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LE GANG DES FRÈRES JAMES

 

(LUMIÈRE 2016) 

The Long Riders ***(*)

de Walter Hill, États-Unis,1980

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Avec : David Carradine (Cole Younger), Keith Carradine (Jim Younger), Robert Carradine (Bob Younger), James Keach (Jesse James), Stacy Keach (Frank James), Dennis Quaid (Ed Miller), Randy Quaid (Clell Miller)

Invitation : Walter Hill

Les Guerriers de la nuit, 48 heures... Ce spécialiste de l’action a réalisé une vingtaine de films et a tourné avec les plus grandes stars du genre, tout en étant en parallèle producteur (Alien et Prometheus de Ridley Scott) et scénariste (pour John Huston ou Sam Peckinpah). L’alliance de la testostérone et des neurones.

Synopsis : Ancien guérillero sudiste, Jesse James (James Keach) monte, après la guerre de Sécession, un gang avec son frère Frank (Stacy Keach), les frères Younger (David, Keith et Robert Carradine) et les frères Miller (Dennis et Randy Quaid). La bande attaque banques, trains et diligences, mais poursuivie par les autorités, ne peut éviter quelques crimes de sang-froid.

 

Incroyable film qui alterne les scènes d'action, parfois d'une grande violence et les scènes de vie toute simple. Une scène de mariage, une autre de bal presque digne de la scène de bal sur patins à roulettes de La Porte du Paradis de Michael Cimino et surtout l'aspiration de ces bandits à se caser. Les femmes sont omniprésentes, elles les aiment, elles les attendent et eux rêvent souvent d'une petite ferme tranquille où fonder une famille. Au début, après la guerre, on pille les banques pour survivre mais hélas on y prend goût.

 

La surprise vient d'abord du fait que Walter Hill ait choisi trois fratries de cinéma (les Keach, les Carradine et les Quaid) pour interpréter les trois fratries de la bande. Mais total miscasting en ce qui concerne James Keach dans le rôle de Jesse James. Il est aussi vif, expressif et charismatique qu'un lémurien, et encore ce n'est pas très gentil pour les lémuriens (pardon Mister Loup). Alors que son frère Stacy (Keach) qui interprète Frank (James... vous suivez ?) me semble être d'une tout autre trempe.

le gang des freres james de walter hill,lumière 2016le gang des freres james de walter hill,lumière 2016

D'ailleurs ici, est-ce que cela tient à l'acteur, ce n'est pas Jesse James qui tient le film mais plutôt les frères Younger interprétés par les frères Carradine. David bien sûr mais surtout Keith au sommet de sa beautitude, plein de charme et d'humour. Ces deux là ont du fil à retordre avec les filles qui leur tiennent tête. Ces tueurs redeviennent humains pour la première fois en se comportant avec maladresse, tendresse envers leurs femmes ou fiancées.

 

C'est un film plein de surprises, de mélancolie, de violence qui atteint des sommets lors d'une scène où la bande est prise au piège dans une petite ville du Missouri (je crois) où ils ont choisi de braquer la banque. Totalement encerclés ils n'ont d'autre choix que de traverser une maison en brisant les vitres avec leurs chevaux... Difficile à expliquer, mais je suis ravie, j'ai retrouvé la scène. Je la trouve sublime et l'utilisation du ralenti, l'absence de musique,  de mots, le bruit des armes, tout me semble ici parfait. Et là, on frôle le chef d'œuvre...

 

Walter Hill, présent plusieurs jours, s'étonne que les salles soient combles pour revoir ces films. Quand on redécouvre ce genre de scènes, il n'y a rien d'étonnant.

 

Et finalement ce coward de Robert Ford, éconduit, rôde...

Extrait du catalogue :

Premier western de l’ancien scénariste de Sam Peckinpah, Le Gang des frères James est fidèle aux règles du genre : les cavaliers sur fond de soleil couchant, les personnages archétypaux, l’Indien, la prostituée, la mère… Walter Hill a en outre choisi, comme près d’une quinzaine de cinéastes avant lui, de porter à l’écran l’histoire du gang de Jesse James. Une histoire devenue mythique au fil du temps, matière première idéale pour les western dime novels, ancêtres du roman de gare, grands pourvoyeurs de l’imaginaire américain du XIXeet du début du XXe siècle. 

GANG-DES-FRERES-JAMES-1980

Pour Walter Hill, passionné de westerns depuis son plus jeune âge, il est impossible de se détourner de la vérité historique, de la falsifier. Il entreprend avec Le Gang des frères James de démythifier l’histoire. Dans un pays traumatisé par la guerre civile, les légendes sont ramenées à leurs dimensions réelles, les hommes ont de nouveau un visage humain. Loin d’être des Robins des Bois du grand Ouest, la bande de James n’est pas différente des autres. Walter Hill s’attache, entre deux scènes d’action, à décrire la vie quotidienne de ces outlaws, à la fois chefs de famille, époux et frères. Ce parti pris, plutôt étonnant pour l'époque, est servi par une idée de casting brillante : faire jouer les frères par de véritables fratries, les Carradine, les Keach et les Quaid. À ce jeu-là, c’est David Carradine dans le rôle de Cole Younger, qui crève l’écran, supplantant le mythique Jesse James (James Keach).

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