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Les fantômes de Goya de Milos Forman **(*)

 

1792 en Espagne, troublée par les œuvres de Francisco Goya qui mettent en scène des mœurs très libérées, l’Eglise décide de reprendre la nauséeuse Inquisition avec à leur tête l’impitoyable Frère Lorenzo, chargé de traquer tout ce qui n’est pas catholique à ses yeux ! Accusée à tort d’hérésie, la jeune Inès, jeune fille sage et muse du peintre, est torturée (scène assez insoutenable), violée et emprisonnée à vie… Sa famille et Goya mettent tout en œuvre pour tenter de la sortir de prison.

Oscillant constamment entre fresque historique, biographie du peintre, dénonciation de l'Inquisition et mélo familial, Forman multiplie à l’infini les pistes et les rebondissements conduisant le spectateur de surprise en surprise. Comme c’est magnifiquement filmé et interprété, l’intérêt n’est jamais défaillant mais au final on ne sait plus très bien quel film on a vu. Le scénario est chaotique, la réalisation impeccable mais il y a un moment inoubliable dans ce film : la scène où le père et la famille d’Inès lors d’un repas très guindé où tout le monde rit jaune, séquestrent puis torturent le Frère Lorenzo pour lui faire avouer qu’il est un singe, prouvant ainsi que soumis à la torture, n’importe qui avoue n’importe quoi et que Dieu n’intervient à aucun moment pour faire supporter la souffrance.

Le plus gênant est qu’au fin fond de l’Espagne tout le monde parle un anglais irréprochable mais le plus extraordinaire est l’interprétation sans faille car Milos Forman s’est entouré d’un casting en grande forme. Stellan Skarsgard, géant charismatique, doux et obstiné, Javier Forman autre géant fascinant, cruel, fourbe et opportuniste, et surtout Natalie Portman toujours meilleure de film en film à qui est confié un (double) rôle difficile à transformation, qu’elle porte avec beaucoup d’intensité.

Commentaires

  • Les indiens aussi parlaient anglais, et même français quand j'étais petite !
    Ca m'a toujours troublée.

  • Oui ça a toujours été troublant... Comme toutes ces femmes qui disaient : "mais quel genre d'homme êtes-vous donc ???". Me demande bien comment ils disent ça en méringouin !

  • Comme s'il y avait un genre acceptable existant... :-)

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