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love song -

  • A Love song for Bobby Long de Shainee Gabel ***

     Lorraine est évoquée pendant deux heures mais on ne la verra jamais car le film débute par son enterrement. Purslane, sa fille qu’elle n’avait pas vue depuis des années revient habiter la maison de l’enfance et y trouve deux squatters, amis de sa mère : un ancien prof de littérature et son biographe, deux alcolos bien décidés à ne pas quitter les lieux.

    Ces trois cabossés de la vie ont des secrets (on n’est pas dans le deep south pour rien) qui se révèleront au fur et à mesure sans grande surprise certes mais c'est sans importance car, l’essentiel est davantage dans l’atmosphère et l’interprétation. Ils se heurtent les uns aux autres en cohabitant avec plus ou moins de bonheur et de malheur.

    Voilà typiquement le genre de film que personne n’ira voir et pourtant si votre cinéma « art and try » est aussi intelligent que le mien, allez-y, c’est un cadeau. La Nouvelle Orléans, l’Alabama se prêtent magnifiquement à cette langueur. C’est moite, c’est lent et c’est ce qui fait qu’on a tout le temps d’entrer dans la vie et dans le cœur esquinté de ces trois personnages aimables comme jamais.

    L’interprétation est un autre atout majeur de cette balade mélancolique parsemée de citations littéraires splendides. John Travolta est un loser magnifique et Scarlett Johansson véritable joyau d’Hollywood prouve une fois de plus qu’elle peut tout jouer.

    En fond sonore continu, un blues râpeux, idéal et somptueux en accord absolu avec ce film nonchalant, nostalgique, poétique et fraternel.

    Belle et douce surprise.

     

    Et en plus, il chante !