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THE RIDER

de Chloé Zhao ***(*)

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Avec Brady Jandreau, Tim Jandreau, Lilly Jandreau

Synopsis : Le jeune cowboy Brady, étoile montante du rodéo, apprend qu'après son tragique accident de cheval, les compétitions lui sont désormais interdites.

De retour chez lui, Brady doit trouver une nouvelle raison de vivre, à présent qu'il ne peut plus s'adonner à l'équitation et la compétition qui donnaient tout son sens à sa vie.

Et encore un western...

et encore un ovni.

Je ne vois aucun autre film semblable à celui-ci. Il s'agit d'une histoire réelle interprétée par les véritables protagonistes sans qu'il soit pour autant un documentaire. Vous avez bien compris, Brady dont il est question ici est à la fois l'acteur et le personnage réel, tout comme les autres personnages, sa famille et ses amis. Brady n'est donc pas réellement acteur mais il ne devrait pas hésiter à tenter sa chance car il est formidable, avec un petit côté Heath Ledger assez troublant parfois.

Brady est presqu'une aberration américaine. Il est à la fois sioux et cow-boy ! Il est un cow-boy lakota, il est né et a grandi dans une réserve et vit avec son père et sa  petite sœur Lilly atteinte du syndrome d'Asperger, dans une caravane au milieu de nulle part. Il était promis à un bel avenir et concourait dans des compétitions de rodéos. Voir comment les hommes sont secoués et désarçonnés par leurs montures est impressionnant. La chute que Brady a faite l'a plongé dans le coma. Le cheval qu'il montait lui a piétiné le crâne. Il porte désormais une plaque de métal dans la tête et ses médecins lui assurent que tout nouveau choc lui serait fatal. Mais Brady n'a qu'une raison de vivre, les chevaux, les chevauchées nez au vent dans les grands espaces de la plaine. Il quitte l'hôpital contre avis médical et remonte rapidement dans l'espoir de reprendre la compétition. En attendant il se fait dresseur de chevaux sauvages et l'on assiste médusé, interloqué à des séances de dressage comme jamais on n'en a vues auparavant. Le garçon semble véritablement entrer en communication avec les animaux. Il les aime et les respecte et les animaux semblent le comprendre et s'abandonner à ce garçon doux et respectueux. C'est très impressionnant.

On est fasciné par la personnalité et l'intensité de Brady qui sait ce qu'il risque en remontant à cheval mais qui ne peut se résigner à y renoncer. Il dit : "Si un animal dans les parages était blessé comme je l’ai été, il se ferait piquer. On m’a gardé en vie au motif que je suis un humain, mais cela ne suffit pas. Je suis inutile si je ne peux pas accomplir ce à quoi je suis destiné". Il faut avouer que son obstination à remonter à cheval nous fait parfois regarder le film en apnée. Malgré son visage épanoui, on tremble pour lui, conscient que chaque secousse est un danger.

A plusieurs reprises Brady rend visite à son meilleur ami, son frère de cœur, totalement paralysé et qui se trouve dans un centre de rééducation. Il ne peut plus bouger, ni parler, à peine redresser la tête au prix d'efforts surhumains. Ces moments sont bouleversants.

Le combat de Brady est physique, sa blessure provoque des effets neurologiques, sa main se crispe brusquement car son cerveau n'envoie plus les bonnes informations. Mais aussi psychique car il est incapable de renoncer à un rêve et son affliction le met au supplice. C'est le cœur battant que l'on suit le parcours de ce garçon qui ne se résigne pas au risque de l'imprudence, voire pire.

La réalisatrice filme des couchers de soleil et des aurores époustouflants, elle place son héros de dos, face à l'étendue du Dakota. C'est sublime, simple, angoissant, admirable !

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Commentaires

  • AH ah ah... il est pâle car il sort de l'hôpital et s'est fait ouvrir le crâne.

  • Je suis tentée mais je ne crois pas que je pourrais voir ce film. Les vrais dingues de chevaux sont particuliers, ma mère fait partie de ces gens pour lesquels une journée sans cheval est une journée sans respiration. Je l'ai vue à cheval le jour de ses accouchements (et pas une balade au pas). Tout ça laisse des traces. Bref si je veux des animaux je croix que j'irai voir Croc-Blanc avec mes fils.
    Bonnes fêtes de Pâques.

  • Oui j'ai la même impression avec les buveurs ou plutot veuses... de thé.
    Ah tu es une rescapée

  • Qu'il me tente bien celui-là. Simplement pour les paysages du Dakota, ses couchers de soleil, le regard de l'homme et du cheval.

  • 'La réalisatrice filme des couchers de soleil et des aurores époustouflants, elle place son héros de dos, face à l'étendue du Dakota. C'est sublime, simple, angoissant, admirable'
    Formaté & Chiant pour parler poliment ;-)

  • J'adore tes nuances polies :-) Quand je pense qu'on me trouve excessive quand je n'aime pas. Je t'enverrai ceux qui prétendent cela de moi :-)))
    As-tu un avis nuancé et poli sur Andrew Garfield par exemple (voir Under the silver lake)s'il te plaît ? Je le trouve moche comme un pou et mauvais comme un cochon ça ne se fait pas ! Comment exprimer cela poliment ?

  • 'moche comme un pou et mauvais comme un cochon'
    Avec le gland qui interprète H. Potter ils sont 2. :-)

  • Réponse insatisfaisante. On ne parle pas d'un acteur en en évoquant un autre.
    Peut mieux faire.

  • Voilà... J'ai été me balader du côté du Dakota à la rencontre de ce Rider au teint Pale. Et bien m'en a pris, j'ai aimé ce film, singulier et pas si chiant que ça. Il n'y a peut-être pas d'actions, mais il y a des regards et des sentiments. Ça me suffit à moi pour en faire un vrai bon film avec des couchers de soleil et des aurores époustouflants, et un héros de dos, face à l'étendue du Dakota...

  • Oh j'avais loupé ce beau commentaire.
    Pas surprise que tu aies aimé.

  • J'ai failli avoir une Ronnite au début et puis finalement, le cow-boy m'a cueilli au lasso. Ils sont forts ces Lakotas (à moins que ce ne soit la Chinoise).
    Très belle chronique sur fond de coucher de soleil.

  • Ah tant mieux. J'espère que tu ne seras jamais atteint de Ronnite #cétaitmieuxavant

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