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LINDA et MARCEL

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Festival Effervescence de Mâcon - Sens dessus dessous

LINDA VEUT DU POULET ! De Chiara Malta & Sébastien Laudenbach ***(*)

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SORTIE EN SALLE le mercredi 18 octobre
Avec les voix de Mélinée Leclerc, Clotilde Hesme, Laetitia Dosch, Estéban

A la suite d'une injustice, parce qu'elle l'a traitée de menteuse et de voleuse, Paulette la mère un peu border-line de Linda veut se racheter, se faire pardonner. Elle fait cette promesse à sa fille : "demande-moi tout ce que tu veux, je le ferai". Linda n'a qu'une exigence, que sa maman lui fasse le poulet aux poivrons que son papa leur préparait quand elle était petite. Simple ? Pas si sûr puisque Paulette et la cuisine ça fait deux, qu'elle est la championne du monde du plat surgelé micro-onde et surtout, qu'en raison d'un appel à la grève générale, tous les commerces sont fermés pour vingt-quatre heures.

Ce film sort la semaine prochaine et nous offre 1 h 13 de pure joie. Pas étonnant qu'il ait obtenu le Cristal du long métrage lors du Festival d'Annecy, récompense suprême pour un film d'animation. Faire de la recherche d'un poulet, puis de la question fondamentale "comment tuer un poulet vivant pour le manger ?" une aventure rocambolesque semble un pari improbable. Les réalisateurs le tiennent de bout en bout. Le film commence par la chronique d'une vie quotidienne pas simple pour Linda et sa mère qui vivent dans un immeuble d'une cité ordinaire. La mère et la fille sont souvent en bisbille. L'appartement est sujet aux fuites et donc aux inondations et Linda et sa mère ne cessent de se faire des reproches. La quête du poulet et de comment l'occire ne va cesser d'aller crescendo et maintenir l'attention et le suspense entre sourires et tendresse et aider Linda à faire resurgir un souvenir perdu.

Dans cette épopée mouvementée et haute en couleurs surgiront toutes les amies d'école de Linda résolues à prêter main forte pendant que les parents sont absents pour cause de manif. Paulette sous une pluie battante ne va pas hésiter à voler un poulet, vivant donc? puis surgiront la tante de Linda prof de yoga pas si zen et accro au sucre, un routier allergique au volant d'un camion de pastèques troublé par les charmes de Paulette, un flic trop zélé, une mamie envahie... Un joyeux bordel organisé qui n'hésite pas sous ses allures de fantaisie à parler de manque et de deuil.

A noter un style graphique absolument magnifique tout en couleurs, en rondeur sur fond de dessins enfantins somptueux. C'est infiniment coloré, très expressif, les personnages sont très bien caractérisés et tous attachants.

Et ce sont encore les réalisateurs qui parlent le mieux de ce film réjouissant : "Loin d’être une histoire de mort, c’est donc surtout une histoire de vie. La narration se dirige progressivement vers le collectif : Paulette et Linda entraînent avec elles de plus en plus de monde, comme un aimant. On passe d’un deux-pièces-cuisine au parvis d’une cité, d’une famille mono-parentale à tous les habitants du quartier".

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MARCEL LE COQUILLAGE (avec ses chaussures) de Dean Fleischer-Camp ***

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Marcel, un petit coquillage a été brutalement séparé de sa famille. Il vit désormais seul avec sa grand-mère Connie. Ils ont échappé à ce départ forcé. Marcel et Connie voient se succéder les locataires dans ce Airbnb qu'ils occupent en prenant garde de ne pas se faire remarquer grâce à un moyen de locomotion rigolo. Jusqu'à ce que Dean, le nouveau locataire les découvre. Il est documentariste et propose à Marcel grâce à des vidéos qu'il met en ligne de l'aider à retrouver sa famille.

Il ne s'agit donc pas d'un film d'animation mais d'un "vrai" film où l'on voit de "vraies" gens alors que Marcel et sa nannie sont réalisés en stop motion. C'est visuellement bluffant et somptueux. Très original aussi puisqu'il s'agit du tournage du documentaire dans le film grâce auquel Marcel obtient un grande visibilité et une certaine notoriété sur Internet. Unique aussi parce que de mémoire de cinéphile on a jamais vu cela. Imaginez un coquillage équipé de grosses chaussures avec à la place de l'orifice un oeil énorme et une petite bouche très expressive, sans parler de sa petite voix absolument craquante. Oui c'est difficile à imaginer et pourtant Marcel est le personnage le plus adorable et attachant possible. C'est dur d'ailleurs de voir que le réalisateur lui cause un tel chagrin. Car Marcel est un petit coquillage dépressif qui en a très gros sur la patate et encore plus gros sur les épaules (cherchons ensemble les épaules du coquillage, merci). Alors oui, le film force un peu parfois l'émotion mais il est bon de s'y laisser prendre parce que Marcel n'est pas un personnage que l'on a coutume de croiser. Et le film est beau notamment quand il y est question de jardinage ou de patinage artistique.

Peut-être que vous l'avez comme moi raté lors de sa sortie en juin dernier. La lacune doit être rattrapable. Le film en vaut le coup.

Marcel et Connie :

linda veut du poulet ! de chiara malta & sébastien laudenbach,cinéma,marcel le coquillage (avec ses chaussures) de dean fleischer-camp

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J'ai également revu ce film admirable, qui m'a autant plu que lors de sa sortie.

Hinterland | Cineplexx AT

Commentaires

  • J'ai pensé à toi et ton coup de cœur quand j'ai vu Hinterland dans la programmation.
    La bande annonce de Marcel n'avait pas réussi à me convaincre de me déplacer en salle. ...
    Bon festival

  • Je n'ai pu résister car c'est un film qui réclame l'écran géant.
    Je suis contente d'avoir vu Marcel mais Linda me semble encore supérieur et inratable.
    Merci. 4 films aujourd'hui ;-)

  • Ohhh est-ce que marcel va ressortir en salle ? J'ai un souvenir ému pour ce petit coquillage avec ses chaussures. J'ai même un pins à son effigie sur mon sac à main

  • Je ne pense pas qu'il va ressortir. C'est un de mes grands plaisirs de festival voir des films qui m'ont échappé, revoir des classiques...

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