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clint eastwood

  • ENNIO

    de Giuseppe Tornatore *****

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    Avec Ennio Morricone, Giuseppe Tornatore, Bernado Bertolucci, Mario Bellochio, Clint Eastwood, Vittorio et Paolo Taviani, Dario Argento, Sergio Leone, Roland Joffé, Oliver Stone, Hans Zimmer, Quentin Tarantino, Bruce Springsteen...

    Ennio Morricone (10/11/1928 - 6/07/2020) voulait être médecin. Son père très autoritaire lui offre très tôt une trompette (d'occasion car l'homme est avare) et décide qu’il sera trompettiste. "Je nourris ma famille grâce à cette trompette, il en sera de même pour toi".

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  • UN MONDE PARFAIT de Clint Eastwood ****

     un monde parfait,clint eastwood,cinéma,télévision

    Un monde parfait : photo Clint Eastwood, Kevin Costner, T.J. LowtherUn monde parfait : photo Clint Eastwood, Laura Dern

    Quand je regarde la filmo de MON Clint, il est certain que Sur la route de Madison est ce qu'on a fait de mieux en matière de romance adulte qui fait pleurer des rivières et dont je ne me lasserai sans doute jamais. Mais, je crois que de ses films, celui que je préfère entre tous est Un monde parfait. Cela dit, appeler mon blog Un monde parfait me semblait un chouillas prétentieux. Voilà pourquoi j'ai opté pour la Route... D'autant que la bannière avec ce pont rouge, ce pick-up vert est à mes yeux une merveille que je ne me lasse pas non plus de contempler !

    Alors bande de petits veinards, Un monde parfait sera dans votre poste

    jeudi 26 avril sur France 3 à 20 h 35.

    Pour les chanceux qui ne le connaîtraient pas, car ce n'est pas le plus célèbre de Clint, attardez-vous sur cette merveille car je vous le répète :

     

    ce film est comme son titre : parfait, et Clint offre une fois encore une leçon de cinéma. Un trou étatzunien de plus, les alentours de Dallas à la veille de la visite de JFK en 1963, une musique bluezzy idéale et cette fois, Clint traite à sa façon l’éclatement de la cellule familiale, la maltraitance des enfants et leurs conséquences.

    Cela commence par une évasion. On se dit qu'on est en terrain connu. Mais Butch et son comparse se détestent et la cavale va prendre un tour curieux et inattendu. Criminel tout juste évadé de prison donc, Butch prend en otage Philip (8 ans) et entame avec lui une cavale drôle et dramatique qu’il transforme en jeu de piste géant pour cet enfant à l’éducation rigide qui lui rappelle sa propre enfance privée de père. C’est un road-movie (genre cinématographique réjouissant) physique et métaphorique où la recherche du père est centrale. Le petit Philip sera vite atteint du Syndrome de Stockholm qui atteint tout otage tombant sous le charme de son ravisseur. Et de charme, Butch n’en manque pas, ni de fantaisie et la relation tendre qui s’installe entre ces deux paumés en manque d’amour sera l’objet de scènes cocasses, émouvantes, poignantes et dramatiques. A la poursuite de cet improbable duo : l’as des Texas Rangers (Clint Himself), une criminologue (Laura Dern, formidable) et un agent du FBI bas de plafond.

    Comme toujours, le casting est magnifique jusque dans le moindre second rôle. En tête Kevin Costner absolument remarquable, tour à tour inquiétant, déroutant, paternel, amical. C'est selon moi son plus grand, son plus beau, son plus profond et complexe rôle (avec le John Dunbar de Danse avec les loups). Le petit garçon T.J. Lowther est l'exacte antithèse des têtes à claques hollywoodiennes, petits anges blonds bourrés de tics. Il est un bien surprenant petit fantôme aux grands yeux. Laura Dern est magnifique en idéaliste (un de mes rêves étant d’être à sa place lors du coup de genou qu’elle assène entre les jambes du sniper du FBI (physique de top model, teub et flingue à la place du cerveau).

