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MICKEY AND THE BEAR

d'Annabelle Attanasio ***(*)

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Avec Camila Morone, James Badge Dale, Calvin Demba

Mickey Peck, une adolescente du Montana, a la lourde responsabilité de s'occuper de son père, un vétéran accro aux opiacés. Quand l'opportunité se présente de quitter pour de bon le foyer, elle fait face à un choix impossible…

Malgré l'aspect quelque peu misérabiliste parfois (la maison/mobil home où vivent Mickey et son père prend l'eau et semble tenir debout par "l'opération du Saint Esprit" comme disait ma pourtant mécréante grand-mère, j'ai été fascinée, emballée, passionnée par le parcours, le personnage et la personnalité de Mickey interprétée de façon exceptionnelle par Camila Morone qui tient le film. On ne la quitte ni ne la perd des yeux un instant et elle est d'une justesse et d'une intensité rares. Une boule de tendresse, d'empathie, de générosité.

Comme dit Closers, jamais à l'abri d'une révélation de première importance : "Comme Leonardo DiCaprio, on est tombés raide dingue de cette comédienne lumineuse et déjà très juste à 22 ans".

La relation entre Mickey et son père (interprété lui aussi de façon déconcertante par James Badge Dale) est à la fois d'une grande beauté d'abord pour devenir progressivement terriblement troublante voire inquiétante. Sans doute atteint d'ESPT (Etat de stress post-traumatique lié à sa participation à la Guerre en Irak) le garçon est devenu très imprévisible passant sans transition de la tendresse à la violence, il est accro à l'Oxycodone (puissant opiacé) qui lui fait commettre, surtout dans les moments de manque (mais le système de santé étatzuniens, c'est un autre débat) des actes incontrôlables et de plus en plus il confond sa fille avec sa femme morte d'un cancer.

Oui je sais, ça fait beaucoup pour un seul "couple" mais parfois le sort s'acharne et cette Amérique des plaines du Montana écrasées par les imposantes montagnes environnantes semblent également écraser les personnages qui comme Mickey essaient de s'en échapper. Mais son dévouement, son amour pour son père dont elle s'occupe avec une tendresse proche de la dévotion lui font sans cesse reporter sa décision.

Sa relation avec son petit ami, un peu/beaucoup couillon, qui semble n'être intéressé que par une chose chez elle, puis sa rencontre avec un beau britannique (Calvin Demba, formidable) beaucoup plus sensible et attentionné la détournent un peu de tout ce que son père fait peser sur ses jeunes épaules.

Je pense que ce film sort ce mercredi. Ne le laissez pas passer même s'il est évident que les deux acteurs principaux en sont les principaux atouts. Malgré tout ce qui les accable, leur relation et leur interprétation vibrantes et bouleversantes méritent qu'on s'y intéresse.

Un de mes coups de cœur du tout récent Festival International du Premier Film d'Annonay où il a reçu le Prix des Lycéens (bravo à eux pour ce choix).

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Commentaires

  • Intéressant, mais je n'ai pas l'impression qu'il passe chez moi. Pour le dévouement d'une fille à son père, je resterai donc à "Leave no trace" et... "Printemps tardif".

  • Espère il sera encore sur les écrans à mon retour en France...

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