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  • PEAU D'ÂME de Benoît Gautier

    ce très prolifique garçon qui se cache mal derrière sa main

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    a écrit et mis en scène ce "conte pour adulte influencé par Charles Perrault". Si vous, chanceux parisiens n'êtes pas intrigués, je ne peux rien pour vous.

     

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    affiche créée par Gilbert Zalc.

    Arrivé au seuil du royaume de la nuit, le Garçon doré doit raconter sa vie parce que c’est la règle avant de mourir. Après un séjour de 15 mois dans le ventre de sa mère où il découvre et dévore les contes de fées, le héros arrive au monde dans un milieu hostile où il n’est pas aimé. Pour échapper à la réalité, il s’invente un univers où les personnages des contes se mêlent aux figures de son entourage…

    Cette pièce sera jouée les 18 et 19 octobre à 19 h et le 20 octobre à 17 et 19 h au

    CENTRE CULTUREL CANADIEN

    5 rue de Constantine

    75007 PARIS

    Précipitez-vous donc pour réserver au 09 52 66 19 59  ou sur bafduska@free.fr

    et venez me raconter ensuite car je ne pourrai y être.

    Et pour achever de vous donner envie, lisez ceci :

    "Mieux vaut rêver sa vie que ne pas vivre du tout.  Comment accepter la vie lorsqu’elle ne correspond pas à ses rêves ? Comment ne pas être tenté de réinventer son existence pour ne pas sombrer ? N’est-ce pas là la seule solution pour survivre ? Pour sauver sa peau et son âme ?… Avec un humour noir et rouge sang, Peau d’âMe évoque ce mal de vivre à travers le miroir déformant de la mémoire, le trauma des psychodrames enfouis dans les souvenirs. Cette lecture spectacle à deux voix en franco-québécois s’empare de certaines figures de l’univers de Charles Perrault, transferts féeriques auxquels s’accrochent le personnage du Garçon Doré pour échapper à une réalité trop hostile, trop rude. Dans ce conte destiné aux adolescents et aux adultes, le héros tue psychanalytiquement les siens en se prenant pour le Petit Poucet, la peau de l’âne dépecé, le Chaperon Rouge devenue Madame Claude, le grand méchant loup travesti ou encore la dernière victime de Barbe-Bleue le psychopathe. 

    Cette histoire jouée par Sylvain Savard et Nadine Girard fait appel à notre cœur d’enfant. Souvenez-vous… Ne battait-il pas plus fort à l’heure de l’histoire que vous racontait un aîné avant la plongée dans l’inconnu du sommeil, véritable « petite mort » ? Un décor aux allures de séance de spiritisme s’est imposé à mes yeux pour abriter ce texte qui se raconte comme une longue confidence. Un éclairage bleu nuit et rouge sang, deux tables incandescentes, une forêt de flammes et de grands yeux peints en turquoise sur les paupières des comédiens plongent le spectateur dans le dédale d’un labyrinthe mystérieux plein de rebondissements. Ce récit doit beaucoup au cinéma. Il rend hommage à Jean Cocteau, Jacques Prévert, François Truffaut. Rappelle dans sa forme déstructurée La Ronde et Lola Montes de Max Ophuls. Fait un clin d’œil aux rêves mêlés à la réalité dans Juliette des Esprits de Federico Fellini. Quant à l’interprétation éclatée des contes de fées, elle sourit bien sûr à Jacques Demy. Enfin, Peau d’âMe est ponctué de plages musicales classico-popélectro qui amplifie l’étrange et le romanesque des situations grâce à Danny Elfman, Michel Legrand, Angelo Badalamenti, Craig Amstrong, Tom Waits, Lewis Furey, Alex Beaupain, Journeyman… Tous composent, au propre comme au figuré, une bande des plus originales."

    Benoit Gautier 

    Cette pièce est interprétée par Nadine Girard et Sylvain Savard.

  • AO LE DERNIER NEANDERTAL de Jacques Malaterre °°

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    Il y a très très très longtemps l'homme de Néandertal notre père à tous, coulait des jours heureux avec sa tribu de mochtrons vêtus de peaux de bêtes. Ils se reproduisaient dans la joie et la bonne humeur et accouchaient en poussant des cris zarbis. De temps en temps, un ours blanc venait les taquiner, leur arrachait un oeil mais ce n'était rien en comparaison de ce dont étaient capables les sapiens qui tuaient pour le plaisir. Ils zigouillaient même des presque semblables à eux je vous ferai dire !

    Il faut que je vous conte l'histoire d'Ao, l'affreux aux grosses arcades et au nez démesuré, moche comme un poux. Ao avait un frère jumeau (tout pareil à lui mais en brun, car Ao a la dreadlok blonde). Oa (bravo les parents) il s'appellait le frangin. Mais en ces temps difficiles et frileux, la vie était difficile et frileuse. Et du coup, les néandertaliens entre eux s'échangeaient de la bectance ou des trucs qui servent à rien comme les enfants. La paire de deux fut donc séparée et en fut fort chagrine.

