jeunes emploient aujourd’hui. Si les garçons semblent relativement démunis face à un avenir incertain, les filles au contraire sont particulièrement positives et prennent leur destin en mains avec une grande détermination.

Les réalisateurs et l’acteur, tous trois d’Aubervilliers, posent un regard bienveillant sur leur ville, sans indulgence ni misérabilisme. En effet, Carine May est toujours institutrice en maternelle rue des Cités précisément. Le réalisateur Hakim Zouani a été quant à lui animateur socio-culturel dans la cité où il a rencontré Tarek Aggoun qu’ils ont choisi comme acteur principal. Il continue aujourd’hui à s’occuper de la formation des jeunes à l’audio-visuel. Ils tiennent à montrer la vie et les projets qui bouillonnent même en banlieue, loin des clichés axés sur la délinquance. Concernés et impliqués, ils nous offrent un film humain et généreux d’une honnêteté indiscutable. Le tournage d’un court et d’un long métrages de fiction du désormais indissociable duo nous assure que nous allons pouvoir continuer à suivre le travail prometteur de Carine et Haki, et souhaiter que Tarek trouve des réalisateurs qui l'engagent.

Ils sont par ailleurs tous les trois vraiment sympathiques !

 

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