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arriverderci amore ciao

  • Arrivederci, amore ciao de Michele Soavi ****

      

    Forza Italia ! Oui, le cinéma italien est en train de renaître et c’est réjouissant même si la morale de ce film laisse franchement à désirer et qu’on n’a pas vu sur grand écran un salaud auprès de qui Keyser Soze lui-même passe pour un amateur.

    Giorgio (Alessio Boni : waouuuh !!!), Giorgino pour les intimes, « Che Guevara » pour ses « compaňeros » revient au pays (ce garçon est nostalgique) après avoir été gauchiste, terroriste et combattant d’une guerillera en amérique du sud.

    Condamné à perpète pour ses exactions il parvient, en devenant le larbin de politicards véreux, à obtenir sa réhabilitation. Pour parvenir à cette fin, Giorgio (Alessio Boni : aïe, aïe, aïe !) est prêt à tout, absolument tout : trahison, dénonciation de TOUS ses amis, meurtres, viol, tortures... Cruel, insensible, tordu, violent, pourri jusqu’à la moelle, sa route est parsemée de cadavres. Au passage, il se prend quand même beaucoup de raclées dans sa jolie petite tête, mais il en a vu d’autres. Rapidement il s’aperçoit qu’il ne parviendra pas seul à gagner sa liberté et s’adjoint l’aide d’un policier (Michele Placido : plus que parfait !) aussi véreux, ripou et sadique que lui et qui ne recule devant rien pour satisfaire son goût immodéré de l’argent.

    De crimes parfaits en casses virtuoses, à eux deux, ils vont semer une pagaïe monstre et leur parcours invraisemblable et rocambolesque tient en haleine de la première à la dernière seconde. Le pauvre spectateur, ballotté en tous sens, est bouche bée devant la monstruosité de ce « héros » (Alessio Boni : oulala !!!). Malgré tout ce thriller, polar malade et décadent est captivant. La tension, l’énergie et l’intérêt ne faiblissent jamais même si les méthodes expéditives et ultra violentes utilisées, la « méthode Rwanda » comme ils le disent eux-mêmes, sont odieuses.

    A plusieurs reprises, on se demande, si ce n’est la rengaine vieillotte qu’on entend à plusieurs reprises dans le film : mais quel rapport avec ce titre qui laisse présager une romance ! L’explication est donnée dans le dernier quart d’heure et elle est comme le reste : surprenante voire saisissante !!! Vous l’aurez votre romance…

    N’importe quel autre cinéma, américain, français, aurait accordé à son héros (Alessio Boni : il fait chaud !!!) une chance, une rédemption, le rachat, le salut ! Ici, non, rien, niente. Le réalisateur italien assume jusqu’au bout son barbare sanguinaire et le laisse s’éloigner sous la pluie, apaisé et blanc comme neige.

    J.U.B.I.L.A.T.O.I.R.E.

    Ce salaud d’envergure, vous l’aurez compris, c’est Alessio Boni (déjà un fascinant Mateo dans « Nos meilleures années"). Il ne se contente pas d’être d’une beauté (du haut en bas et réciproquement) époustouflante, il est aussi un grand acteur avec un talent majuscule. Débrouillez-vous pour le trouver antipathique !