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l'occitanienne

  • L’Occitanienne de Jean Perissé **

    L'Occitanienne

    Léontine brave la tempête de cette nuit d’août 1829 pour rejoindre dans un hôtel de Cauterets l’homme à qui elle écrit depuis deux ans sans l’avoir jamais rencontré. L’homme, son « grand homme » comme elle l’appellera n’est autre que Chateaubriand. Il a 60 ans, elle 25. Il va lutter toute cette nuit pour résister à l’amour que la jeune femme, fascinée, enflammée par le génie de l'écrivain, lui offre.

    C’est évidemment très littéraire et j’avoue qu’il faut nourrir une passion pour Chateaubriand ou les Pyrénées, ou pour les deux pour aimer ce film. J’y suis entrée béatement parce qu’évidemment pour vivre cet éternel amour contrarié et contrariant d’une seule nuit sans bailler, il faut être incurablement romantique, et y croire dur comme fer. La passion ardente de la jeune femme, triomphante dans la splendeur de la jeunesse, se heurte constamment à la lucidité de l’homme vieillissant dont le cœur est resté fougueux mais dont le corps douloureux, ridé, le trahit cruellement. L’homme et la jeune femme se disent des merveilles et des horreurs tout au long de cette nuit, comme font tous les amoureux du monde et c’est délicieux. D’autant que les mots passionnés et les sentiments éternels sont ici exprimés par deux acteurs magnifiques habités par la fièvre : Bernard Le Coq, discret, sobre et intense et la révélation, Valentine Teisseire (dont c’est le premier film), sublime et excessive comme l’amour qu’elle incarne.

    Le tout est porté par des images grandioses de la nature environnante et la musique de Schubert.

    Un ovni. Rare et délicat.

    L'Occitanienne - Bernard Le Coq et Valentine Teisseire L'Occitanienne - Bernard Le Coq et Valentine Teisseire