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NOUS TROIS OU RIEN de Kheiron ***(*)

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Lorsqu'Hibat sort de prison au bout de 7 ans pour avoir collé des affiches contre le régime du Shah d'Iran, il rencontre Fereshteh et tombe immédiatement amoureux. Elle aussi, tout va pour le mieux.

Ils se marient, font un enfant et poursuivent leurs actions anti-shah. Mais lorsque le tyran est renversé au profit de l'ayatollah Khomeiny, une nouvelle dictature est mise en place. Le couple et le bébé sont contraints de fuir leur pays et leurs familles. Au péril de leur vie, ils se rendent en Turquie où ils restent un an puis obtiennent un visa pour la France où ils sont toujours.

Car cette histoire est celle du réalisateur qui rend un bien bel hommage à ses parents, à leur courage, à leur foi en l'être humain, à leur combat permanent pour lutter de manière pacifiste contre la bêtise et l'obscurantisme où qu'ils soient et d'où qu'ils viennent.

C'est aussi un hymne à l'optimisme, à la générosité et à l'espoir car dès son arrivée en banlieue parisienne Hibat va se consacrer à la vie associative en faveur des enfants puis des adultes de sa cité.

Comment faire un film qui évoque le Shah d'Iran (interprété par Alexandre Astier) puis de Khomeiny sans que ce soit ridicule ? Demandez donc à Kheiron et surtout allez voir ce film qui devrait être prescrit sur toutes les ordonnances en remède à la déprime saisonnière et remboursé par la sécu.

Evidemment il est difficile de prétendre que le modèle parfait d'intégration que sont Hibat et sa famille soit représentatif de la réalité mais ça a fonctionné pour eux. Sans doute grâce à leur perpétuel altruisme et à leur foi sans faille en l'humanité. Il faut parfois se pincer pour croire à autant de bonté, de bienveillance et de gentillesse. Mais ce film fait un bien fou. Malgré l'enchaînement d'épreuves qu'Hibat puis sa femme et son fils endurent, le réalisateur choisit de ne pas faire un film politique plombant mais de ne conserver que le résultat constructif et bénéfique de l'adversité à laquelle ils ont fait face.

C'est drôle, très drôle, émouvant, simple mais jamais naïf. On sent que Kheiron sait de quoi il parle et ce que sa famille a traversé mais il a définitivement choisi le biais de l'humour et ça fonctionne à 200 % car à aucun moment l'aspect dramatique de certaines situations n'est minimisé et permettre de rire autant de sujets aussi graves prouve à quel point ce garçon a du talent !

P.S. : Leïla Bekti, reine de comédie, enfin drôle, c'est une grande et belle surprise et une totale réussite.

Commentaires

  • J'allais poser la question, justement, parce que Leila Bekhti, moi, jusqu'ici, pffff... mais Alexandre Astier en Shah, ça fait envie.

  • Il est tordant, elle est parfaite. M'étonnerait que tu n'aimes pas.

  • Bonne surprise alors, je retiens !

  • Ah oui... J'y allais presqu'à reculons...

  • J'ai beaucoup aimé aussi. Je ne connaissais pas Kheiron, mais chapeau.

  • Je ne connaissais pas non plus mais c'est incroyable la façon dont il traite ses drames successifs. Chapeau bas.

  • Bonsoir. Ayé, tu viens de me redonner envie d'aller au ciné.
    De toute façon, c'est celui ci que je voulais voir. J'aime le titre. C'est con mais parfois ça fonctionne bien.

  • Non c'est pas con. Parfois le titre ou l'affiche ne donnent pas envie alors que le film vaut le coup.
    Moi cette affiche béate aurait plutôt tendance à me faire fuir !

Les commentaires sont fermés.