DEUX NAVETS, UN NEM et Pedro Pascal
Quelques mots sur ces films qui vont permettront peut-être de faire quelques économies...
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DES FEUX DANS LA PLAINE de Ji Zhang **
CHINE
Avec Zhou Dongyu, Liu Haoran, Yuan Hong
Synopsis : Chine, 1997. Une série de meurtres endeuille la ville de Fentun. Les crimes s’arrêtent mystérieusement sans que les autorités aient pu élucider l’affaire. Huit ans plus tard, un jeune policier, proche d’une des victimes, décide de rouvrir l’enquête.
J'en attendais sans doute un peu trop de ce film chinois scindé en deux parties : 1997 puis 2005. Les meurtres non élucidés qui reviennent sur le devant de la scène 8 ans plus tard finissent par être très secondaires. Les personnages que l'on a parfois du mal à identifier restent opaques. La belle jeune fille du début n'a qu'un objectif : quitter cette Province en déréliction (chômage, criminalité, pauvreté) alors que deux garçons amoureux veulent se l'approprier. Des années plus tard, elle n'a pas quitté cette région dévastée, un des amoureux est devenu policier et tente de la protéger... j'ai oublié ce que devient le second.
On sent, on voit la patte d'un cinéaste talentueux qui filme une Chine qui semble en être restée ou revenir au Moyen-âge mais il conviendrait de se concentrer sur les personnages et recentrer également un peu l'histoire. Tout finit par complètement nous échapper.
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SUPERMAN de James Gunn °°
ETATS UNIS
Avec David Corenswet, Rachel Brosnahan, Nicolas Hoult
Synopsis : Superman se retrouve impliqué dans des conflits aux quatre coins de la planète et ses interventions en faveur de l’humanité commencent à susciter le doute. Percevant sa vulnérabilité, Lex Luthor, milliardaire de la tech et manipulateur de génie, en profite pour tenter de se débarrasser définitivement de Superman. Lois Lane, l’intrépide journaliste du Daily Planet, pourra-t-elle, avec le soutien des autres méta-humains de Metropolis et le fidèle compagnon à quatre pattes de Superman, empêcher Luthor de mener à bien son redoutable plan ?
Bruyant, agité et patapoufesque cette énième tentative de résurrection de mon super héros préféré n'a strictement aucun intérêt et n'engendre qu'un très impoli et mortel ennui. L'absence de charisme de Loïs Lane et un exaspérant cabot génétiquement déconstruit sont remarquables.
Espérons que le valeureux acteur David Corenswet qui a enfilé le slip sur le collant sortira indemne de cette impasse.
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L'AVENTURA de Sophie Letourneur °°°
FRANCE
Avec Sophie Letourneur, Philippe Katerine, Bérénice Vernet
Synopsis : Les vacances d’été. Sardaigne, Italie. Un (road) trip en famille. Claudine, bientôt 11 ans, raconte leurs aventures au fur et à mesure. Quand Raoul, son frère de 3 ans, ne l’en empêche pas.
Certain-e-s réalisateur-rices ont vraiment du bol d'être distribué-es ou un bon carnet d'adresses ou un compte en banque confortable... Mais a-t-on envie de voir les vacances déprimantes de cette famille tuyau de poêle ? NON, en ce qui me concerne. Pas particulièrement attirée par la BA je me suis laissé convaincre par la critique unanimement béate devant cet objet filmique non identifié ( (et ma grande affection pour Philippe Katerine). J'avais dit (à tort) que le film de Raphaël Quenard n'était ni fait ni à faire. La formule est à réserver à ce film exaspérant de la première à la dernière seconde. Et ne vous fiez pas à la petite bouille toute mignonne du bambin de l'affiche. On a juste envie de le noyer pour abréger ses souffrances. Sous prétexte de faire raconter les vacances, la préado de l'histoire enregistre les souvenirs des uns et des autres. Devant les oublis et les cafouillages, la réalisatrice en profite pour nous livrer un machin moche, mal filmé, mal cadré, mal éclairé qui part dans tous les sens où chacun se contredit, se souvient de certains détails et pas d'autres et réaliser un film chaotique qui aurait dû rester dans un tiroir familial. Hurlements (du gosse sans cadre ni limite), cris, agacements, déprime et épuisement de la mère, laxisme du père... rien de ces vacances ratées ne nous est épargné. Je n'en pouvais plus de cette agitation sans fin qui culmine lors d'une scène qui doit occuper un tiers du film lors de laquelle tout le monde tente de faire une sieste tandis que le gamin la morve au nez et la crotte au cul saute, crie et épuise tout le monde y compris le spectateur.
La vie de couple et la vie de famille sont un naufrage mais vu à la mode Letourneur, c'est épuisant. Et ces vacances cauchemardesques réduisent les personnages au stade scatologico-anal. Caca boudin absolu !
