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WET SEASON

d'Anthony Chen ***(*)

WET SEASON d'Anthony Chen, cinéma,  

Avec Yann Yann Yeo, Koh Jia Ler, Christopher Ming-Shyn Lee

Des trombes d’eau s’abattent sur Singapour. Mousson ou dérèglement climatique ? En tout cas il fait de 25 à 32° et Ling s'étiole dans son travail et auprès de son mari qui ne la supporte plus.

Et pourtant elle suit un lourd traitement pour tenter d'avoir un enfant depuis des années. Au lycée, elle enseigne le chinois à des garçons de terminale. Autant dire ce que nous appelons chez nous une matière optionnelle qui ne les intéresse pas beaucoup et pour laquelle ils ne se donnent pas grand mal. Chez elle, près d'un mari qui l'évite de plus en plus et qui semble avoir une vie parallèle, elle s'occupe de son beau-père hémiplégique. Seul le désir d'un enfant motive encore Ling jusqu'à ce qu'elle se prenne d'amitié pour son élève Wei Lun.

J'ai lu par ci par là que le film était naïf et cousu de fils blancs. Moi je vous encourage plutôt à courir le voir tant il m'a paru beau, délicat et profond. A part une "révélation" finale un peu excessive, j'ai trouvé que tout était crédible et je me suis beaucoup attachée aux trois personnages principaux, Ling, son élève et son beau-père.

Anthony Chen nous avait déjà admirablement parlé de la famille à Singapour dans le très beau Ilo Ilo. Ce film le prolonge et le complète pour nous en apprendre un peu plus sur la vie à Singapour. Il reprend les mêmes acteurs qui étaient mère et fils et qui deviennent ici... amants. Et y ajoute le personnage du beau-père mourant dont la place semble anecdotique au départ pour prendre de plus en plus d'importance. Le réalisateur et les acteurs l'accompagnent avec infiniment de douceur et de (lâchons le mot) bienveillance. Lui qui aura un geste consolatoire en désignant l'affiche qui orne sa chambre : "sourire" quand tout semble s'assombrir autour de soi.

Et finalement le film raconte l'histoire de trois solitudes qui un temps vont se réunir pour apercevoir une éclaircie. Lorsque Ling et son beau-père se rendent à la compétition d'art martial de Wei Lun (dans lequel il excelle), on a le cœur qui s'emplit de gratitude et de joie de cette très belle scène, pour ces trois êtres tellement attachants. C'est magnifique, jamais lourd même si cela parle aussi de vieillesse, de mort, de séparation. On trouve l'espoir et toutes les raisons de vivre encore, autour du partage de ce fruit étrange le durian qui se mange avec gourmandise et dans une belle étreinte, consolatoire elle aussi.

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La pluie constante en fond sonore et visuel est le témoin mélancolique de ces amours interdites mais aussi de l'espoir. Les acteurs sont PARFAITS. Il est encore à l'affiche, ne le ratez pas.

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Commentaires

  • Je me demande si ce n'est pas grâce à toi (en gagnant à un de tes jeux) que j'avais pu découvrir "Ilo Ilo". Ce nouveau film me tente moins, surtout que je n'ai pas beaucoup de temps libre en ce moment, mais ta chronique me servira au moins de piqûre de rappel.

  • Pas impossible, tu gagnais à tous les jeux :-)
    Le distributeur ne m'a même pas offert un Dvd.
    Beaucoup aiment bien qu'on fasse la promo des films sans faire un petit geste...

    Et dommage que tu ne puisses le voir en salle, je l'ai trouvé meilleur à Ilo Ilo. Mais je comprends, il faut faire des choix.

  • Pareil, je voulais le voir la semaine dernière. Il reste dans mes tablettes, en espérant qu'il reste aussi à l'écran encore un peu mais j'en doute :(

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