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4 minutes de Chris Kraus ***

4 minutes - Hannah Herzsprung

Frau Krüger enseigne le piano à des détenues pas très douées et pas très concernées. Jenny est différente, virtuose mais agressive et suicidaire. Elle a du mal à se plier aux contraintes de l’apprentissage mais en nouant une relation artistique et passionnelle avec la jeune fille (incarcérée pour meurtre), la vieille femme va l’amener à se présenter au Concours d’entrée du Conservatoire.

La peinture de l’univers carcéral est le premier choc visuel de ce film qui ne ressemble à aucun autre. Tel est le renouveau bienvenu et formidable du cinéma allemand : montrer des films, raconter des histoires qu’on n’a jamais vus ; ici, la musique et la prison. Les conditions de détention sont tellement déplorables, désolantes qu’on a parfois l’impression d’être au moyen-âge. Seul un téléphone portable indiquera qu’on est bien au XXIème siècle. Les détenues sont entassées à 4 ou 5 dans des cellules minuscules aux lits superposés et leur agressivité, leur violence physique ou verbale les unes envers les autres est vraiment effrayante.

La relation qui s’installe entre Jenny et sa prof est d’abord elle aussi teintée de méfiance et d’hostilité. Jenny refuse puis accepte de devenir l’esclave d’une prof intransigeante et autoritaire. Quant à la prof, elle répétera à plusieurs reprises à Jenny qu’elle n’est absolument pas intéressée ou touchée par sa personne et sa situation mais uniquement par son talent exceptionnel. Petit à petit les deux vont évidemment s’adoucir en s’apprivoisant et en partageant la même dévorante passion pour la musique, et les scènes de répétition (Schumann, Schubert, Mozart… un festin !) élèvent le film vers des sommets.

Dommage que le réalisateur ne se soit pas contenté d’en rester à la relation intense et palpitante entre les deux femmes, du coup il alourdit son film d’évènements dramatiques en cascade pas toujours indispensables, les circonstances de la rencontre et la situation des deux femmes l’étant déjà suffisamment.

Les deux actrices Monica Bleibtreu et Hannah Hertzsprung sont épatantes.

Les quatre dernières minutes emportent le tout dans un tourbillon époustouflant, inattendu et grisant.

Commentaires

  • La photo est belle et forte en tout cas ...

  • C'est vrai que cette photo elle est... amazing !
    Mais elle ne reflète pas trop (du tout ?) l'ambiance très carcérale du film plutôt dans des tons et des lumières glaçantes et "sales" !

  • Ah... alors c'est peut-être bien de ce film dont j'ai entendu parler ce matin dans la matinale de Canal... mais il me semblait que le chroniqueur avait parlé d'un viol en guise d'ouverture.

    Qu'est-ce qui se passe avec le cinéma allemand en ce moment ? Il revit ?

    Sinon... Bleibtreu, ça veut dire « reste fidèle »... (Ahahah...)

  • Il est question d'un viol à un moment mais il est juste... évoqué.
    Je pense que le film dont tu parles est "Le Libre arbitre" de Mathias quelquechose... allemand aussi... et dont on dit le plus grand bien.
    Merci pour la traduction.

  • Le cinéma allemand se réveille vraiment !

  • Bonjour,

    je souhaiterai vous contacter mais je ne trouve pas de formulaire contact ?
    Paul

  • Ed. : on dirait !

    Paul : à suivre...

  • C'est pas 4 minutes, qu'il fallait intituler ta note, mais 4 plombes, ou 4 jours,même avant de pouvoir échanger ...

  • On a l'impression que je répète ce que dit max alors que je ne l'avais pas lu, puis que je râle pour rien, alors que tu ne m'avais pas encore répondu quand j'ai mis le com' précédent. Et là, je n'ose imaginer ce qu'il y aura avant mon com' pour me faire à nouveau pour une débile...

  • Je ne comprends RIEN de RIEN à ce que tu dis !!!
    Serait-il encore question du délai de parution des comms ??
    J'y suis pour rien. Je suis allée en apnée dans l'administration du blog, tout est nickel... je ne l'explique pas !

  • Ben oui, comme les petits, on a beau dire qu'on n'y peut rien, les jours où ça m'énerve, faut que ça sorte. Là, le fait de répéter ce que Max avait dit, mais sans le savoir, m'a mis les nerfs en pelote. Mais pas autant que les infos !

  • Ben détends toi Dada ! Je crois qu'il y a énormément de gens qui mettent des commentaires sans lire ceux des autres (enfin, sans doute pas Max et toi bien sûr) et franchement que l'un répète à peu près ce qu'a dit l'autre, ça gêne personne... Si ça gêne quelqu'un, qu'il me le dise, je vais lui montrer qui c'est Marcel non mais...
    Oui, j'imagine que l'info du jour (ça s'est passé près de Maubeuge... djizeuce) a dû te mettre les nerfs en vrac !

  • Oh le pire, c'est pour les jeux ! Quand tu crois être le premier à donner la bonne réponse, tu es super fier et tu rends deux jours plus tard, qu'avant toi, il y a cent cinquante mille commentaires ! Là, c'est vraiment nul...

  • Oui le pire c'est pour les jeux ! J'peux pas l'nier !

  • Aah oui! celui là j'ai très très envie de le voir, je j'irai très très certainement.... merci pour cette critique alléchante!

  • Comme je disais, dommage que le réalisateur n'ait pas davantage "resserré" autour des deux actrices... mais c'est un choc quand même... et puis, les quatre dernières minutes !!!

  • Quelques épisodes inutiles sur le passé des deux protagonistes principales n'atténuent pas la force de ce film qui frappe comme un coup de poing.

    Le milieu carceral et la rigidité héritée du nazisme donnent des sueurs froides. Le film oscille entre réalisme et romantisme (peinture de la passion, violence exacerbée des émotions) et il culmine dans la scene finale où tout s'epanouit et se libère, les êtres comme le metteur en scène.

    http://grain-de-sel.cultureforum.net/ecrans-cinema-et-television-f13/quatre-minutes-t3374.htm

  • Quelques épisodes inutiles sur le passé des deux protagonistes principales n'atténuent pas la force de ce film qui frappe comme un coup de poing.

    Le milieu carceral et la rigidité héritée du nazisme donnent des sueurs froides. Le film oscille entre réalisme et romantisme (peinture de la passion, violence exacerbée des émotions) et il culmine dans la scene finale où tout s'epanouit et se libère, les êtres comme le metteur en scène.

    http://grain-de-sel.cultureforum.net/ecrans-cinema-et-television-f13/quatre-minutes-t3374.htm

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