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Lucky Luke de James Huth °

Lucky LukeLucky Luke

Une fois encore, une fois de plus, une FOIS DE TROP, je me suis laissé berner influencer par le Robinou dont la note laissait sous-entendre la découverte d’un ersatz de western. Western qui est, comme chacun sait, ce dont mes biberons étaient remplis, ma madeleine de Proust étou étou.

Sauf que dans ersatz de western, il y a ici surtout ersatz.

Je ne peux crier au scandale car j’avoue que le cow-boy à la mèche, toujours à la poursuite des Dalton, qui avait un chien moche et dont « on » a retiré le clopot dans les années 80 ne m’a jamais intéressée. Sauf que là, les mecs en pyjama rayé ne sont pas là, pas plus que le ptit klébar. Avouez qu’il y a quand même de quoi crier « ôOOO scandale !!!! ».

Par contre, on apprend pourquoi John Luke est devenu Lucky Luke : suite à un gros traumas familial bien déprimant qui a fait de Lucky l’homme le plus triste de l’ouest mais aussi celui qui tire plus vite que son ombre et surtout qui ne tue jamais. Sauf qu’il est chargé par le Président des Etats-Unis en personne de remettre de l’ordre à Daisy Town (la ville natale et du traumas) abandonnée aux hors la loi et notamment à la terreur de Pat Poker et sa bande de marlous sans foi.

Ça commence comme un vrai western Sergio Leonien (que j’ai bien en tête, rapport à ce que je vous ai raconté…) avec une belle scène inaugurale qui expose comment un enfant heureux avec son papounet et sa maman squaw devient un poor lonesome cow-boy. Sauf que ça a beau être tourné en décors naturels (en Argentine où se trouve le grand Ouest méricain comme chacun sait), j’ai parfois eu un peu l’impression de voir une association d’accros au western qui jouaient aux cow-boys et aux indiens dans la forêt de Fontainebleau. Et puis les parents manquent considérablement un peu de personnalité et n’ont pas vraiment la trogne de l’emploi.

Ensuite les scènes s’enchaînent permettant à plein d’acteurs connus de venir faire un tour et de manifestement bien se régaler à le faire. Mais comme il n’y a aucun scénario, aucune suite dans la succession de sketches (pas drôles… tout au plus peut on se décrocher deux sourires, pas de quoi se faire une luxation des zygos), un ennui pesant et définitif s’installe rapidement.

Pourtant les acteurs ne déméritent pas (excepté Michaël Youn, exécrable en Billy The Kid et dont chaque apparition m’a filé une crise d’urticaire géant) et Jean Dujardin fait un Lucky plutôt pas mal (plus amoureux de son cheval que de sa Belle !). Daniel Prévost est un Pat Poker bien machiavélique, Jean-François Balmer un Cooper ambigu, Sylvie Testud une Calamity Jane tordante et secrètement amoureuse de Lucky, Alexandra Lamy ne sert à rien… mais la palme revient à Melvil Poupaud, absolument craquant en dandy intello qui a raté sa vocation.

L’une des dernières scènes dans un Casino bandit manchot géant ne sert à rien mais elle est très belle.

Cela dit, on s’ennuie copieux, et ça, au cinéma, j’pardonne pas !

Commentaires

  • Y a quand même beaucoup de points positifs pour une note aussi sèche.
    C'est le prof de maths qui parle, combiné à celui qui, à son grand étonnement, a plutôt bien aimé ça.
    Désolé de t'avoir embarqué dans ma galère.

  • Repos, t'es en vacances prof.

    Les acteurs qui se déguisent pour la fête de fin d'année : ça fait pas un film !
    Ce film vaudrait PRESQUE le déplacement pour Melvil Poupaud et son grand manteau...

  • Comment t'as su que Melvil faisait partie de mes garçonnets de la semaine ? :D
    (nain dix : parce qu'il le vaut bien...
    ... et que c'est bien le seul
    ... ou presque ?)

  • Y'a Melvil dans tes couillus de la ouik ?
    J'y cours !

  • Et pourtant dans les salles, Lucky Luke attire plus vite que sin nombre...

    Va comprendre Charles

  • qu'est-ce tu veux biloute, ché comme cha ! Ch'monde y'est fin fou !

  • En même temps, "Sin nombre" est sorti sur 50 copies (et réalise d'ailleurs une très bonne moyenne) pendant que Lucky Luke squatte près de 700 salles...
    Et puis si la qualité d'un film se jugeait au nombre de ses entrées, ça se saurait!

  • Pour info, à la base, chez Lucky Luke, point de Dalton ni de Rantanplan... Enfin si, les Dalton sont tués par Lucky. Et oui tués... Le film se base sur les premiers albums qui n'étaient pas cartonnés et beaucoup plus délirants que maintenant. Depuis Luke est devenu aussi niais que Tintin ou Spirou... Les puristes ont fait le même procès à "Astérix et Cléopatre" qui était le seul à respecter l'esprit de la bande-dessinée. Merci...

  • Mister Loup : c'est bien qu'il y en ait qui se chargent de la compta... :P

    Vinz : c'est bien qu'il y en ait qui se chargent du contentieux... :P

  • Me suis bien ennuyée aussi :( ...

  • Bon, donc, si j'ai bien suivi, le pôvre lonesome cowboy Dujardin, vaudrait mieux pas aller le voir. Pascale, j'adore ton style... encore bien plus quand t'as pas aimé... Tu devrais voir plus de mauvais films... et ainsi faire encore monter la qualité de ce blog.
    Rob, donne-lui donc de mauvais conseils !

  • pas mieux...

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