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STANGER EYES

de Siew Hua Yeo **

STRANGER EYES, cinéma, Siew Hua, Yeo, Chien-Ho Wy, Lee Kang-sheng, Vera Chen

Avec Chien-Ho Wy, Lee Kang-sheng, Vera Chen

SINGAPOUR
(c'est un peu tard pour me réveiller après presque vingt ans de blog, mais j'indiquerai désormais la nationalité du film (si j'y pense)).

Bo, petite poupée de deux ans échappe à la surveillance de son père pendant deux minutes et se fait kidnapper dans le parc où elle jouait.

Les parents, Junyang et Ana très jeunes, sont effondrés et se mettent à la recherche de la petite aidés par la mère du garçon et la police locale. Aussitôt après l'enlèvement, le couple reçoit des enregistrements vidéo de leur vie privée aussi bien pendant qu'ils font leurs courses que lorsqu'ils sont dans leur chambre. Ils cherchent donc également à comprendre si le mystérieux voyeur a un lien avec l'enlèvement de Bo, ce dont ils sont persuadés.

J'ai lu que le réalisateur particulièrement sensible à la video surveillance "s’est surtout inspiré de son quotidien à Singapour, ville-état très densément peuplée dans laquelle regarder ses voisins par la fenêtre de son appartement s’impose de manière naturelle à tout un chacun. Ainsi, le cinéaste assure connaître toutes les habitudes, à la minute près, de son voisinage".

Au début on voit la mère regarder en boucle des vidéos familiales à la recherche d'indices pouvant révéler en arrière plan quelque chose d'anormal ou quelqu'un au comportement louche. On est captivé d'emblée par cette façon d'appréhender le sujet et de constater qu'avoir constamment son téléphone à la main pour photographier ou filmer tout (et n'importe quoi) pourrait être utile dans une situation aussi terrible. On est ensuite très intrigué par ces "disquettes" qui parviennent chez le jeune couple et qui nous font progresser en plein mystère. Mais, puisque le hall de l'immeuble du couple est placé sous vidéo surveillance, l'identité de l'auteur des dépôts est rapidement révélé ! On se dit que connaître les motivations du type va se révéler passionnant. Est-il d'ailleurs le responsable du rapt ?

Hélas, en naviguant entre passé, présent et futur, le réalisateur m'a complètement perdue et le dernier quart d'heure censé être essentiel pour reconstituer le puzzle m'a davantage égarée. Beaucoup de mystères le restent, ne trouvent aucune explication (comme le départ de la mère par exemple, ou la chute de la grand-mère... mais ce ne sont que des détails). Il est par ailleurs impossible de s'attacher à qui que ce soit tant les personnages froids, sans expression, sans réaction sont plus antipathiques les uns que les autres. La présence de la mère intrusive sous le même toit que le couple est étrange. Même le bébé qui ne fait que hurler est pénible. Certains actes restent inexpliqués comme celui de toucher les cheveux de la personne qui vous précède sur un escalator, dans un ascenseur ou ces scènes très déplaisantes (ridicules) dans une boîte de nuit ou un supermarché... Seul le flic flegmatique à l'attitude particulièrement détachée (qu'il nomme "patience") m'a provoqué quelques sourires narquois (même si je ne suis pas convaincue que ce soit le but recherché).

La référence à Fenêtre sur cour de Hitchcock est évidente notamment lors d'une scène (très réussie) où le flic invite la femme du couple à observer à la jumelle son propre immeuble depuis l'immeuble où ils sont embusqués. Mais les plus de deux heures finissent par paraître interminables, tourner en rond sans aboutir à rien et à nous laisser sur le carreau avec des questions sans réponses.

Commentaires

  • Moi c'est un film qui m'a beaucoup plus, vu il y a quelques mois dans le cadre d'un festival, même si je n'avais pas tout compris, pas du genre à vouloir tout comprendre de toute manière, il reste une part de mystère et d'interrogations, mais j'avais été happé par le scénario et ces images...

  • Ne pas comprendre me convient parfois et d'autres fois pas.
    Là c'était pas.
    Personnages froids, zéro émotion, même la petite, j'avais envie de l'étouffer dans son caca. :-)))

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