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LE GANG DES AMAZONES

de Mélissa Drigeard **(*)

LE GANG DES AMAZONES, Mélissa Drigeard, cinéma, Lyna Khoudri, Izia Higelin, Laura Felpin, Mallory Wanecque, Kenza Fortas, Moussa Maaskri, Rabah  Nait Oufella

Avec Lyna Khoudri, Izia Higelin, Laura Felpin, Mallory Wanecque, Kenza Fortas, Moussa Maaskri, Rabah  Nait Oufella

Voici l'histoire (vraie) de quatre nanas + une (involontairement impliquée). 

Hélène, Laurence, Carole, Fatija dite Cathy et sa sœur Malika ont fait tourner en bourrique la police du Vaucluse aux environs d'Avignon pendant deux ans. Au cours des années 89 et 90, acculées par une vie proche de la précarité, elles ont braqué sept banques. Le butin des braquages s'élevait à environ 300 000 francs (soit 45 734,75 €uros) qu'elles ont dépensé pour nourrir leurs enfants, leur offrir des cadeaux et acheter une voiture d’occasion. La violence sociale est à l'origine de la décision de ces toutes jeunes femmes (moins de trente ans). L'une d'entre elles, mère de trois enfants et vivant chez sa mère reçoit un courrier de la CAF lui imposant le remboursement d'un trop perçu depuis plusieurs années. Bien que l'erreur ne soit absolument pas de son fait, bien qu'elle travaille, l'allocation passe brusquement de 3 000 (685 €uros) à 30 francs (6.86 €uros) par mois. Face à son désespoir, Fatiha/Cathy, qui sera un peu la chef de la bande, a l'idée lumineuse d'aller chercher le fric là où il se trouve. Plus tard la juge (la bienveillance incarnée) aura ses mots : "je suis triste et en colère. A quel moment des jeunes femmes telles que vous ont cru que braquer des banques serait sans conséquence et résoudrait leurs problèmes." Déguisées en garçons et armées de pistolet en plastique ou d'alarme, la police pense immédiatement à de jeunes hommes.

En sortant de la séance j'ai pensé que je n'avais pas grand chose à dire de ce film. Et puis, puisque je l'ai vu autant vous en dire quelques mots. Un scenario sans grande originalité nous présente le contexte social dans lequel se débattent ces filles, sauf une (Carole) issue d'un milieu plus aisé et qui fera de biens mauvais choix au moment du procès. On passe d'une fille à l'autre pour démontrer que malgré leurs efforts, leur sort n'est guère enviable. Seule Cathy a déjà été incarcérée quelques années plus tôt pour des braquages de stations services. Puis les braquages s'enchaînent sans grand suspense. Ce n'est qu'après leur arrestation que le film devient plus intéressant lors des confrontations avec la juge puis de l'incarcération et lors du procès au cours duquel elles sont accablées par le ministère public et défendues par des avocats pleins de compassion dont l'un dira à l'adresse des jurés : "monsieur l'avocat général vous les a livrées, moi je vous les confie". Ce n'est qu'au moment du verdict que l'émotion surgit.

Malgré une très belle interprétation des cinq filles (ma préférence va à Laura Felpin et Mallory Wanecque (l'actrice qui grimpe qui grimpe)) je n'ai pas senti une cohésion évidente entre elles. Mais cela ne gêne pas du tout.

J'ai particulièrement apprécié le fait que, même s'il n'y a eu aucun blessé, le traumatisme des "victimes" présentes sur les lieux des braquages soit évoqué.

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