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SYMPATHIE POUR LE DIABLE

de Guillaume de Fontenay ***(*)

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Avec Niels Schneider, Ella Rumpf, Vincent Rottiers, Arieh Worthalter

Sarajevo, novembre 92, sept mois après le début du siège.
Le reporter de guerre Paul Marchand nous plonge dans les entrailles d’un conflit fratricide, sous le regard impassible de la communauté internationale. Entre son objectivité journalistique, le sentiment d’impuissance et un certain sens du devoir face à l’horreur, il prend parti.

Après la vaillante et idéaliste Camille, qui prenait fait et cause pour la Centrafrique, tournons nous vers Paul Marchand, également journaliste charismatique précipité au cœur d'un autre conflit fratricide encore plus proche de nous (géographiquement), l'incompréhensible conflit des Balkans qui plongea une ville et un pays dans l'horreur et le chaos pendant plus de 3 ans. Il ne s'agit ni d'un documentaire, ni d'une fiction (le conflit et le personnage ont réellement existé) mais de ce qu'on pourrait appeler un film reportage.

Le réalisateur nous immerge dans le quotidien effrayant des habitants de Sarajevo véritablement encerclés par une armée serbe responsable de la mort de plus de 5 000 civils. Une moyenne de plus de 300 obus s'abattaient sur la ville quotidiennement. Sans compter le manque d'eau et d'électricité. Un enfer indescriptible, inimaginable que le film retranscrit admirablement et nous laisse complètement anéanti face à l'abomination et à l'injustice.

C'est le livre de Paul Marchand lui-même qui permet cette reconstitution et nous livre le point de vue totalement subjectif mais passionnant du journaliste, un homme charismatique mais peu commode, entier et complètement désemparé puis en colère face à l'inutilité de son métier. La passivité de la Forpronu présente mais simplement témoin des massacres, ne pouvant intervenir, le révolte. Et pourtant les cris d'alarme qu'il lance sur les média francophones (RFI, France Inter, Radio France...) sans mâcher ses mots, sans occulter la réalité sont à la fois des appels au secours et une condamnation virulente de l'inertie européenne.

Paul Marchand était une sorte de héros, sans doute accro à l'adrénaline, comme à ses cigares cubains qu'il fumait à longueur de journée. Il mérite le respect et l'admiration comme tous ces gens qui risquent leur vie pour nous informer et nous alerter. En vain. Au volant de sa voiture, il traversait la ville à vive allure pour éviter les snipers et les provoquait avec cette inscription sur la carrosserie : "Dont waste your bullits, I'm immortal". Le rythme du film est calqué sur l'énergie de son personnage principal, lancé à toute allure pour crier sa rage. Il nous fait également trembler lors du passage des nombreux check-points et les confrontations avec les combattants. Son caractère intransigeant le mettait également souvent en conflit avec ses confrères.

Le récit implacable de cet indigné est passionnant, bouleversant, indispensable. Le toujours impeccable Niels Schneider, méconnaissable, est ici très impressionnant. Vincent Rottiers et Arieh Worthalter lui emboîtent le pas avec nervosité.

Commentaires

  • Voilà un film qui doit être passionnant, nous avons vu le lancement. On a du mal à s'imaginer que cela s'est passé près de chez nous...

  • Une ambiance de fin du monde... et j'étais a Venise cette année là. RIEN ne laissait supposer ça à part quelques drapeaux aux fenêtres.
    Un superbe film et un acteur incroyable.

  • Rien à dire de plus, j'ai été complètement emportée par ce films hyper bie réalisé et joué.

  • Il me tente bien celui-là. Niels Schneider est assez charismatique dans les extraits que j'ai vus. Et je te sens très bonnet. Une envie soudaine de revoir Sibyl ? :-)

  • Tu te souviens de TOUS les films que je n'ai pas aimés ? Pour rien au monde je ne minfligerais Sibyl une seconde fois, et la morve d'Adèle... Et pourtant Virginie, quelle actrice ! Elle avait été la femme de Niels (très vilain) acteur exceptionnel lui aussi. Et ce Sympathy tu aimerais...

  • Je pense. Il y en a tellement à voir.
    Je viens de découvrir la sortie d'un nouveau Laguionie, "le voyage du Prince". Ça a l'air splendide.

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