    Ao vivait dans une autre tribu qui s'est fait zigouiller par on ne sait pas qui alors il est parti sur les chemins, de bon matin, décidé à traverser les grandes étendues neigeuses de Sibérie pour rejoindre les grottes de Lascaux. Et il l'a fait. Et tout ça, à pinceaux ! Chapeau bas. Pendant tout le film (une interminable heure et 24 minutes...) il poussera des grognements et criera Oa, Oa (ça veut dire "reviens mon frère, je suis trop triste sans toi... surtout qu'on m'a tué ma femme, mon bébé et tout le reste de ma bande !") en jouant de la flûte de pan, tandit qu'Oa (le frère d'Ao) lui apparaîtra en visions, en train de taper sur des bambous parce qu'il est numéro un.

    En route, il croise un groupe d'indiens décorés, très fins, avec des plumes dans les cheveux qui en fait est une espèce pleine de barbarie. Ils sont très jolis mais sanguinaires et ils tuent comme ça pour rigouler ! Ao est fait prisonnier mais arrive à s'échapper en balançant un essaim d'abeilles sur la tribu. Une autre prisonnière enceinte jusqu'aux dents du fond le suit et quand elle accouche, Ao est persuadé qu'il s'agit de son bébé assassiné qui est revenu (l'est un peu con l'Ao !) et il arrête pas de vouloir le piquer à la fille qui s'appelle... qui s'appelle... zut, j'ai oublié comment elle s'appelle. Elle trouve qu'Ao est vraiment moche et il lui fait peur. Elle se dit "mais comment qu'on peut être aussi moche ?". Franchement elle s'est pas vue avec ses pustules sur le front et dans le dos ???  Mais quand Ao attrape la fièvre, elle le soigne avec du caca qu'elle lui met sur le front et il arrête de saigner du nez. Du coup, quand il arrête de faire la fièvre délirante il veut la remercier en lui en mettant un ptit coup comme ça en passant. Elle veut pas la fille. Elle veut pas se mélanger avec un mochtron comme lui. Alors il se vexe et il lui dit "crève, t'as qu'à te débrouiller toute seule, m'en fous, na, tiens, je me la mets sur l'oreille, je la fumerai plus tard, non mais qu'est-ce qu'elle croit celle là qu'elle est la seule sur terre !!! Ah oui, merde c'est vrai, on est plus que nous deux, poursuivis par des méchants indiens, mais que fait la cavalerie... ah ben oui j'ai jeté ma flûte, je peux pas sonner la charge de la brigade légère, tant pis, je me casse... OA OA OA qu'il dit".

    Mais la fille finalement, elle s'ennuie sans Ao, il était fendard quand même comme cheum. Alors elle va le rechercher, lui donne une épée, lui dit qu'elle veut bien partager son babe avec lui et quand il pleut ils se mélangent en disant "oui oui oui... non... oh si... comme ça... oui oui oui...!!!". Et du coup, elle a un gros ventre.

    Bon, le film d'un coup se termine et on nous dit qu'Ao a disparu de la circulation par un beau matin neigeux mais personne ne sait comment ! Et là, franchement, tu te dis "ça me fait une belle jambe !!!".

    Non, mais c'est quoi ce machin ??? Non seulement le réalisateur se prend très très au sérieux (faut entendre le ton docte de la voix off !!!)... mais en plus, il prend le spectateur pour un cro-magnon et explique en voix off tout ce qui se passe sur l'écran. Et encore faut voir comment. Moi quand j'entends des phrases telle que "mais pourquoi me repoussent-ils ? Ils ne savent pas qu'il faut accepter les différences chez l'autre ???". J'ai envie d'hurler. Mais j'ai décidé de rigoler dans mon dedans et d'attendre la fin sagement, patiemment ! Et tout est du même tonneau ! Les moches sont en fait des gentils écolos, qui ne tuent que pour manger et communient avec la nature... Tandis que les jolis sont des intolérants belliqueux.

    Bon d'accord, c'était ma première comédie sentimentale préhistorique... Peut-être que j'ai pas encore bien l'habitude mais les étendues désertiques neigeuses ressemblaient à la piste noire de la Bresse dans les Vosges et pour les scènes de forêt d'été, je suis sûre que ça a été tourné dans le Parcours d'Erstein dans la forêt du Krittwald. Il ne manque que les panneaux indicateurs : à votre gauche vous pouvez admirer un magnifique Chêne pédonculé ou quercus peduncalata (celui dont le gland a un pédoncule)... Quant aux maquillages, alors là, non mais MDR, scusez Monsieur Malaterre, c'est pas que je veux me moquer... d'ailleurs je ne dirai rien sur les maquillages, il suffit de regarder les photos. Quant au charmant coiffé/décoiffé de madame Sapiens, là, respect, d'ailleurs c'est pas dur, je veux le même pour Noël.