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Limits of control de Jim Jarmush *

The Limits of Control

Par un beau matin de fumette alcoolisée, Jimmy Jim s'est réveillé et s'est dit : "tiens mozeurfokeur, il me reste de la pelloche, et si je faisais un film ?" Alors bon, avoir de la pellicule, une caméra posée par terre pour faire des plans pas évidents, des potes disponibles pour venir faire un ptit numéro, de jolis endroits à filmer, une très belle musique électro et volatile suffit-il à faire un film ? Je dirai non, mais je peux comprendre que certains parlent d'ennui et d'autre d'hypnose. La première heure passée, le comique de répétition n'a plus agi sur moi et je me disais "finissons-en ou j'bouffe le klebs !".

Un homme très mystérieux avec un costume bleu et une chemise mauve (bonjour l'assortiment de couleurs !) et une expression unique en guise de visage retrouve deux autres types dans un aéroport qui lui disent des phrases étranges, genre  "tu suivras le violon" et lui donnent une boîte d'allumettes.

Puis les deux plus grands se jettent dans les bras l'un de l'autre et tronche de cake prend l'avion. Dans l'avion il ouvre la boîte d'allumettes et bouffe le petit papier blanc plié en quatre qu'était dedans.

Arrivé en Espagne, il fait son taï chi, se couche tout habillé, se lève sans se laver, va au musée. Comme il regarde qu'un tableau à la fois, il y retourne le jour suivant. Il voit un violon, mais c'est pas le bon. Il commande deux expressos dans deux tasses séparées. Le garçon lui amène un double expresso. ça l'énerve.

Un type avec un violon s'assied. "Tu parles pas spingouin ? ", "Non" qui dit avec la tête. L'autre lui baragouine des trucs sur un sujet et lui donne une boîte d'allumettes. L'homme étrange bouffe le papier qui est dans la boîte. Et va au musée voir un tableau. La routine.
Il rentre le soir. Oh y'a une fille moche avec une grande bouche, des lunettes de secrétaire de porno et des seins disproportionnés dans son lit ! Elle a pas de vêtement du tout et elle lui dit "tu l'aimes mon cul... on jouerait pas à la poutre de Bamako ?". "Jamais pendant le service " qui dit. Alors ils dorment comme frère et soeur.

Le lendemain, il se lave pas, il va au musée voir un tableau, il fait son Taï Chi... tout ça. Il revient chez lui et la fille avec sa grande bouche étou a mis un imper en plastique et rien en dessous. Elle dit "tu l'aimes mon imper en plastique transparent sans rien en dessous". Ouais, on voit qu'il aime bien, mais pas touche à la femme blanche ? Il préfère les chinoises je parie ! Alors pour passer ses nerfs, il casse son portable. "Han ? t'aimes pas les portables" qu'elle dit. Mais lui il répond jamais, il fait genre j'ai le rôle du type mystérieux. Du coup la fille, elle lui donne une boîte d'allumettes. Et il bouffe le papier.

Il voit Tilda Swinton déguisée en pouffe qui lui parle cinéma. Elle lui donne une boîte d'allumettes. Elle lui dit qu'il devra suivre le pain et la guitare viendra. Il bouffe le papier. Il boit un café. Il fait son taï chi. Il prend le train et... Première péripétie :

IL CHANGE DE COSTUME !

Dans le train. Il fait son taï chi. Il boit des cafés. Il voit une fille bridée. Il la suit. Elle lui donne une boîte d'allumettes. Mais avant de bouffer le papier blanc qu'est dedans, il l'écoute. Elle aime la science. Et... deuxième rebondissement :

IL SOURIT

Il voit une guitare qui vient à lui. Il commande rien. Il veut deux cafés. Il parle pas espagnol. C'est pas la bonne guitare. Y'a pas le pain. Pas fou. Trop fort. Il fait son taï chi. Y'a pas de musée à Séville ou quoi ? Mais après i trouve un mec avec une guitare c'est Elephant Man qui lui donne une boîte d'allumettes. Il bouffe le papier blanc et hop... troisième cascade :

IL PREND LA GUITARE.

En plus de la boîte d'allumettes. C'est trop un fou ce mec ou quoi ?

Faut qu'il trouve un mexicain. Gael Garcia Benal arrive en voiture (je dis pas tout de suite qui c'est qui conduit la voiture), ça tombe bien il fera le rôle du mexicain. J'ai toujours cru qu'il était spingouin moi. J'y connais vraiment queud en cinéma. Tu parles pas espagnol ? Non. Gael lui donne sa boîte d'allumettes. Mais il préfère la bouffer quand il est tout seul. On a sa fierté. Et il sort un portable. Comment c'est trop un rebelle lui. "No mobil" qui gueule l'autre (ça veut dire "pas de portable"). Il fait son taï chi, ça calme.

