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THE QUIET GIRL

de Colm Bairead *

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avec Catherine Clinch, Carrie Crowley, Andrew Bennett, Michael Patric, Kate Nic Chonaonaigh

Irlande, 1981. Cait une petite fille d'une dizaine d'années est quasiment invisible aussi bien à l'école qu'aux yeux de ses parents.

Il faut dire que dans cette famille, les cinq enfants et un sixième qui ne va pas tarder à arriver semblent considérés comme des gêneurs et surtout rien de plus que des bouches supplémentaires à nourrir. Cait qui fait encore pipi au lit, que son père appelle la sauvage s'échappe du mieux qu'elle peut en se cachant dans les champs ou sous son lit. Cet été là, elle est envoyée dans une famille d'accueil, chez Eibhlinn une cousine éloignée de la mère et son mari Sean. Sans enfant et vivant dans une ferme cossue le couple va faire découvrir à l'enfant un peu de tendresse et de douceur de vivre.

Cait va s'apercevoir que le bonheur existe dans le partage et la simplicité des choses et se rendre utile sans se sentir exploitée. Aller chercher de l'eau dans un puits aux vertus magiques, préparer des repas, prendre un bain, nettoyer les écuries, dormir dans une chambre réservée qui porte pourtant un lourd secret. Partager des moments privilégiés avec des adultes calmes et doux quoiqu'un peu (trop) mystérieux par moments (OMG, ils cachent un lourd secret !) et leur apporter aussi un peu d'apaisement, ce que l'on découvre au travers d'un moment surpris dans l'entrebâillement d'une porte où une tête se pose sur une épaule.

Le film est tiré d'une nouvelle de Claire Keegan (Foster) et même si on comprend bien dans le titre donné au film que la petite ne sera pas causante et même si on admet sans mal que l'absence d'amour, une première partie de vie placée sous le signe de la tristesse, de la brutalité et de la solitude ne peuvent être épanouissants, j'ai fini par me lasser du manque de réaction de la fillette. Le film est lent, TRES lent. Il bénéficie d'une belle lumière et évoque une Irlande rurale où l'on ne parle que le gaëlique mais les personnages restent opaques et étrangement froids. Le film qui aurait largement suffi à être réduit en un court métrage finit par se réduire à toute cette joliesse et à entendre parler gaëlique. 

Evidemment, ne tenez aucun compte de mon avis qui va complètement à contre courant de tout ce que l'on peut lire d'essentiellement positif sur ce film qui a fortement ému les foules dans les festivals, mettant d'accord, fait rarissime, la critique et le public. S'ennuyer autant devant un film devrait être interdit par la loi. Malgré ma facilité à essuyer des larmichettes au cinéma, les grands yeux très grands et très bleus certes, mais particulièrement inexpressifs de la gamine qui ont bouleversé les spectateurs ont laissé les miens secs.

Seule la dernière scène provoque une émotion mais à la fois prévisible, attendue et un chouya manipulatrice.

Enfin... mais trop tard.

P.S. : une étoile parce que L'Irlande est belle et entendre parler gaëlique, rare et surprenant.

Commentaires

  • La nouvelle est très bonne. Malgré ton avis, j'ai bien envie d'y aller, pour le gaélique. Je l'ai lu il y a suffisamment longtemps pour ne pas être trop parasitée par le souvenir que j'en ai.

  • Ah j'ai hâte d'avoir ton avis.
    J'étais tellement triste à Annonay que ce film ait tout raflé alors que c'est un tout tout petit film et que d'autres merveilles sans distributeur ont été ignorées.

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