    Le final déchirant est poignant et ce film est parsemé de scènes d’une force inouïe et parfois inattendue dont l'apothéose est celle où Butch et Philip sont recueillis par un couple de noirs et leur petit fils de 6 ans. Pour défendre le petit garçon qui vient de prendre plusieurs gifles d’affilée, Butch, toujours indigné dès que les enfants sont en danger, nous inflige une séance de torture mentale interrompue de la plus ahurissante façon : un choc ! Alors qu'on ne s'y attendait pas, Clint réussit une scène d'une tension folle totalement hallucinante. 

    Et Clint Eastwood, magnifique, traverse le film de son humanité, forgeant ici son mythe. Deux ans plus tard il affirmera encore son incorrigible romantisme, sa pudeur, sa délicatesse et son intensité en révélant sur grand écran l’impossible amour d’une fermière de presque 50 ans et d’un homme de 65...

  • INVICTUS

    ah ah ah !!! je vous ai bien eus n'est-ce pas ? Et non, je n'ai toujours pas vu le film de mon Chéri d'Amour exceptées les quelques minutes qu'il m' nous a offertes en avant première mondiale au Festival de Lyon des Lumières de la Ville.

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    Je dois vous dire qu'après une journée (ou deux) en mode "la vie réelle"-c'est-LE-mal, l'enfer, les autres où j'étais d'humour tristouille avec toute la panoplie assortie (je ne vous raconte pas, c'est trop triste) je suis de nouveau d'humeur badine (enfin pas tant que ça)... Et je vais simplement aujourd'hui partager des textes avec vous. D'abord "Invictus" de William Ernest Henley qui est le poème favori de Nelson Mandela et sa traduction littéraire en français.

    Out of the night that covers me,

    Black as the pit from pole to pole,

    I thank whatever gods may be

    For my unconquerable soul.

     

    In the fell clutch of circumstance

    I have not winced nor cried aloud.

    Under the bludgeonings of chance

    My head is bloody, but unbow'd.

     

    Beyond this place of wrath and tears

    Looms but the Horror of the shade,

    And yet the menace of the years

    Finds and shall find me unafraid.

     

    It matters not how strait the gate,

    How charged with punishments the scroll,

    I am the master of my fate:

    I am the captain of my soul.

     

    William Ernest Henley

     

    Traduction littéraire : 

    Dans la nuit qui m'environne,

    Dans les ténèbres qui m'enserrent,

    Je loue les Dieux qui me donnent

    Une âme, à la fois noble et fière.

     

    Prisonnier de ma situation,

    Je ne veux pas me rebeller.

    Meurtri par les tribulations,

    Je suis debout bien que blessé.

     

    En ce lieu d'opprobres et de pleurs,

    Je ne vois qu'horreur et ombres

    Les années s'annoncent sombres

    Mais je ne connaîtrai pas la peur.

     

    Aussi étroit soit le chemin,

    Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme
    Je suis le maître de mon destin,

    Le capitaine de mon âme

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    Edit de 18 h 30 : j'ai vu Invictus. Verdict : * * * *

     ...........................................................................

    Par ailleurs, le Doc m'a fait une prescription et m'ordonne de vous faire partager le texte suivant que j'ai découvert chez lui et qui m'a clouée de bonheur (si tant est évidemment qu'on puisse être cloué de bonheur...).

    Le voici, il est de Robert Desnos :

    "Nous venions de naître.
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    Nous apprîmes à lire dans les Misérables et dans le Juif errant. Un impatient désir d'amour, de révolte et de sublime nous tourmentait. (...)
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    Pour nous, pour nous seuls, les frères Lumière inventèrent le cinéma.
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    Là, nous étions chez nous. Cette obscurité était celle de notre chambre avant de nous endormir. L'écran pouvait égaler nos rêves. (...)
     

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    C'est pour ça que nous nous refuserons à considérer le spectacle de l'écran autrement que comme représentation de la vie désirée au même titre que nos rêves, c'est pourquoi nous nous refuserons à croire qu'aucune règle, aucune contrainte, aucun réalisme puissent le ravaler au rang où l'écriture est tombée depuis que les romanciers, bons commerçants, ont jeté le discrédit public sur les poètes ;

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    c'est pourquoi nous demandons au cinéma d'exalter ce qui nous est cher, et seulement ce qui nous est cher ; c'est pourquoi nous voulons que le cinéma soit révolutionnaire."

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