Il monte dans la voiture. C'est Hiam Abbass qui conduit. Elle lui dit un truc en arabe. Sûrement : "vous parlez pas espagnol ?". Elle lui donne...

loupé !

Des clés.  ah ah ah j'vous ai bien eus !

Il trouve la fille avec la grande bouche. Il lui met un drap sur elle. Toujours à poil. Elle va finir par prendre froid. Quoique là, on s'en fout, c'est la dernière boîte d'allumettes. Il bouffe le papier blanc et il va trouver Bill Murray. Mais bon. Avant il fait un peu de taï chi, mais on voit que c'est une nouvelle race de taï chi. C'est une sorte toute énervée, comme pour s'entraîner.
Après il reprend l'avion. Il met un jogging vert.

Fin.

Commentaires

  • C'est kan, pour une fois je m'étais dit que la BA n'était pas un film ou condensé. Mais peut-être que si. Et ça suffisait. Ton texte en tous cas, est nickel. Je sens que je vais me mettre au tai chi.

    Ayé ! j'ai les places pour le bô film. Merci !!!!!

  • Pour aussi bien tout expliquer, tu as eu le dossier de presse ou quoi?
    J'ai bien rigoulé.

  • La fille : boaf, j'ai vu que son col de chemise pelle à tarte, j'avais envie d'y remettre à l'intérieur de sa veste. On n'est plus dans les années 70 merde. C'est fini la fièvre du samedi soir !
    Et mon texte, tu l'as aimé mon texte ?

    Ed : ah ben c'est sûr que quand y'a pas d'histoire la BA risque d'être plus mystérieuse. Tu vas aller voir le Vilain alors ?

    hervé : langdep...

    La fille : pas trop. Mais on voit qu'il a un traitement de faveur en tant qu'ancien...
    Il dit pas "vous parlez pas spingouin" et il a un briquet !
    Le plus drôle en fin d'compte c'est Stévenin ; le seul à avoir compris qu'il jouait dans un film comique.

  • La musique : rien à dire. C'est JUSTE parfait.
    Mais mon texte... tu l'as...
    et puis
    crotte !

  • La fille : franchement ?
    Je crois qu'elle n'a jamais été aussi belle.

  • Pas plus qu'd'hab ! Sauf, là elle a une perruque blonde toute raide et du coup elle a ses oreilles de hobbit qui dépend qui dépassent !

  • Elle a pas trop des lunettes SUPER FASHION DE LA MORT la fille qui veut coucher avec isaac mais que lui grand prince il dit non merci mais là ça va pas être possible j'ai piscine ?

  • heureusement qu'il y a pas de plan sur les WC après tout le papier qu'il a mangé...
    moi j'adore ton texte !

  • On y va ce soir à 20 h 05. Ils prennent ton carton sans histoire ? Même dans les grosses salles où je vais jamais d'habitude ?

  • La fille : elle a trop deux seins pas au même étage.

    Jérôme : merci. Le papier a l'air de bien se digérer.

    Ed : euh oui, sans problème ! une invit, c'est une invit !

  • Alors,
    tu l'aimes mon texte
    Alors,
    prout sur ton gloss !

  • Tu poses des questions indiscrètes
    Ça ne se demande pas !
    Ça s'espère !!!!
    Tu as aimé le film sinon ?
    :D

  • Je crois que oui,
    mais je ne suis pas sûre.
    J'irai peut-être le revoir.
    Pour m'en convaincre.
    mais je ne sais pas.

  • Laisse toi aller...
    Ne pense plus...
    Aie confiance...
    L'important n'est pas le but
    Rêve...
    Imagine...
    Flotte...
    Sinon tu as déjà songé à intégrer une p'tite secte sympathique ?
    habla espanol ?
    Chut !
    Ferme les yeux...
    No control
    No limit







    Pouet

  • Mais où ai-je mis les allumettes ?
    Le soleil brille !
    Vite, mes lunettes !
    Il pleut !
    Vite, mon imper !
    La fin de la dame de Sanghaï est stupide !
    Et si je me remettais au sport ?
    Vite, j'enfile mon jogging.

    Pouetunjour
    Pouetoujours.

  • Je ne te soumets pas à la tentation
    femelle !
    Mais n'oublie pas d'avaler ton petit papier

  • Laissez passer les ptits papiers...
    youplaboum trala la itou !

  • Film minimaliste et pour reprendre les mots de Paul Journet "Les dialogues franchissent parfois la mince ligne qui sépare le minimalisme de la pauvreté. On doit se rabattre sur la beauté des sons et images et de quelques savoureuses tranches d’absurdité. Les fans de Jarmusch s’amuseront. À condition de ne pas s’attendre à un grand cru."

    Ca résume bien le film. Je suis fan de Jarmush mais la beauté des images, les acteurs et la bande son ne sauvent pas ce film qui reste tout de même assez pauvre.

  • On est d'accord, je ne vois pas grand chose à sauver de ce film.

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