Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Festival du Film de Cabourg - Journées romantiques, journées européennes...

    Je pars donc pour Cabourg (train -métro - bus - taxi... prête à tout vous voyez :-)) où je serai membre du Jury des Courts Métrages.
    Je vous invite à vous rendre sur la plage... sur le site du Festival (très très bien fait) où vous pourrez tout savoir du programme des films projetés en compétition et hors compétition ainsi que des manifestations prévues.

    Aurais-je l'impudeur de votre redire ma joie, mon bonheur, mon enthousiasme, mon exaltation, mon enchantement, mon ivresse, ma hâte, mon impatience, ma fierté ? Non, ça ne se fait pas !

    A bientôt, soyez sages, ne lâchez rien et allez au cinéma !

  • Shrek le Troisième de Chris Miller (III) et Raman Hui **

    Shrek le troisième

    Shrek, notre ogre préféré, a bien des soucis : il doit assurer l’intérim du roi de « Far Far Away » son beau-père souffrant. Quand ce roi-grenouille meurt, Shrek, qui ne rêve que de retourner à Putrid’land est le seul héritier… à moins qu’il ne retrouve le jeune Arthur qui pourrait être roi à sa place. Charmant (Prince humilié en exil) lève l’armée des méchants des contes de fée (capitaine Crochet, la Reine de Blanche-Neige, la sœur de Cendrillon…) pour tenter de reconquérir le trône. Couronne sur le royaume, Madame Shrek (Fiona) a des velléités de maternité ce qui file des sueurs froides et de fichus cauchemars à notre gros monstre vert… L’équipe de choc composée de Shrek et de ses amis fidèles l’Âne et le Chat Potté partent pour de nouvelles aventures !

    Evidemment l’effet de (très très bonne) surprise du premier volet est émoussé, il n’en reste pas moins que demeurent toujours le mauvais esprit, les gags en rafale, l’humour caca-prout parfois, les dialogues incisifs catapultés à la vitesse du son, les aventures en série et puis surtout SURTOUT une véritable avalanche de références cinéphiles et une B.O. toujours au petit poil. A noter la jolie présence d’un ado mal dans sa peau (le futur Roi Arthur) plutôt bien observée.

    Enjoy une fois de plus !

  • Grindhouse Boulevard de la Mort de Quentin Tarantino **(*)

    Boulevard de la mort - un film Grind House - Kurt RussellBoulevard de la mort - un film Grind House - Quentin Tarantino et Kurt Russell

    Jungle Julia et ses copines, trois greluches bien balancées se retrouvent pour fêter le week-end. Le samedi soir c’est : on se torpille à tout ce qui dépasse 60°, on allume tout ce qui bouge, et quand on tient plus debout, on s’fait un week-end super nanas sans les balourds !!! Ces filles là, elles jactent, elles jactent, elles arrêtent pas. On dirait toujours qu’elles sont sur le point de se mettre une raclée, mais pas du tout : elles expliquent !!! Si déjà ça, vous ne supportez pas : faites demi tour dans votre bolide. Ici, les dialogues sont du Tarantino pur jus qui carburent à la Pina Colada (light pour Kurt Russel) et ça déménage, ça ne fait pas dans la dentelle, pour le chicos et la bonne conduite, passez votre chemin… ici ça dézingue, ça décoiffe, ça frime non stop, ça roule des mécaniques, ça se prend au sérieux et c’est con comme la mort. Amateurs de premier degré, rentrez vous coucher ! Ce soir c’est quinzième degré (au moins) avec steak barbare à la clé, cascades, poursuites, gros mots et lap dance !

    Quand apparaît Stuntman Mike (essayer de prononcer ce nom sans vous coincer la langue dans les dents et resservez vous donc un verre !), Kurt Russel, balafré, craquant, plus Snake Plissken que jamais, les trois quiches résistent à son bagout… mais à la fin de la soirée, il les rattrape et se paye une bonne tranche de filet américain (voir ici).

    14 mois plus tard, dans un autre état, le même scénario… quatre copines carrossées comme des formules 1 vont faire la fête. Le Stuntman les observe. Ce qu’il n’a pas prévu, c’est que celles-ci n’ont pas oublié d’avoir un cerveau et après qu’il les ait bien titillées en leur laissant la vie sauve (le con !), elles vont lui rendre au milluple (pire que centuple, voyez l’topo !) ce qu’il a fait, leur servir de punching ball entre autre ! HILARANT.

