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L'ECHANGE

de Clint Eatswood ****

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Je laisse à d’autres le soin d’évoquer l’aspect très (trop ?) manichéen du film ainsi qu’une scène très évitable de pendaison. Je me concentre moi sur la légende en marche qu’est Clint Eastwood avec une filmographie que je perçois de plus en plus (est-ce possible ?) comme irreprochable.

Même si j’ai préféré Sur la route de Masidon, Million dollar Baby, Un monde parfait, Mystic River ou Lettres d’Iwo Jima, que je n’ai vu aucun « Harry » (mais ça viendra) cet échange m’a une nouvelle fois fascinée, car il l’est, fascinant. Car Clint Eastwood est comme personne un merveilleux conteur d’histoires simples mais aux multiples ramifications, que chaque plan, l’éclairage, la reconstitution touchent parfois à la perfection.

 

Pas le meilleur, pas le plus grand, mais un magnifique film captivant.

 

Il s’agit donc de l’histoire (vraie, ce qui paraît presque inconcevable étant donné l’horreur que l’on va apprendre sur certaines mœurs de l’époque) de Christine Collins jeune mère célibataire tout entière dévouée à son bambin adoré (Walter 9 ans) qui se consacre également avec efficacité et compétence à son travail de chef d’un service de standard téléphonique. C’est justement en rentrant un soir qu’elle découvre que Walter a disparu.

 

Mais dans ce Los Angeles de 1928, tout est pourri, les policiers (qui tirent un parti juteux du crime, de l’alcool etc, en s’associant à la mafia), les politiciens, les médecins. C’est ainsi que l’enquête visant à retrouver le petit garçon tourne court et qu’au bout de quelque temps de recherche, afin de redorer le blason quelque peu terni de la police locale, on impose à Christine un garçon qu’elle affirme ne pas être le sien. Sommée de se taire, elle n’en continue pas moins de clamer du fond de sa détresse, mais toujours avec calme et détermination, qu’elle veut retrouver son fils.

 

Lassé par l’opiniâtreté de Christine qu’il considère comme de l’entêtement, le chef de la police (campé par un acteur inconnu époustouflant Jeffrey Donovan) va la faire jeter dans un hôpital psychiatrique aux pratiques scandaleuses d’un personnel sadique. Elle va y rencontrer des femmes pas plus folles qu’elles, mais placées comme elle sous le « code 12 », c’est-à-dire dont on s’est débarassé car elles risquaient par leurs actes ou leurs propos d’être dérangeantes pour la police. C’est grâce à l’intervention d’un pasteur presbytérien (John Malkovich, impeccable) qui dénonce régulièrement sur les ondes radiophoniques et lors de prêches enflammés la corruption des élites locales que Christine va réussir à sortir de l’hôpital plus déterminée et combative que jamais.

 

Une des scènes magistrale de ce film se situe justement à l’hôpital où le chef de service, psychiatre véreux lui aussi tente de lui faire signer le renoncement à ses recherches. A ce moment, alors qu’elle doit tenter de prouver qu’elle n’est pas folle, chacun de ses propos se retourne systématiquement contre elle. Cette scène parfaite est un modèle, interprétée par une Angelina Jolie incomparable.

 

Parallèlement au calvaire de Christine Collins on suit l’enquête qui mène un policier (le seul intègre de la ville sans doute) sur les traces d’un serial killer d’enfants qui ne serait peut-être pas étranger à la disparition de Walter.

 

Les pistes sont tellement multiples et variées dans ce film fleuve passionnant qu’il faudrait plus d’une note pour les décortiquer mais une fois encore Clint Eastwood démontre (entre autre) que l’injustice et le mal que l’on fait aux enfants le scandalisent. Comme souvent il conlut son film par un apparent simulacre de happy end en demi-teinte et filme une rue de Los Angeles avec au premier plan un cinéma où passe le film qui a reçu l’Oscar à Hollywood en 1935. Sacré Clint !

Le tout est évidemment enveloppé par la douce, mélancolique, délicate et raffinée musique de Clint himself.

 

P.S. : Angelina est parfaite, plus que parfaite !

Commentaires

  • Il aurait quand même pu choisir une autre actrice qu'angelina, qui a un visage inexpressif et ne fait passer aucune émotion. Hilary Swank, charlize theron, toni colette, là il y aurait eu du jeu. enfin, du coup j'hésite à aller voir le film!

  • J'espère que tu changeras d'avis quand tu l'auras vu.
    Je trouve Angelina largement aussi expressive que les actrices que tu cites.

  • Très grand film du maître & Angelina Jolie trouve là depuis Une vie volée son meilleur rôle

  • Cà y est je l'ai vu! Et j'en suis encore bouleversé, tant cette histoire est prenante et admirablement mis en scène et interprétée! Alors oui c'est classique, académique même, moins profond que Mystic River, mais qu'est-ce que c'est bien foutu, du grand et bon cinéma!Merci Mr Eastwood pour cette histoire incroyable qui mêle émotion, suspense avec talent!
    Et Angelina est magnifique sans en rajouter, elle est le personnage, on oublie totalement la star, elle a su s'effacer sans en rajouter, Oscar en vue! et tous les autres interprètes sont épatants!

  • F : je trouve qu'Angelina était déjà magnifique dans "Un coeur invaincu". Une actrice que j'adore.

    georges : Bien dit.
    Oscar en vue, je suis intièrement d'accord !

  • Merci à toi mais les photos sont toujours belles quand les sujets le sont, la beauté et la classe attirent la lumière!
    Que Clint nous sorte encore de tels bijoux!

  • Ton copain Delon sur Canal Plus à 20h10!

  • Aïe, trop tard... et je n'ai pas Canal !!!
    Quant à tes photos, je les adore. Le doux regard d'Angelina à Cannes alors qu'elle est entourée de mille personnes : une merveille ! Il faut quand même les saisir ces instants là.

  • Je suis restée scotchée parce que (bien sur, la réalisation est parfaite et angelina touche la perfection) c'est une histoire vraie, bordel !
    Il y a 80 ans... c'est pas tant que ça 80 ans...

  • Bon apparemment tu veux pas d'ennuis avec la proprio mais c'est bien envoyé.
    Sinon tu crois pas que le monde est con depuis plus de 80 ans ??? T'as encore dû plonger trop profond ! Et essaie de ne pas dire trop de gros mots. C'est un blog respectable ici,merde, chier.

  • je suis vraiment désolée pour ce film car je n'ai pas réussi à rentrer dedans.
    Pourtant Angélina Jolie est absolument magnifique (encore plus que dans un cœur invaincu qui plaçait pourtant déjà la barre haut niveau interprétation).
    Par contre je n'ai pas trouvé John Malkovich si impeccable que ça. Enfin j'ai préféré le policier ou Gordon.

  • Je sors de la salle de ciné, et j'ai pleuré du début jusqu'à la fin du film. Le ton est juste, Angélina Jolie parfaite et le fait que ce soit une histoire vraie, hallucinant..... Sûr que je l'aurai dans ma DVDthèque....

  • Classique mais efficace

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