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#JESUISLÀ - NOTRE DAME DU NIL

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#jesuislà d'Eric Lartigau **

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Avec Alain Chabat

Stéphane a une vie sans encombre. Il a repris le restaurant de son père, a deux fils aujourd'hui adultes, une ex-femme, et tombe amoureux de Soo, une mystérieuse coréenne de 35 ans qu'il rencontre sur Instagram. Sur un coup de tête, Stéphane décide de lui rendre visite à Séoul.

Comme je m'y attendais un peu, Alain Chabat est la meilleure raison d'aller voir ce film  Son charme nonchalant, son air rêveur, un peu absent parfois, agissent instantanément comme il agira sur tous les personnages qu'il rencontrera tout au long de son périple. Sauf sur une personne... En effet, lorsque Stéphane déboule à Séoul, personne ne l'attend à l'aéroport où il choisit néanmoins de rester. On a un peu de mal à comprendre cette décision qui n'a aucun sens et ne tient pas debout. C'est dommage même s'il est évident que l'aéroport est un monde à part où l'on peut être totalement dépaysé, vivre une ultra moderne solitude et rencontrer des gens tous plus charmants les uns que les autres.

La première partie nous montre Stéphane dans son environnement quotidien. L'endroit où il vit est absolument paradisiaque dans le sud-ouest. Il est le patron d'un restaurant qu'il a hérité de son père et il ne se reconnaît plus trop dans cet univers qui lui a été imposé. Il découvre par ailleurs que ses fils et son ex femme lui ont caché plein de choses, sans doute parce qu'il ne s'y intéressait pas trop. On sent le vent venir, le voyage à l'autre bout du monde dans un pays énigmatique va être l'occasion pour Stéphane d'en apprendre beaucoup sur lui et les autres.

Dans la deuxième partie, on ne sort pas de l'aéroport. Stéphane tente de reprendre contact avec Soo (qu'il y ait plus de 20 ans d'écart entre les deux personnages ne gênent personne, je n'en parle donc pas) qui ne répond plus à ses sms. Les nombreuses publications instagram de Stéphane vont le rendre célèbre à travers le monde où des centaines de milliers de followers vont suivre et liker les pérégrinations du French Lover... Heureusement que c'est Alain Chabat qui tient à lui seul cette partie. Le voir dormir, se promener, danser, déconner, douter dans l'aéroport est un spectacle. Il rencontrera une vieille dame chargée de l'entretien, une équipe de basket et même un restaurateur coréen qui va lui enseigner un nouvel art de cuisiner le canard. Que des gens bons je vous dis. Et l'acteur sait également distiller l'émotion à bon escient car sa situation n'a rien de confortable et il sait comme personne jouer le désarroi.

J'ai cru à un moment qu'on s'acheminait vers un dénouement à la Elle et Lui (de Leo Carey) où Elle avait été "empêchée" de rejoindre Lui pour une excellente raison. Mais non, et retrouver une personne dont on ne connaît que le prénom dans Séoul (10 millions d'habitants) s'avère d'une simplicité que seule une comédie peut résoudre. Soit.

La troisième partie, même si elle nous permet une petite visite (enfin !) autour de cerisiers en fleurs dans Séoul est beaucoup plus convenue. Et surtout survient puis disparaît alors un personnage féminin dont on se demande comment elle atterrit dans l'histoire et qui n'a pas le moindre intérêt.
Malgré tout, d'un bout à l'autre, Alain Chabat reste juste, drôle, attachant.

Moralité, sur Terre ces temps-ci, il y a ceux qui ont le cœur battant rien qu'à vivre des aventures virtuelles alors que d'autres préfèrent les vivre en vrai. Méfions-nous des réseaux sociaux. 

Cela dit, Alain Chabat est bien réel et ce film le démontre.

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NOTRE DAME DU NIL de Atiq Rahimi **

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Avec Albina Kirenga, Amanda Mugabekazi, Pascal Greggory

Rwanda, 1973. Dans le prestigieux institut catholique "Notre-Dame du Nil", perché sur une colline, des jeunes filles rwandaises étudient pour devenir l’élite du pays. En passe d’obtenir leur diplôme, elles partagent le même dortoir, les mêmes rêves, les mêmes problématiques d’adolescentes. Mais aux quatre coins du pays comme au sein de l’école grondent des antagonismes profonds, qui changeront à jamais le destin de ces jeunes filles et de tout le pays.