    C’est cruel, très con, gore mais véritablement TORDANT ! Pour soutenir le rythme de la dernière demi-heure, accrochez vos ceintures et démarrez pour la course poursuite la plus délirante et originale vue depuis longtemps. C’est parfois trop speed, parfois trop lent (ça cause, ça cause…)… mais c’est toujours TROP, et quand c’est trop c’est Tarantino. Les références pleuvent (sonnerie de portable sifflottante si vous entendez ce que je veux dire, scène mythique déclinée (ici deux flics savoureux…), fétichisme des pieds des filles, et surtout, surtout, une bande son et une bande originale d’enfer qui vous met in the mood for Tarantinland dès la première image !

    Moi je marche à fond !

    Boulevard de la mort - un film Grind House
    Boulevard de la mort - un film Grind House - Tracie Thoms, Rosario Dawson et Mary Elizabeth Winstead
  • Le cinéma ? Moi, jamais…

     

    C’est avec stupeur et tremblements que je suis tombée en page 74 de Première  sur cet article (voir titre ci-dessus). J’ai d’abord pensé ne pas le lire because comme vous savez : « le cinéma ? Moi, toujours… »… Et puis, finalement, au diable mes varices, je l’ai lu ce matin très tôt, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne… et je m’en vais de cette plume tenter de vous en faire un résumé le plus complet et objectif possible… non sans oublier de le commenter car, pour parler franc, pour parler djeuns : c’est du lourd !

     Première a donc décidé de s’intéresser au 40 % de récalcitrants qui ne vont JAMAIS au cinéma… alors que les 60 % restants y vont au moins une fois par an ! D’après cette étude basée sur un échantillon issu des statistiques de fréquentations et d’études sur le public pratiquées chaque année par le CNC et Médiamétrie, ces « non-consommateurs » se répartissent en quatre catégories.

    LES DEGOUTES. Ils sont d’anciens fans qui ont adoré le cinéma

     

     et qui se sont lassés… Ils ne se souviennent pas du dernier film qu’ils ont vu.

     

    Et quand on leur demande pourquoi il ne vont plus au cinéma, ils répondent : « une absence totale d’envie »… ce qui pour moi est sans conteste la raison la plus recevable, incontournable et indiscutable qui soit. Je le dis sans aucune ironie.

    Par contre lorsque je lis : « il a fallu que je m’ancre dans la réalité, que j’arrête de vivre par procuration »… je réponds : « très jolie littérature et, oui, reste chez toi Coco car si tu vois Rambo canarder à tout va, où Spider Man se jeter dans le vide… tu risques d’en faire autant alors que le cinéma est sans danger »…

    Ils ressentent du bonheur à « retrouver le rapport intime avec un film, chez soi ». Oulala !

    lls n’ont plus le goût de la découverte.

    Ils trouvent qu’ « on voit toujours les mêmes têtes ». Ah bon !

    ls regrettent « une approche et une programmation trop commerciale ». Bien ! Mais qu’est-ce qu’un film commercial ? « Amélie Poulain » qui déborde de moyens et cartonne ou « Little Miss Sunshine » qui réalise des scores de fous dans le monde avec des moyens modestes ?

    LES DESHABITUES. Ils allaient en salle deux ou trois fois par mois. Ils regardent la cérémonie des César, s’enthousiasment pour Valérie Lemercier, Marina Hands (oula !) ou Guillaume Canet (ben voyons, faut pas se gêner), pour John Travolta, Pedro Almodovar ou Clint Eastwood (et puis quoi encore !).

    Leur vie a complètement été bouleversée par un évènement (reprises des études, naissance des enfants…). OK. Par contre, lorsque je lis : « chaque semaine je me dis que j’irais bien, mais je ne fais finalement pas l’effort ». Là encore, le mot qui tue est effort : « reste chez toi, chéri chéri… si ça te demande le MOINDRE effort, tu n’es pas prêt petit Padawan ».

    Ceux-là regardent des séries télé (oula), enregistrent ou téléchargent des films (shame, shame, shame).

