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ÉTERNITÉ

de Tran Anh Hung °°

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Avec : plein d'acteurs dedans !

Synopsis : Quand Valentine se marie à 20 ans avec Jules, nous sommes à la fin du 19e siècle. À la fin du siècle suivant, une jeune Parisienne, l’arrière-petite-fille de Valentine, court sur un pont et termine sa course dans les bras de l’homme qu’elle aime. Entre ces deux moments, des hommes et des femmes se rencontrent, s’aiment, s’étreignent durant un siècle, accomplissant ainsi les destinées amoureuses et établissant une généalogie… Une éternité…

Le titre est parfaitement bien choisi. Ce film m'a paru durer une éternité ! Et logiquement je ne devrais pas vous en parler car je suis partie au bout d'une heure et dix minutes... je n'en pouvais plus de ce vide, de cette accumulation de scènes qui nous montrent plusieurs générations d'une même famille vieillir, se reproduire (aucun bébé n'a été maltraité pendant le tournage) sans qu'à aucun moment on ne comprenne où le réalisateur veut en venir.

 

Il s'explique un peu : "Il n’y a quasiment pas de scènes dans le film, mais seulement des situations esquissées qui passent, qui s’écoulent, entrainées inexorablement par le temps. Pour un cinéaste, c’est un très grand risque que celui pris pour ce film parce que, durant le tournage, je n’ai jamais pu m’appuyer sur la garantie, à la fin de la journée, d’une bonne scène qu’on aura mise en boîte. À proprement parler : ce qui a été mis en boîte n’était que de courtes situations esquissées sans queue ni tête. C’est seulement en prenant ce risque extrême que je pouvais espérer restituer au spectateur l’émotion que j’ai reçue en lisant le livre, une émotion très particulière. Le film se devait d’être comme un seul mouvement musical".

 

Et voilà on n'est jamais si bien servi que par soi-même et le réalisateur le dit lui-même, ce film est "sans queue ni tête". Qu'est-il arrivé à Tran Anh Hung ? Où est le réalisateur de  L’Odeur de la papaye verte et d’À la verticale de l’été ? A-t-il été bouleversifié par l'arrivée d'un nourrisson qu'on lui aurait collé dans les bras ? Ici donc, chez ces gens sans doute très riches car personne ne travaille et la magnificence des demeures, des jardins et des intérieurs tend à prouver qu'il y a de la thune, les femmes sont très belles, très minces (malgré un nombre de grossesses absolument indécent (8 pour Valentine/Audrey Tautou)), diaphanes pour la plupart. Elles marchent au ralenti, portent des toilettes de princesses et évoluent dans des décors de rêve, elles sourient beaucoup, doucement, embrassent leurs enfants à qui mieux-mieux, pleurent quand il le faut. Il fait très beau. Tout est ocre et doré, on a toujours l'impression d'être en Toscane. Les hommes suivent comme ils peuvent en souriant. et profèrent des âneries. Lorsqu'un bébé meurt : "ne soyez pas triste mon aimée, vous en aurez d'autres... Et celui-ci on a pas eu le temps de le connaître !"

 

Palme d'Or de l'acteur mal à l'aise, engoncé dans son rôle et ses costumes pour Jérémie Rénier : "mère ! cela vous ferait-il plaisir d'être grand-mère ?"

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Evidemment, on est pas chez Guiraudie, donc les accouchements, on n'y assiste pas directement placé dans l'entre-jambes de la dame. Mais le budget pouponnière de ce film doit être faramineux ! Quoiqu'il en soit, les femmes "se font enfler sous la tendresse des hommes..." et enfantent. Elles sont toujours fraîches, roses, souriantes et prêtes à remettre le couvert. Une femme qui ne peut pas ou plus avoir d'enfants se sent "perforée" !!! Lorsqu'on les voit se rendre au poulailler et s'émerveiller devant des œufs, c'est qu'elles sont prêtes à pondre elles aussi, et cela semble les travailler dès l'âge de 13 ans. C'est consternant et effectivement ça n'a ni queue ni tête pourtant ça doit baiser pour qu'il y ait autant de naissances !

On ne saura rien de ces gens, ce qu'ils font, ce qu'ils veulent, à part faire des enfants et marcher au ralenti !

 

MAIS... je vois quand même le verre à moitié plein. J'ai pu faire la connaissance d'Arieh Worthalter qui peut venir me jouer de la guitare quand il veut. Il joue comme un Dieu, et que si c'est pas lui, c'est bien imité... et rien que pour "ça", je dirais que je n'ai pas perdu ma journée :

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Commentaires

  • Ca a l'air pire que ce que je croyais :)

  • Et ce n'est absolument pas dû à l'absence de dialogues mais à la vacuité de l'entreprise.
    Du vide au ralenti :-)

  • Le film ne m'attirait pas des masses (effectivement peur de voir des lapines se reproduire pendant deux heures) mais là ça a l'air horrible en lisant ta chronique hilarante ! :D

  • C'est cul cul gnan gnan à souhait ! Il doit y avoir des adeptes !

  • J'étais prête à y aller un peu à l'aveuglette, merci, merci, tu m'empêches de perdre mon temps ..

  • M'étonnerait que tu te laisses avoir par ce film !

  • Vu au mk2 parnasse avec des spectateurs ravis( nous étions 12) qui nous ont demandé( à ma femme et à moi) de bailler un peu moins fort... cela dit les images sont très belles et Audrey Tautou... oui Audrey Tautou qui disait sur Rtl qu'elle s'ennuyait le dimanche... hé bien apparemment pas que le dimanche

  • Un film consternant, sans queue ni tête comme le dit le réalisateur lui-même, et strictement sans intérêt. Je n'ai pu dormir tant j'étais en colère.

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