Pour évoquer les prémices du génocide qui surviendra près de 20 ans plus tard, le réalisateur choisit de nous faire pénétrer le quotidien de jeunes filles en fleurs, virginales, pleines de rêve et de naïveté. Elles sont toutes d'une beauté rare et leur jeunesse, leur inexpérience, leur innocence sont à la fois drôles et touchantes.

Ce parti pris de ne pas montrer les faits mais comment on en est arrivé à l'horreur de l'extermination des Tutsis par les Hutus est certes ambitieux mais pas limpide et ne sert pas forcément très bien le propos. En nous montrant les querelles et les petites bisbilles entre gamines qui finissent par s'extérioriser et en venir à la haine alors qu'elles-mêmes ne savent pas distinguer une tutsi d'une hutu, on a l'impression que le "problème" qui a abouti au génocide est venu de ce lycée. Je résume peut-être un peu vite mais sur ce point, le film me semble manquer de finesse. Comment cet endroit où ne régnait que la douceur et l'insouciance (et un peu trop la religion et la superstition), perché sur une colline, totalement isolé a pu voir monter la haine crescendo et aussi rapidement ? Et même si la violence est montrée dans un épais silence, le dernier quart d'heure est éprouvant.

Et puis le personnage de Pascal Greggory qui m'a paru être l'image du blanc colonialiste m'a semblé TRES déplacé. On ne sait trop quelles sont ses intentions. Outre sa passion pour le visage parfait de certaines jeunes filles, il semble faire des recherches anthropométriques sur le peuple rwandais. On ne sait s'il est fou comme le pensent certaines filles à la fois attirées et effrayées ou s'il aimerait les mettre dans son lit, même si un jeune rwandais constamment torse nu erre toujours chez lui...

Vous l'avez compris, ce film n'est pas simple même s'il est très beau visuellement et que les jeunes actrices sont formidables. Et le Rwanda, pays des mille collines, est un endroit verdoyant d'une beauté à couper le souffle.

Commentaires

  • J'ai lu le livre "Notre Dame du Nil", je crois que je vais me dispenser du film, la déception est presque inévitable. J'aime Chabat, mais peut-être pas au point d'aller voir ce film-là.

  • Je me demande comment est écrit ce livre.
    Pour Chabat, la télé suffira.

  • Très bien écrit le livre, un style de français d'une beauté certaine comme l'utilise les Africains parfois. J'avais beaucoup aimé, même si c'est dur par ailleurs.

  • Je n'en doute pas. C'est vrai qu'elles parlent un français impeccable, voire châtié dans le film.

  • Tu m'as fait rêver un instant en citant "Elle et Lui" (de Léo MAC Carey, aucun lien familial avec Jim), et puis finalement je laisse filer ce Chabat, acteur qui s'amuse à faire des films, comme d'autres vendent des burgers.

  • Oui j'ai failli y croire aussi.
    Je pense que ce film est plus qu'un amusement pour lui. Il y est très touchant.

  • Ah oui j'ai oublié le Mac :-)

  • Je dirais que Alain est même la seule raison de voir ce film, mais c'est pas suffisant hélas.
    Pour le second j'avis pas trouvé la BA très "limpide", et vu les critiques j'ai décidé de ne pas y aller.
    Belle journée Pascale !

  • Oui c'est la SEULE raison.
    Je n'avais pas vu la limpide BA. Le thème m'intéressait.
    Bonne nuit.

  • C'est ma vie... Personne ne m'attend dans les aéroports - en revanche, je n'y reste pas trop longtemps ;-). Bof, ça ne me tente pas trop, ce sera un très bon film d'avion pour un prochain voyage, je pense - Bizzz et bon festival

  • Rester à l'aéroport est une étrange idée.
    Un film d'avion en effet.
    Merci. Bises

  • Oui c'est affreux. Je m'en veux.
    Je crois que son personnage m'avait beaucoup déçue.
    Pardon.

  • J'ai commis un grave impair en parlant de ce film...
    Je ne recommencerai plus.
    Mais son personnage dans Je suis là (que je trouvais fréquentable pour Alain) m'avait un peu agacée : on ne fait pas "ça" à Alain.

  • Mais je comprends ta colère, comment peut-on faire ça à Alain, un type si charmant et si humain...

  • Merci de ton infinie mansuétude.
    Il m'arrive souvent de confondre le rôle et l'acteur-trice. De ce fait, faire "ça" à Alain, j'avais trouvé ça pas correct du tout. Je trouve le personnage de Doona Bae un peu mal écrit... tant de mystère pour un piètre résultat !

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