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EN REPLAY SUR ARTE : LA JOIE DE VIVRE

 de Jean-Pierre Améris ***(*)

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FRANCE

Un film qui mérite toute votre attention. (Je l'ai revu hier).

Avec Anaïs Demoustier, Swann Arlaud,  Marianne Basler, Jean-François Balmer

Pauline n'a que dix ans lorsqu'elle devient orpheline et est recueillie par sa tante et son oncle.

Ils vivent en Normandie dans une somptueuse demeure posée en haut d'une falaise qui domine la mer. Pauline n'a que faire d'être devenue riche par son héritage mais sa très vénale tante lorgne sur le magot qu'elle met à l'abri dans un secrétaire. Pauline s'attache instantanément à sa nouvelle famille et surtout à son cousin Lazare de huit ans son aîné avec qui elle partage jeux et secrets. Lazare est un garçon fougueux, indécis, velléitaire que sa mère protège et qui s'emploiera toute sa vie à l'éloigner de la romantique Pauline.

De ce roman pas très connu et moins représentatif de l'oeuvre de Zola, Jean-Pierre Améris tire un film d'un romantisme réellement échevelé, d'une cruauté parfois terrible. Le personnage de Pauline est illuminé par Anaïs Demoustier. Elle incarne avec fougue cette jeune fille gaie, vive, naïve, amoureuse éperdue prête à tous les sacrifices, même à celui de pousser l'être aimé dans les bras d'une autre pour son bonheur à lui. Le jeune homme quant à lui a les traits adorables et le charme romantique de Swann Arlaud (que l'on a déjà vu en chocolatier aux côtés de Pierre Niney dans Les émotifs anonymes, et que l'on retrouve dans L'homme qui rit en artiste musicien sur le champ de foire, ami de Dea et Gwynplaine). Malgré ses hésitations chroniques, ses décisions impulsives qui virent parfois à la cruauté, son idéalisme égocentrique, on s'attache fort à ce garçon ardent et impulsif. Marianne Basler, rare et précieuse est ici monstrueuse avec génie. Et Jean-François Balmer compose un oncle veul et doux à la fois désarmant et agaçant.

Le couple "fonctionne" dans une alchimie comme il en arrive parfois au cinéma. Les paysages des falaises, de la mer tourmentée à l'image des sentiments des protagonistes filmés dans des lumières somptueuses, la musique d'un lyrisme exalté font vraiment regretter que ce beau film remarquable et différent ne soit pas sorti en salle car le grand écran convient admirablement à la splendeur des images et de l'histoire.

Commentaires

  • Je n'ai pas vu tous les films de Jean-Pierre, mais j'avais beaucoup aimé celui-là.
    Anaïs Demoustier et Swann Arlaud en tête d'affiche, ça ne se refuse pas !

    ;-)

    D'ailleurs, il y a quelques jours, je re-discutais avec Môman des "Émotifs anonymes" (que je crois me souvenir avoir découvert grâce à une certaine Pascale). Et on se rappelait qu'il y avait Swann et Pierre Niney dans le rôle des apprentis d'Isabelle Carré ! Tout ce petit monde a fait un beau chemin depuis et c'est chouette de voir qu'ils brillent toujours au coeur de la galaxie cinéma !

    Pardon, je dévie du sujet de ta chronique. C'est pour la "bonne cause".

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