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Y A T-IL UN FLIC POUR SAUVER LE MONDE de Akiva Shaffer **(*)

ETATS-UNIS

Avec Liam Neeson, Pamela Anderson, Paul Walter Hauser, Dany Huston, CCH Pounder

Frank Drebin Jr. a succédé à son père (feu Leslie Nielsen interprète pince sans rire de 4 Y a-t-il... ?) et comme lui s'illustre au LPAD (Police de Los Angeles). Après avoir éliminé seule une bande de braqueurs de banque, il enquête ensuite sur l'accident mortel d'un industriel et fait la connaissance de la séduisante soeur du défunt.

Que dire ? La première scène d'action qui ouvre le film est réjouissante et même jouissive. Voir Liam Neeson abandonner ses rôles ultra sérieux de sauveur de jeunes filles ou de peuple tout entier pour incarner ce flic délirant est absolument jubilatoire. Il se coule parfaitement dans cet univers burlesque et déjanté et on n'a nulle difficulté à croire qu'il a toujours eu au fond de lui ce potentiel comique.

Le film ne tient pas le rythme de cette scène d'ouverture comique et mouvementée mais reste un divertissement agréable si l'on excepte les inévitables et pourtant dispensables blagounettes scatos.

La rencontre avec Pamela Anderson (très bien dans ce personnage parodique, mi Jessica Rabbit mi Lynn Braken) est à la fois électrique et touchante. Je ne sais si leurs prestations très collés serrés sur les tapis rouges est un coup de promo, en tout cas c'est réussi, je les trouve absolument charmants et je leur souhaite beaucoup de bonheur.

J'ai trouvé étrange que tout le monde quitte la salle alors que le générique sans être époustouflant est très réussi.

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CONFIDENTE de Cagla Zencirci et Guillaume Giovanetti **

TURQUIE, FRANCE

Avec Saadet Isil Aksoy

Synopsis : Ankara, 1999. Arzu enchaîne les appels tarifés dans le call center érotique où elle travaille. Quand un séisme soudain frappe Istanbul, un jeune homme avec lequel elle était en ligne est pris au piège sous des décombres et la supplie de le sauver. 

La jeune femme doit gagner de l'argent pour tenter de récupérer la garde de son fils suite à un divorce houleux. Il ne faut évidemment surtout pas que son ex mari connaisse la nature de son travail.

Le duo de réalisateurs nous avaient déjà présenté une jeune femme différente au prise avec un entourage hostile (Sibel). Cette fois encore une femme doit se débattre face à l'emprise et la malveillance des hommes. La première partie est très intéressante où l'on voit ces femmes qui tricotent tout en simulant l'orgasme au téléphone. On ne quitte pratiquement pas la pièce où les appels sont centralisés.

Hélas, dès lors que Arzu doit tout tenter pour sauver le jeune homme sous les décombres, une succession de péripéties, de rebondissements de plus en plus abracadabrantesques avec des personnages que l'on ne voit pas et que l'on a parfois du mal à identifier (tout se passe au téléphone), le film perd totalement de son intérêt et de son intensité.

Il vaut néanmoins le coup pour son étonnante interprète principale de quasi tous les plans Saadet Isil Aksoy et son formidable plaidoyer féministe final.

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BADH de Guillaume de Fontenay **

FRANCE

Avec Marine Vacht, Emmanuelle Bercot, Niels Schneider, Grégoire Colin, Stanislas Merhar, Slimane Dazi, Lionel Abezanski

Synospsis : BADH est une agente secrète française chargée d’éliminer un puissant trafiquant d’armes en Syrie. Trahie par la DGSE, elle disparaît sans laisser de trace et refait sa vie au Maroc jusqu’au jour où son mari est pris pour cible. Rattrapée par son passé, BADH se retrouve entrainée dans un jeu mortel de vengeance et de trahison où les règles ont changé.

Bonne idée de tenter un épisode en mode Bureau des légendes. Hélas après le passionnant et bouleversant Sympathie pour le diable, le réalisateur se prend un peu les pieds dans le tapis. Outre qu'on a jamais à aucun moment l'explication du titre (jamais le personnage principal n'est appelé ainsi), qu'on nous affirme que le gouvernement français finance le terrorisme sans apporter l'ombre d'une preuve ou d'une explication, l'histoire finit par se perdre dans des méandres qui restent sans développement.

Reste quelques scènes d'action musclées et un beau casting, Marine Vacht impeccable et inattendue dans ce registre, Grégoire Colin et Stanislas Merhar (miam) en tête. Niels Schneider n'apparaît que quelques minutes.

Bof donc.

Wei, 16 ans, fils unique d’une famille aisée, dans la Chine moderne et urbaine se rapproche de Shuo, un camarade d’école mystérieux. Shuo est accueilli à bras ouvert par les parents du garçon dont ils découvrent qu'il est un enfant battu. La mère se montre particulièrement sensible à l'histoire du garçon. Mais la présence de celui qui joue les enfants modèles finit par perturber l’équilibre familial et à rendre jaloux Wei.

Malgré une tension palpable, une réalisation au cordeau tout en plans géométriques équilibrés dans des tons gris beige... j'ai fini par lâcher tout intérêt pour cette histoire et ces personnages froids et en aucun cas attachants. Le réalisateur fait un peu trop confiance au spectateur en laissant énormément de zones d'ombre qu'il n'élucide pas. J'ai par ailleurs eu beaucoup de difficultés à croire à ces parents qui finissent par totalement se désintéresser de leur fils au point de le laisser seul pour partir en week-end avec l'intrus. Quelques traits d'humour tombent à plat et ne détendent que partiellement cette ambiance anxiogène. L'écart de classe sociale entre Wei et Shuo n'est que survolé. Les bourgeois le regardent d'abord comme s'il était un insecte pour finir par s'y attacher ! Je n'ai rien compris.