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LITTLE JAFFNA

de Lawrence Vallin **

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Avec Lawrence Valin, Puvira Raveendran, Vela Ramamoorthy, Marilou Aussiloux

Michael est un flic infiltré dans la communauté tamoule à Paris.

Lui-même d'origine sri-lankaise n'a aucun mal à se faire accepter par un groupe que la police entend faire "tomber" pour extorsion et blanchiment d'argent au profit des rebelles séparatistes au Sri Lanka.

Depuis les Infernal affairs et Les infiltrés, on sait que ce boulot n'est pas simple pour un flic. Ici le jeune gars a la double contrainte de ne pas se faire repérer évidemment mais aussi de se poser des questions identitaires car son appartenance à la communauté tamoule le place doublement en position de traitre. 

Les media se sont montrés bien discrets à propos de l'extermination perpétrée au Sri Lanka sur la communauté des tamouls (si j'ai bien compris, ils sont indésirables depuis de nombreuses décennies voire davantage...) forçant ces derniers à un exil massif vers l'Inde et l'Occident. Les Tigres indépendantistes dont sont issus les personnages du film se livrent quant à eux à des attentats suicides. J'étais donc ravie d'en apprendre davantage sur ces évènements et de "rencontrer" ces gens rassemblés Porte de la Chapelle à Paris.

Hélas, mon impatience de voir ce film a été bien déçue. J'ai vu une communauté repliée sur elle-même, violente et patriarcale qui se livre à des trafics en tout genre peu glorieux et qui à l'occasion se livre à des séances de torture dans des caves ou sur des toits. Aucun personnage ne m'a semblé particulièrement intéressant et Michael, devant le charisme du  chef-patriarche-parrain (qui mange BRUYAMMENT : une horreur !) est rapidement atteint du syndrome de Stockholm.

Côté réalisation, il y a de bonnes choses dans les moments de fête ou de poursuite. Le film devient à ces moments plus vif et quasi documentaire. Paris est totalement absent et s'aperçoit vaguement au bout d'une rue ou par dessus les toits. C'est assez impressionnant car cela donne l'impression que même la pluie est tropicale, qu'on est à Jaffna et pas en France. Mais les envolées lyriques de la musique, les nombreux ralentis, les envols de pigeons à la John Woo (qui au moins utilisait des colombes, question de budget j'imagine) ont fini par me paraître plus ridicules que personnels. L'interprétation est parfois approximative notamment lors des scènes de beuveries et de ripailles festives. J'avais l'impression d'entendre le régisseur au loin crier : maintenant riez ! Ces moments sonnent faux.

Au final, j'ai trouvé que le réalisateur (doué) se regardait filmer et se regardait SE filmer lui-même (de longs plans sur sa petite personne) car il est à la fois devant et derrière la caméra. Les insertions de textes au début et à la fin du film nous en apprennent (un peu) plus sur le sort des tamouls que le film lui-même dont j'ai vécu la résolution expéditive et quelque peu invraisemblable comme une libération.

Commentaires

  • Bonjour Pascale, je suis d'accord avec ce que tu écris. Je suis en train d'écrire péniblement un billet. C'est Dheepan en moins bien, c'est dire. J'ai déjà presque oublié ce film dont le scénario n'est pas solide. Bonne journée. PS, je vais peut-être aller voir Ghostlight. PS2, réessaie d'aller voir le film roumain.

  • Bonjour dasola, scenario à la fois léger et confus.
    Mon dieu Dheepan, cette horreur... palme d'or pourtant et Jacques Audiard. A voir ces 2 films on se dit que les tamouls sont des tueurs.
    Le film sur les tamouls reste à faire.

    Et cette façon amoureuse de se filmer lui-même, c'était gênant.

    Va voir Ghoslight (avec des mouchoirs). Le roumain est prévu.

  • Tiens, je me suis dit si j'allais au cinéma cet après-midi... Regardons les films moyens susceptibles de m'intéresser. Je coche celui-là. Après je vais voir ce que la bible du cinéma en dit... Bon finalement les saintes écritures ne mettent que deux étoiles avec un genre de bof soupir... La messe est dite, ce n'est pas encore la fin du conclave, je vais rester chez moi cet après-midi...

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