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MON ROI de Maïwenn **

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Admise dans un centre de rééducation pour plusieurs mois suite à un grave accident de ski, Tony va subir une longue convalescence. L'isolement sera pour elle l'occasion de faire le point sur la passion destructrice d'une dizaine d'années qu'elle a connue avec Georgio.

Dès la première scène, oulala... on se demande si la psychologie à quatre sous va être de mise. On reprend confiance lorsque Tony éclate de rire alors que la femme médecin qui la reçoit lui demande de réfléchir au fait qu'elle se soit bousillé le genou. Pourquoi le genou et pourquoi maintenant ? "Je", "Nous" lui dit-elle avec un air entendu qui n'admet pas la réplique. On perd tout espoir lorsque la même Tony éclate en sanglots face à cette évidence : oui, genou = je - nous et c'est l'histoire de sa vie.

 

Le film alternera donc de façon métronomique les flash-backs (la rencontre, l'amour, le désamour, le désespoir, la séparation) et les séances de rééducation (la piscine, les massages, les douches, le réapprentissage de la marche). De la même manière, le spectateur sera ébloui par le naturel et la grâce de certaines scènes puis exaspéré voire embarrassé ou gêné (la scène du restaurant...) par la boursouflure et le total manque de naturel de certaines autres.


La rencontre de Tony et Georgio est un peu bécasse mais dès lors qu'ils s'aiment, alors qu'il lui annonce clairement (et qu'il le prouvera) qu'il est le "roi des connards", on y croit. Ils s'aiment, tout va bien, le cœur bat la chamade et le corps suit le rythme de ses exigences. Quand on s'aime à ce point on a qu'une envie, se le dire, se le prouver et se le faire à longueur de journée. Mais on le sait, l'amour dure trois ans... Ensuite soit on rompt, soit on continue, on encaisse, on se détruit. Tony et Georgio choisissent ou plutôt subissent la seconde option. C'est surtout Tony qui dérouille et elle nous le fera savoir en criant, hurlant, pleurant. Et là Maïwenn n'y va pas de main morte sur l'hystérie et la morve qui coule et qu'on essuie pas.

 

C'est donc épuisant et parfois risible même si on ne doute pas un instant que ça se passe ainsi entre des gens qui se sont tant aimés et ne réussissent pas à rompre. Ce qui cloche c'est qu'on doute. On se demande si l'entreprise est sincère ou totalement artificielle (le mariage sans alliance, le repas dans l'herbe, le divorce main dans la main...). Certaines situations laissent vraiment songeur. Comme par exemple au Centre de Rééducation, Tony se lie d'amitié avec quatre jeunes garçons style sportifs, footballeurs, wesh wesh quoi... On y croit pas à ces "eh m'dame pourquoi que tu nous kiffes, on est pas du même milieu, yo ?"

 

Mais il y a aussi de ci de là de très belles scènes comme celle de la toute fin où Tony observe, détaille amoureusement, passionnément chaque centimètre du visage de son homme, de son roi à son insu.

 

Et puis il y a Emmanuelle Bercot, belle comme jamais, valeureux petit soldat qui a remis son âme et son corps dans les mains de sa réalisatrice Maïwenn et que cette dernière ausculte abondamment.

 

Et puis il y a Vincent Cassel, magnifique, drôle, charmant, charmeur, horripilant comme son personnage l'exige.

Commentaires

  • Scotchée par ce film Ce type la rend folle au sens propre du terme
    Lorsqu'elle hurle dans la rue après la folie du type en voiture
    J'y crois
    J'ai adhéré j'étais aux cotes de Tony
    Ok avec les petits beurs c'est limite Mais on s'en fou
    Et bordel quelle interprétation magistrale
    Aussi bien l'un que l'autre
    Moi je dis Faut le voir

  • Je comprends ton enthousiasme.
    J'ai vu tous les films de Maïwenn, j'en ai peut-être un peu marre de son hystérie mais je continue à l'aimer.
    Et je suis d'accord le prix d'interprétation aurait pu aller aussi à Vincent. C'est beaucoup plus difficile d'être le salaud que la victime (au cinéma évidemment).

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