Certains ont vu une oeuvre d'art, comme Pierig Leray de Culturopoing : Tant d’amour transpire de cette Aventura, d’une réalisatrice pour ses comédiens, pour sa propre fille, pour son équipe qui l’encadre et l’entoure, tant de débrouille mais surtout du cinéma à tous les plans, fruit de la remarquable mise en scène de Sophie Letourneur qui aime tant nous parler du passé pour ne jamais oublier de jouir du présent.
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LES QUATRE FANTASTIQUES : PREMERS PAS de Matt Shakman *
ETATS UNIS
avec Pedro Pascal, Vanessa Kurby, Joseph Quinn
Synopsis : Avec pour toile de fond un monde rétro-futuriste inspiré des années 1960, “ Les 4 Fantastiques : Premiers pas ” de Marvel Studios présente la première Famille Marvel : Reed Richards/M. Fantastique, Sue Storm/La Femme Invisible, Johnny Storm/La Torche Humaine et Ben Grimm/La Chose alors qu'ils affrontent leur plus grand défi.
Tout ça n'a pas grand intérêt mais contrairement au Superman il y a UN PEU d'humour et des acteurs charismatiques.
Mais surtout, il y a Pedro Pascal et là, seuls deux mots me viennent :
PEDRO PASCAL.
"Pourquoi tout le monde adore Pedro Pascal
D’acteur de seconds rôles à sex-symbol planétaire, cette année tous les yeux sont rivés sur Pedro Pascal. Au-delà de son aura de « daddy » d’Internet, il y a un homme sensible et engagé, figure d’une nouvelle masculinité, plus douce."
Extrait de Sosoir du 2 juillet 2025
Commentaires
J'ai vu également des feux dans la plaine... Sur le principe, je ne regrette pas... mais au final, je crois que je n'ai pas compris grand chose à l'histoire... C'est fou comme j'adore le cinéma japonais et coréen, mais j'ai toujours du mal à suivre le cinéma chinois. Et ce qui est plus fou, c'est qu'en littérature c'est exactement pareil...
Idem, ça m'aurait ennuyée de ne pas le voir mais je n'y ai pas compris grand chose. Et le réalisateur ne prend pas suffisamment le temps de nous présenter les personnages.
Idem pour le japonais et le coréen... le chinois est plus abscons.
Par contre la littérature, qu'elle soit japonaise, coréenne ou chinoise, elle manque à ma culture. J'ai lâché le tome 1 de 1Q84. Honte j'ai.
Ouch... Attention... tu touches à l'un de mes monuments littéraires japonais... Haruki Murakami... que de souvenirs magnifiques... Avec Chroniques de l'oiseau à ressort, la course au mouton sauvage, Kafka sur le rivage Au sud de la frontière à l'ouest du soleil... quand je commence à le citer, je ne peux plus m'arrêter... Et que dire de La ballade impossible, sublime ( pas vu le film de Tran Anh Hung)...
Et puisque tu aimes la musique classique, l'incolore Tsukuru Tazaki... Bref j'adore tout simplement...
Cela me désole d'avoir calé sur ton Murakami.
Mais je ne renonce pas.
A ton avis, lequel pourrait me convenir, sachant qu'il me faut du lyrisme et de l'émotion (à chaque ligne) ?
J'ai bien aimé "Des feux dans la plaine" en dépit de ses imperfections, parce qu'il propose une vraie vision de cinéaste (et pas un produit prémâché) et parce que la principale comédienne a du talent.
Concernant les Blockbusters mentionnés, je préfère encore l'homme au (grand) slip rouge, avec son chien : celui-ci m'a fait un peu rigoler et je trouve que, sur le fond (politique), le film dit deux-trois choses pas inintéressantes. En revanche, pour moi, les 4F est limite réac.
Oui le cinéaste est à suivre mais il va falloir qu'il rassemble ses idées.
Je n'ai rien vu de politique. Ni intéressant ni réac.
Contrairement à toi Les 4 m'ont vaguement fait sourire contrairement au pauvre gars en slip (que j'ai tant aimé) et son abruti de klebs.
"Tournons-nous vers l'avenir et nous irons mieux", votez Pedro !
@PRINCECRANOIR
Pedro forever.
Ce soir j'attaque The last of us qui paraît il a fait de lui la figure paternelle ultime à Hollywood. Bien qu'un infâme de Télérama m'ait spoilé la série. J'enrage.
Il ne lui suffisait pas à Pedro (pas à Télérama) d'être un symbole sexuel sur pattes, modèle de masculinité douce et déconstruite (ça ne veut rien dire mais je me comprends... Pedro fait perdre le sens commun).
Je n'ai guère vu de charisme dans ces 4F. Pedro Pascal est venu toucher un gros chèque, mais il est plus intéressant dans "Eddington" (pour la modeste part qui lui est allouée). Et Vanessa Kirby a dû parfois se poser des questions (enfin j'espère), devant ses fonds verts, notamment en tournant la bataille finale, qui peine à échapper au ridicule.