    Ils déplorent le prix des places, la rotation trop rapide des films… Pour le prix, je dirai que le cinéma me coûte en tout et pour tout 19 €uros par mois sans bénéficier du moindre passe-droit évidemment. Tout le monde y a droit. MAIS je sais que j’ai la chance d’habiter une ville où avec une seule carte « illimitée », j’ai accès à 30 salles (multiplexe ET Art et essai). Dans une autre ville, je ne pourrais peut-être pas me permettre cette « consommation ».

    LES DECOURAGES. La catégorie la plus difficile à cerner. Ils sont « confus » les découragés.

    Le découragement sans doute !

    Leur dernier film ? « Terminator 3 », «Amélie Poulain » ou « Bridget Jones ». Ils ont 3 télés, un ordinateur, un lecteur DVD, un abonnement au câble. Ce qu’ils préfèrent c’est la convivialité d’un repas entre amis à la vision d’un film qu’ils jugent une activité passive ! T’as raison Coco, se torpiller avec tes potes à la Heineken devant la finale de la coupe du monde c’est actif (je plaisante !!!!!!!!! oh la la !!!).

    Le prix les indiffère car même avec des places gratuites, ils n’y vont pas. Ils ont du temps, des salles proches… Bref, ils veulent pas y aller. Qu’ils n’y aillent pas, qu’en pensez-vous ?

    LES CONVERTIS AU CINEMA A DOMICILE. Ils sont curieux, fans de ciné, gros consommateurs MAIS… chez eux. Ils lisent les critiques, regardent les bandes-annonces etc… Ils choisissent même leurs films, la seule condition étant que ça se passe chez eux. Peut-on encore appeler cela du cinéma ?

    Par contre ils se déplacent pour « Les Bronzés » et/ou « Pirates des Caraïbes » car ces films « méritent » le grand écran !!!

    Est-ce que « Téhilim » de Raphaël Nadjari, « Les chansons d’amour » de Christophe (mon très) Honoré « MÉRITENT » le grand écran ? Oui, mille fois oui !

    Eux sont suréquipés : home cinéma, lecteur-enregistreur DVD, vidéo projecteur, ordinateur etc… et ils voient tout : répertoire, films d’auteur, blockbusters, films de genre, comédies, animation…

    Ils critiquent les salles « rarement irréprochables »… Sûr qu’il est difficile d’emmener son king-size Louis XVIII en salle… Ils méprisent le côté solennel du cinéma : et là, je dis « joker ». Marla dit même « j’aime bien faire mes commentaires pendant un film. Au cinéma, je suis mal à l’aise »… Et là, je dis « Marla, je t’aime ! Cause, commente, mets toi à l’aise et surtout, surtout RESTE CHEZ TOI ! ».

    Evidemment, il y a quand même des films qui pourraient les ramener en salle tels que : « La Môme », « Le diable s’habille en Prada » ou « Pirates »… mais finalement…. Non.

    J’ai d’abord pensé à un jeu, style « cherchez l’erreur » ; quelle peut bien être la motivation d’un magazine de cinéma ? Est-ce qu’il viendrait à l’idée de « Onze Mondial » ou de « 30 millions d’amis » (50 millions ???? Noooooooon !!!) de venir me demander pourquoi je passerai sans doute ma vie sans mettre jamais les pieds dans un stade ou pourquoi vos amis les bêtes me laissent aussi froide que l’iceberg de Jack and Rose

    et que je ne réussis pas à m’extasier sur l’intelligence (!!!) d’un chat, sa félinitude et son indépendance (ben oui un chat c'est hyyyypeeeeeeer indépendant... je pouffe) ? Ne risquerais-je pas de me retrouver sacrifier en Place de Grève pour sorcellerie ?

     

    Finalement, même si je n’ai pas compris la motivation de Première, l’article m’a intéressée et amusée car il est incontestable que je suis entourée de gens qui ne vont JAMAIS au cinéma. A ceux-là, j’évite de leur parler de ma passion mais il est évident que toutes les technologies du monde ne me feront pas rester chez moi et que RIEN jamais ne remplacera le bonheur et la magie que je trouve en salle.

    Donc, vous aussi, continuez à aller au cinéma car comme disait Jude Law :

    « le cinéma, c’est toujours sexy ».