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le faussaire -

  • Le faussaire de Lasse Halsström ***

    Voici l’histoire vraie d’un auteur en perte de vitesse qui a bien du mal à se faire éditer. Il s’appelle Clifford Irving. Il cherche une idée de génie qui le sortirait de la mouise, et comme il ment comme il respire, il décide avec la complicité de son meilleur ami, lui aussi écrivain, d’écrire la vraie fausse biographie non autorisée d’Howard Hughes. Le nabab d’Hollywood étant déjà depuis plusieurs années reclus volontaire et invisible de tous dans sa propriété, Clifford, avec une conviction et une force de persuasion peu communes, parvient à convaincre les éditeurs d’abord hésitants qu’il a obtenu les confidences intimes de Hughes, ce dont tout écrivain rêvait à l’époque. Le canular prend des proportions telles que même la CIA et les plus hautes instances de l’Etat sont intervenues. Il paraît même que cette mystification serait à l’origine du fameux cambriolage de l’immeuble du Watergate…

    Si la réalisation n’a rien d’innovant, elle est très soignée et le sujet à rebondissements multiples est suffisamment complexe et passionnant pour tenir en haleine deux heures durant. Le comble de l’histoire est qu’Howard Hughes en personne interviendra (à la radio… personne ne l’a jamais revu !) pour démentir qu’il a jamais rencontré Clifford Irving, sans pour autant pouvoir cacher une certaine admiration pour l’énormité de son exploit qui le conduira néanmoins en prison...

    Dire par ailleurs que Richard Gere tient ici (enfin !) son meilleur rôle n’est pas pour rien dans le plaisir du film. Roublard, tricheur, menteur et pourtant jamais vraiment antipathique, il parvient même à se convaincre lui-même. Cela confine à la folie lorsqu’il pousse le mimétisme jusqu’à imiter la voix (assez particulière) d’Howard Hughes et se travestir en son modèle. Près de lui le grand (au propre comme au figuré) Alfred Molina est plus que parfait en Sancho Panza, ami dévoué, un peu trouillard qui finira par se révolter.