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TOUT EST PARDONNÉ de Mia Hansen-Love ***

 

Tout est pardonné - Paul Blain

Pamela vit avec son père Victor et sa mère Annette à Vienne. Entre eux, aucun doute c’est l’amour, la confiance et la complicité qui circulent. Mais Victor ne fait rien le matin, pas grand-chose l’après-midi et le soir il se drogue. Dans l’espoir d’une nouvelle chance, d’un nouveau départ, la famille s’installe à Paris. C’est pire, Victor sombre, Annette le quitte emportant Pamela avec elle…

 

Onze ans plus tard, Pamela est devenue une ado magnifique, à l’opposé exact de toutes celles qu’on nous présente généralement au cinéma. Elle ne parle pas wesh wesh t’vois, elle fait des phrases complètes quand on s’adresse à elle, elle ne bougonne ni ne soupire. Elle avance tranquille vers sa vie d’adulte en regrettant l’enfance qu’on lui a un peu volée. Par l’intermédiaire de sa tante, Pamela va accepter de revoir son père alors que sa mère lui a donné une version des faits et de la séparation qui l’a toujours fait passer pour le salaud.

 

Le dernier tiers du film serre le cœur comme rarement au cinéma tant les retrouvailles sont filmées avec pudeur mais intensité. Pas d’hystérie et de grandes embrassades réconciliatrices, le père et la fille se regardent avec timidité, maladresse, en silence parfois. Face à cette grande fille prête à reconstruire une relation, le père, blessé, atteint d’un spleen existentiel auto-destructeur s’explique sans tricher. Pamela écoute, sourit et ne juge jamais. Elle veut comprendre pour continuer d’avancer, si possible avec lui. C’est magnifique, remarquable de sobriété et l’émotion s’empare de vous car, le drame couve mais aussi, à la rancune, cette petite fille de 17 ans préfère le pardon.

 

Sans faute admirable que ce premier film exemplaire qui fait du bien là où ça fait mal, et réciproquement !

 

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