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NOTRE PETITE SOEUR de Hirokazy Kore-Eda ***

notre petite soeur de hirokazy koreeda,cinéma

Sachi, Yoshino et Chika habitent ensemble dans la vieille maison familiale depuis que leur père les a laissées pour épouser une deuxième puis une troisième femmes. Leur mère, immature comme nous l'apprendrons plus tard, ne s'est pas non plus occupée de ses filles.

Lorsqu'elles se rendent aux obsèques de ce père qu'elles n'ont pas revu depuis de longues années, elles découvrent qu'elles ont une sœur de 14 ans Suzu, qu'il a eue avec sa deuxième épouse, elle aussi décédée. Troublée et touchée par cette petite jeune fille désormais orpheline elles décident de l'accueillir dans leur maison.

 

Kore-Eda est vraiment LE réalisateur de la famille et de l'art culinaire. Je n'ai pu compter le nombre de scènes où il est question de nourriture, de la préparation des repas, de la transmission des recettes. Ce film comme tous les autres du réalisateur, met l'eau à la bouche. Et c'est quotidiennement autour d'un repas que les 4 sœurs se retrouvent.

 

Une nouvelle fois Kore-Eda parle des liens, des difficultés, des tracas et des drames inhérents à la cellule familiale. Mais ce film n'est pas bouleversant comme ses précédents. Il semble que cette fois il ait misé sur l'optimisme et la douceur de vivre. Et si la douleur n'est pas totalement absente, les quatre soeurs s'interrogent régulièrement sur cette absence, cette démission de leurs parents, le réalisateur le fait avec discrétion, sans hystérie ni agitation.

 

Tout ici semble trop beau pour être vrai et bien que les quatres filles soient très différentes, elles sont toutes absolument irréprochables. Sachi l'aînée sérieuse, dévouée, a sacrifié sa jeunesse pour s'occuper de ces cadettes. Et c'est encore elle qui prend la décision d'accueillir la plus jeune. Elle travaille également dans un service de soins palliatifs et se consacre avec altruisme aux autres. Son seul défaut serait de risquer de reproduire les erreurs de son père en aimant un homme marié et en détruisant un foyer. Yoshino flirte avec l'alcoolisme et multiplie les relations avec des garçons sans envergure mais rentre toujours au bercail, aimantée par ce rapport à ses soeurs. Chika se goinfre et affiche une joie de vivre communicative. Et la petite dernière, Suzu prend comme son aînée le chemin de la perfection.

 

Ce qui lie ces filles c'est l'amour inconditionnel qu'elles se portent les unes aux autres. A peine quelques chamailleries viennent entacher leur entente quasi fusionnelle. On parle de fraternité, je ne sais si sororité peut s'appliquer à cette tribu. En tout cas, malgré le caractère parfois répétitif des scènes, on ne se lasse pas de voir passer les saisons dans cette maison si chaude en été, si froide en hiver, dans les paysages merveilleux de Kamakura.


Kore-Eda est décidément le réalisateur japonais que je préfère (Still Walking, Tel père tel fils, I wish, no vœux secrets et son chef d'œuvre, le très beau, très triste, très douloureux Air Doll.)

Commentaires

  • Nobody knows fait depuis des années partie de mes films-à-voir, et j'espère vraiment, vraiment, avoir l'occasion de voir Notre Petite Sœur.

  • OMG Nobody knows, l'un des plus beaux. Pas d'article sur le blog qui date de 2005 et le film de 2004 mais un crève cœur !

  • J'ai prévu d'aller le voir et je pense qu'il vaut mieux parler de sororité en effet.

  • Oui mais ça sonne moins bien que fraternité je trouve !

  • (pétard ce film donne faim quand on y pense).
    Sinon dans l'ensemble j'ai (comme d'habitude, j'ai envie de dire) aimé ce nouveau film de Kore-Eda, très touchant, attachant, bien interprété également. Je lui reproche quelques longueurs et peut-être un scénario qui manque un petit quelque chose d'un point de vue narratif. Mais ça m'a quand même transportée !

  • Oui c'est du Kore-Eda donc c'est BON... et purée, la cuisine !!!

  • Je l'ai vu et je l'ai trouvé très apaisant, c'est ce qu'il me fallait. Rien de spectaculaire, mais une ambiance que l'on aimerait partager.

  • Oui elles sont incroyablement apaisantes dans la situation où elles se trouvent.

  • Oui, un beau film et tu en parles très bien. T'as vraiment la plume facile ! J'aime bien ces ambiances japonaises apaisantes.

  • Oh ben dis donc, tu as du boire du Sancerre pour me complimenter ainsi :-)
    J'adore ça.

    Oui en tout cas, ce film, même 15 jours après, j'y pense encore. ça fait rêver des relations comme ça avec ses sœurs...

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