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April Snow de Jin-ho Hur***

In-Su et Seo-Young ne se connaissent pas. Ils se rencontrent à l’hôpital où leur conjoint respectif se trouve dans le coma suite à un grave accident de la route. Rapidement ils découvrent qu’ils étaient amants et vivent leur chagrin et leur colère chacun de leur côté dans le même hôtel qu’ils ont choisi face à l’hôpital.

Quoiqu’ils fassent, ou qu’ils aillent, ils se rencontrent, s’ignorent, s’évitent puis leurs regards se croisent enfin et l’amour qui ne se dit pas, finira pas se faire.

Si c’est sans surprise, il n’en reste pas moins que c’est admirable et n’est pas sans rappeler le sublime et déjà très silencieux « Locataires » de Kim Ki-Duk. Tout est d’une délicatesse et d’une justesse inouïes. Contrairement à ce côté-ci de la planète, les coréens ne semblent pas être des amoureux très démonstratifs. Du coup, le moindre regard, le moindre baiser, la moindre caresse deviennent torrides. Tout est vibrant, raffiné, subtil. Les deux acteurs, d’une beauté renversante, semblent constamment tendus et fiévreux, tourmentés par la culpabilité de reproduire le même schéma adultérin, partagés entre la tentation de cet amour naissant, impossible et l’attente anxieuse du réveil de leur conjoint…

In-Su étant technicien de concert, nous assistons à quelques intermèdes chantés vraiment emballants : une séance de répétition d'un rappeur coréen, un concert (style Star'ac) dans un stade-arène. Et tout à coup, cette douce histoire un peu hors du temps s'anime de modernité. Etonnant.

C’est un mélo avec final déchirant mais sublimé par le savoir faire d’un réalisateur venu du pays du matin calme où il neige en avril…

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