PASOLINI d'Abel Ferrara **
synopsis : Un jour, une vie. À Rome, la nuit du 2 novembre 1975, le grand poète et réalisateur italien Pier Paolo Pasolini est assassiné. Il incarne le symbole d'un art aux prises avec le pouvoir. Ses films sont censurés, ses écrits font scandale, beaucoup l'aiment, autant le détestent. Le jour de sa mort, il passe ses dernières heures avec sa mère adorée, puis avec des amis avant de partir, au volant de son Alfa Romeo, en quête d'une aventure. Au lever du jour, Pasolini est retrouvé mort sur une plage d'Ostie, aux abords de la Ville éternelle.
Vu au dernier Festival de Deauville.
Exclusivement réservé à ceux qui connaissent Pasolini, voire à ceux qui en sont fans ou en tout cas qui connaissent parfaitement sa vie, son œuvre, ses engagements ! Abel Ferrara nous propose une œuvre belle, dérangeante et complexe mais dans laquelle on a du mal à pénétrer, comme si elle n'était destinée qu'à lui faire plaisir et à nous exprimer sa passion pour Pasolini.
Le parti pris de raconter la dernière journée de Pasolini ne permet pas de comprendre l'intensité, l'intelligence, la liberté du personnage. Vraiment dommage !
J'ai entendu à la sortie : "en quoi c'est un artiste, un créateur ?"
Saluons néanmoins la belle performance de Willem Dafoe, particulièrement sobre et touchant.
La conférence de presse du lendemain nous éclairait davantage sur la passion du réalisateur pour Pasolini. Et l'extravagance du réalisateur qui s'est montré absolument charmant, même si on pouvait se demander parfois s'il dormait... Mais non il se concentrait pour répondre aux questions. Un beau moment. Il est même resté très courtois lorsqu'une jeune femme lui a demandé s'il avait l'intention de prendre Paz Vega dans son prochain film ! On se demande parfois ce qui passe dans la tête des personnes qui posent des questions... mais c'était drôle.