Question de points de vue.
Pedro comme les autres est venu toucher son chèque.
Je préfère voir cette bande que les acteurs de second tiroir de l'homme en slip.
Le seul que j'ai vu dans le lot, c'est "Des feux dans la plaine", assez difficile à suivre, il est vrai. Et un peu décevant si on le compare à ce que j'espérais voir. Mais pas mauvais pour autant, à mes yeux.
Je crois que je vais zapper TOUS les autres. Parce que c'est l'été, j'ai vaguement eu l'intention de donner une chance aux blockbusters, mais 1) tu n'es pas encourageante et 2) j'ai quand même trouvé quelques autres films à voir, dont j'attends davantage qu'un simple divertissement.
Résultat : il est possible aussi que je prenne du temps pour voir (ou revoir) un grand et long classique.
Les feux est une énorme déception en effet.
Ces blockbusters ne méritent pas qu'on leur consacre du temps et de l'argent. J'espère avoir achevé de te convaincre.
Long et grand... que peut-ce être ? Ce ne peut être LE Il était une fois... qui te manque car en ce cas, ce ne serait pas REvoir.
Non, je laisse à "Il était une fois en Amérique" une dernière chance de repasser dans un de mes cinémas de prédilection. Mais je finirai peut-être quand même pas regarder mon DVD d'ici la fin de l'année.
Le classique qui me fait de l'oeil pour une revoyure serait plutôt "Danse avec les loups". Mais rien de définitivement décidé à ce jour... d'autant que cela peut être aussi un bon programme pour une longue journée et/ou soirée d'hiver.
Re re re re vu très récemment en version longue.
J'adore ce film. Je ne m'en lasse pas. Les indiens, Kevin et cette musique...
Je me posais une question... oui après deux pintes, je réfléchis mieux... Il y a eu de bons, voir très bons même, Batman... Il y a eu du bon, mais aussi du très mauvais, Wonderwoman... Il y a eu également du bon, voir très bon même, Spiderman... Mais est-ce qu'il y a eu déjà du bon Superman ?...
Thèse, antithèse, conclusion, tu as 1 heure mais attention à la surveillante, grincheuse parce qu'elle a mangé toute seule ce midi ;-))
Batman... en effet il y a du bon (Michaël, Christian, Robert) avec un sommet (The Dark knight) et du pas bon (George, Val et Ben...). Je n'ai aucun souvenir d'un bon Wonderwoman.
Spiderman c'est Tobey et Tom forever (beurcke Andrew).
Quant aux Superman, j'ai une grosse GROSSE tendresse pour le tout 1er car je me souviens de cette séance que j'avais trouvée particulièrement stimulante. C'était tout à fait nouveau un super Héros au cinéma.
Je pense que si tu relis la short story, la surveillante sera d'autant moins grincheuse qu'elle aura mangé seule...
Christian et Robert en chauve-souris, ça le fait grave... J'ai plutôt bien aimé le premier wonder woman avec Gal mais profondément détesté le second, ridicule... La franchise Spider-man par contre a du bon dans chaque génération ou reboot, dans des genres différents, Tobey ou Tom même Andrew, ces jeunes gars m'allaient, jouant sur d'autres registres, Tobey l'humaniste, Andrew le sombre mélancolique ou Tom le gamin qui manie si bien l'humour...
Après les vieux Superman de Chrstopher Reeve ont vieilli et les nouveaux pas vraiment passionnant... Je ne sais pas pourquoi, les réalisateurs n'arrivent pas à magnifier ce héros comme une chauve-souris ou une araignée...
Difficile à décalquer sur grand écran l'animal rouge et bleu. On est même obligé de lui coller un clébard aux fesses cette fois-ci ;-)
Le 1er Wonder m'avait grave déplu.
Andrew (sombre mélancolique, tu m'as bien faire rire) fait partie des plus mauvais acteurs du monde.
Apparemment la kryptonite agit aussi sur les réalisateurs. Pourtant le personnage schizo est bien intéressant.
Et est-ce que tu as remarqué les gencives du klebs ??? Un repoussoir.
Je suis sûr qu'il a une haleine de kryptonite.
J'ai toujours pensé que la kryptonite avait un goût neutre. Mais tu as raison il doit puer de la g..... le mochtron.
Le soucis pour "Superman" est que DC a donné les rênes à un dissident Marvel, le côté dark qui différenciait les deux entités s'estompent d'un seul coup... Désormais même combat, un canevas archi connu qui de surprend plus... Ca se regarde comme on dit, mais c'est bien inoffensif tout ça...
Et ça n'a vraiment strictement aucun intérêt étant donné qu'on connaît son histoire, ses origines par coeur.
Sauf que cette fois ses "parents" adoptifs ont l'air de deux bouseux débiles.
Et Bradley Cooper en Jor-El j'ai quand même bien ri après avoir hésité : est-ce lui ?