Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le passager de l’été de Florence Moncorgé-Gabin*

Après « Une hirondelle fait le printemps », « Je vous trouve très beau », « Le temps des porte-plumes » entre autres, le niénième film de terroir est arrivé. Cette fois direction la Manche (c’est beau), où une femme seule (Catherine Frot, très fermière VIIIème arrondissement) règne sur une ferme. Un homme, vagabond-travailleur itinérant passe par là et propose ses services qui sont immédiatement acceptés. Dans la ferme, il y a donc Monique, forte femme au caractère et à la volonté de fer, une grand-mère douce et gentille qui dérange plutôt plus que moins, délaissée dans un coin, la fille de Monique (Laura Smet : institutrice, pas crédible une seconde) et non loin de la ferme une accorte pharmacienne (Mathilde Seigner : dans son niénième rôle d’accorte jeune femme pas farouche).

L’arrivée de Joseph (Grégori Dérangère : beauté XXL et chaud bouillant) dans ce gynécée fait l’effet d’un coq dans une basse-cour. Il va y mettre une pagaïe folle, réveillant ou éveillant les libidos qui sommeillent et ne demandent qu’à s’exprimer : debout contre le mur de la grange, dans les foins et même (soyons fous) dans un lit. Partout on l’attend, on l’incite, on le sollicite, il répond « présent » sans broncher. Tout le monde y passe ; ça lui fait plaisir à lui, ça leur fait plaisir à elles. Ayant pu observer récemment l’accouplement de deux pigeons sur la branche d’un arbre du jardin, je dirai que le coïtus non interruptus de Joseph est pigeonnant : 8 secondes montre en main…

Si la reconstitution de la vie rurale (traite des vaches, labourage, fauchage et pâturage) semble assez bien rendue le scénario, écrit au Massey Ferguson ne laisse aucune place à l’imagination, à l’émotion et à la moindre surprise. Dès la première scène on sait qui est qui et qui fera quoi. Dommage !

Dans la même veine, il faut plutôt revoir « L’équipier » de Philippe Lioret, avec déjà Grégori Dérangère (beau et chaud bouillant) qui venait encore faire souffler un vent de folie sur une île bretonne oubliée. C’était romanesque, frémissant et bouleversant.

P.S. : la « moitié » qui m’accompagnait a trouvé « Le passager de l’été » particulièrement fort et intense, plein de nostalgie et d’un érotisme brûlant.

A chacun de voir…

Les commentaires sont fermés.