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Le dernier des fous de Laurent Achard***

 

La dernière cloche de l’année scolaire sonne… très fort ! Martin, petit garçon à la drôle de bouille, à la démarche étrange, doit faire face à deux angoisses : celle de son prochain passage en sixième et celle, plus profonde, de devoir passer l’été dans sa famille de barjots !

Dans cette famille, il y a la grand-mère froide et autoritaire (Annie Cordy, impressionnante), la mère, folle à demi qu’on voit à peine et dont on entend les hurlements (Dominique Reymond, folle), le père ravagé de chagrin, le fils aîné, désoeuvré, alcoolique, homosexuel, malheureux comme les pierres (Pascal Cervo, bel acteur, à suivre), Malika, la douce bonne marocaine et Martin donc, qui observe sans broncher s’abattre l’accumulation de malheurs. C’est étonnant toute cette lumière d’été qui envahit l’écran en permanence alors que le drame qui se déroule devant nos yeux effarés est d’une noirceur absolue ! Cependant ici, on n’est ni chez Ken Loach ni chez les frères Dardenne. Il n’y a ni misérabilisme ni satire sociale. Nous sommes dans une grande ferme cossue où toute la violence est pratiquement entièrement hors champ et ce sont les abymes de la folie qui sont explorés.

Derrière le regard fermé de Martin, on n’imagine pas qu’il cherche et va trouver la solution pour sortir tout le monde de cette confusion.

La dernière scène de ce film sec, brutal, dépressif, sans espoir, sans musique qui s’achève dans un bruit de tonnerre, vous laisse cloué à votre fauteuil. Glaçant !

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