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EN MAI, FAIS CE QU'IL TE PLAÎT de Christian Carion ***

EN MAI, FAIS CE QU'IL TE PLAÎT de Christian Carion, August Diehl, Olivier Gourmet, Mathilde Seigner, Jacques Bonnafé, Laurent Gerra, cinémaEN MAI, FAIS CE QU'IL TE PLAÎT de Christian Carion, August Diehl, Olivier Gourmet, Mathilde Seigner, Jacques Bonnafé, Laurent Gerra, cinéma

En mai 1940, huit millions de français se lancent sur les routes du pays pour fuir l'invasion allemande. Deux ans auparavant Hans, opposé au régime nazi a fui l'Allemagne en compagnie de son fils Max. Ils se sont réfugiés dans un village du Pas-de-Calais Lebucquière en se faisant passer pour belges.

Mais Hans, considéré comme un espion allemand, est arrêté et incarcéré à Arras. Lorsque tous les habitants du petit village abandonnent leurs foyers pour rejoindre Dieppe, le père et le fils sont séparés. Tel le petit poucet, Max sème sur la route des preuves de son passage pour que son père le retrouve puisque dans la confusion de l'invasion et des bombardements il réussit à s'échapper de la prison. Il fera même un temps équipe avec un soldat écossais dont toute la compagnie a été décimée et qui cherche à rejoindre l'Angleterre.

 

Tout cela semble sans doute au premier abord cousu de fil blanc et sans surprises mais nul doute que Christian Carion s'est inspiré de multiples histoires vécues pour en traiter quelques unes et en effleurer d'autres. Et notamment celle de sa mère à qui le film est dédié et qui fut une des "jeunes filles des routes" en 1940. 

 

Le cinéma mieux que certains documentaires nous font ressentir que cette chose insensée de 8 millions de personnes lâchées sur les routes, ayant tout abandonné pour tenter de survivre, est aussi arrivée en France. Je fais partie de celles qui avaient beaucoup aimé Joyeux Noël du même Christian Carion, hymne à la fraternité universelle dans les tranchées en 1914 où les trois camps en présence avaient, le temps d'une trêve improvisée chanté en choeur « Joyeux Noël », « Frohe Weihnachten » et « Merry Christmas ». C'est naïf, c'est simple mais c'est beau. Et ce cinéma sincère et généreux me touche.


Evidemment on est loin du choc parfois insoutenable de ce film-là, car tout ici n'est que lumière et soleil. Mais oui, la guerre peut aussi avoir lieu lors d'un printemps lumineux et chaud. Mais le réalisateur, même s'il met sur la route des braves gens un peu perdus, un peu "France profonde", guidés par un Maire (Olivier Gourmet) rassurant et autoritaire, il n'élude pas, sans les approfondir, les horreurs qui se déroulent à quelques sentiers forestiers de là. Notamment, le film de propagande tourné par les allemands qui met en scène des soldats sénégalais obligés de se défendre contre des soldats allemands armés de vraies balles alors qu'ils n'ont que des balles à blanc. Ou encore les longues files de l'exode mitraillées par les avions. Et aussi la peur, la faim, le manque, la fatigue...

 

Et puis il y a Hans (August Diehl, émouvant, parfait, très actor studio... et qui me donne très envie de revoir Les Faussaires) lancé lui aussi sur les routes à la recherche de son fils perdu adoré.

 

Une bien belle histoire. Cyniques s'abstenir.

Commentaires

  • J'y vais immédiatement. J'avais adoré Joyeux Noël, je pourrais pleurer rien qu'en y repensant.
    C'est marrant, August Diehl m'avait aussi marquée dans Les faussaires, alors que je ne l'ai vu dans rien d'autre depuis.
    Et j'aime bien Matthew Rhys aussi.

  • August est plus discret dans d'autres films comme Inglourious Basterds mais oui, il imprime la rétine. Matthew... je ne connaissais pas.

  • Oui, alors, dans Inglorious Basterds, comment dire... Dans la scène où il était, je regardais ailleurs.

  • Ben mitou parce que je vois qu'il est au générique mais Où ????

  • Une scène dans un bistrot clandé dans une cave où Michael Fassbender déguisé en officier nazi joue aux devinettes avec Diane Krüger et des vrais nazis dont un joué par August Diehl.
    La réponse est dans la question : y avait Michael Fassbender sur l'écran, je n'ai donc prêté aucune attention aux autres.

  • tiens, en aide-mémoire.
    http://www.imdb.com/character/ch0183743/?ref_=nm_flmg_act_17

  • Ah mais oui, c'est par lui que le malheur arrive...
    Il était TREST bien en nazi de la gestapo.
    C'est lui qui était planqué dans un coin non ?

    On n'a pas idée d'installer deux types comme ça à la même table. Je me souviens que mon regard allait de l'un à l'autre :-)
    King Kong, ça fait rêver.

  • Je ne sais plus qui était planqué où, je n'ai jamais revu le film, je me souviens surtout de la grande conversation entre Fassbender et Mike Myers qui m'avait fait beaucoup rire, et qu'il y avait eu beaucoup de morts dans la cave. Mais oui, ces deux-là à la même table ça ne pouvait qu'être explosif.

  • En fait dans la fameuse taverne souterraine... au fond il y avait un joli nazi gestapiste tout de noir vêtu que personne n'avait remarqué mais qui mine de rien n'en ratait pas une miette...

    Dans la cave, il y a peu de survivants... Diane, Brad en tout cas... mais Michaël... Paf ! On pourrait haïr Quentin pour ça !

  • Brad était dans la cave ?? Bon, il faut vraiment que je revoie ce film.
    Après, il tue Michael, c'est vrai, mais il tue Hitler aussi. Donc c'est dur d'en vouloir à Quentin.

  • Ah ben pas dans la cave autour de la table (étant donné ses dons en langues étrangères...), mais il attendait à l'étage.

    Il tue Michaël, il tue August, il tue MON Leo (dans un autre film)... faut qu'il arrête aussi. Hitler finalement...

  • Oui mais Leo il méritait.
    Pas autant qu'Hitler, mais quand même, il méritait.

  • Et puis bon, un film de Quentin où personne ne se fait tuer, ça veut dire un film avec des gens qui parlent, et parlent, et parlent, et rien ne se passe. Donc bof.

  • C'est vrai que Leo était très vilain.

    Et oui, à un moment faut les faire taire.

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