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DE L'AUTRE CÔTÉ DE L'ESPOIR

d'Aki Kaurismäki **

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Avec Sherwan Haji, Sakari Kuosmanen, Ilkka Koivula

Synopsis : Helsinki. Deux destins qui se croisent. Wikhström, la cinquantaine, décide de changer de vie en quittant sa femme alcoolique et son travail de représentant de commerce pour ouvrir un restaurant.

Khaled est quant à lui un jeune réfugié syrien, échoué dans la capitale par accident. Il voit sa demande d’asile rejetée mais décide de rester malgré tout. Un soir, Wikhström le trouve dans la cour de son restaurant. Touché par le jeune homme, il décide de le prendre sous son aile.

Je crois qu'il y a des films pour lesquels il faut être "en condition". Morale, intellectuelle et tout le toutim. Et je ne devais pas l'être pour m'être passablement ennuyée en regardant ce beau film. Je ne suis pas à une contradiction près... C'est du Kaurismäki pur jus, tendre, généreux et fraternel. Il y a plein d'humanité et de rock inside... et les moments rocks sont étrangement je crois mes préférés.

Pourtant l'histoire de Khaled, réfugié syrien débarqué hagard à Helsinski,  et interprété de façon magistrale par Sherwan Haji a tout pour bouleverser. Mais le réalisateur se garde bien de nous tirer les larmes de façon putassière. Même lorsque Khaled mais qu'il est BEAU !!! raconte à l'administration chargée de l'immigration, sa vie, son cauchemar, ses tortures, son départ, son errance à travers divers pays d'Europe, c'est simplement, dignement, sans effet de manche. Le verdict est sans appel : ce qui se passe en Syrie, ne justifie pas sa demande d'asile politique. Je n'avais vu AUCUNE image d'Alep (si, si c'est possible)... Kaurismäki remet les pendules à l'heure : c'est aussi pire que ce que j'avais imaginé ! L'enfer sur la terre, c'est là-bas. Un hôpital pédiatrique bombardé : merci Aki...

Pourtant l'histoire de Wikhström, VRP grisâtre qui quitte sa femme alcoolique sans bruit, et interprété de façon remarquable par Sakari Kuosmanen est plaisante à suivre. Cocasse aussi. Sa façon de gagner suffisamment d'argent pour s'offrir un restaurant. Les accords qu'on se passe en Finlande loin des formalités administratives. La rencontre avec les employés qu'il a "achetés" avec le restaurant... Tout prête à sourire.

Mais Kaurismäki fait tout en douceur, en loucedé et je n'en pouvais plus de ces plans fixes sur le visage des acteurs sans qu'il se passe rien.

Sans doute que je ne mérite pas un cinéma aussi humaniste, j'ai honte tiens.

Qu'est-ce que je ferais si un syrien couvert de charbon se présentait devant moi ?

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Commentaires

  • Je vais y aller, j'aime trop l'univers de Kaurismaki. J'essaierai d'être en condition.

  • Oui de toute façon j'ai dû te conditionner :-)

  • Bonjour Pascale, tu ne mets que deux étoiles à ce film mais tu conseilles de ne pas le rater. Donc tu as aimé. C'est vrai que le Syrien est beau. On dirait un prince des Mille et Une Nuit. Bonne après-midi.

  • Bonsoir Dasola. Le truc c'est que JE SAIS qu'il est beau mais que je me suis ennuyée parfois.
    Il est incroyable ce garçon. Que c'est agréable les beaux garçons :-)

  • Ah alors je l'ai beaucoup aimé ce film, c'était mon premier pied dans l'univers de ce réal, et j'ai adoré la ballade !

  • Oui je suis un peu passée à coté !

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