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ANOTHER EARTH de Mike Cahill ***

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Rhoda rêve d'être astrophysicienne. Elle a 17 ans, elle est ambitieuse, l'avenir lui appartient. Mais alors qu'elle rentre chez elle après une soirée bien arrosée entre amis, elle est distraite par un communiqué à la radio qui annonce qu'une planète jumelle de la Terre vient d'être découverte et qu'elle est visible à l'oeil nu. Rhoda se penche à la fenêtre de sa voiture. Elle en perd le contrôle et vient heurter de plein fouet un autre véhicule arrêté à un stop. Un peu groggy et légèrement blessée elle parvient à sortir de la voiture et découvre les autres passagers inconscients. Un petit garçon a été éjecté et la mère enceinte est morte. Le seul survivant est un homme, John Burroughs musicien et compositeur réputé. Il va passer quelques mois dans le coma et ne connaîtra jamais l'identité de Rhoda mineure au moment des faits.

Quatre ans plus tard, la jeune femme sort de prison anéantie, incapable de reprendre sa vie. L'accueil embarrassé de ses parents et de son frère (un abruti, mais peut-être pas tant que ça...) ne l'aidera en rien. Elle vide sa chambre, dort sur un matelas à même le sol et ne conserve au mur qu'une photo du cosmos qu'elle contemple intensément. Elle ne reprend pas ses études, cherche un travail qui occupera ses mains et où elle aura le moins possible besoin de parler. Elle devient femme de ménage dans un lycée. Par un subterfuge et parce qu'elle éprouve le besoin impérieux de demander pardon à John Burroughs pour ce qu'elle a fait, elle entre en contact avec lui. Elle découvre un homme effondré, à la vie brisée qui vit dans un taudis d'où il ne sort plus. Malgré quelques tentatives, elle ne parvient  pas à lui révéler qui elle est et entre ces deux êtres brisés, désespérés s'établit une étrange relation.

Et c'est beau ! D'une beauté foudroyante qui étreint le coeur de la première à la dernière seconde tant ce film original et incomparable mélange des genres dont on ne penserait pas qu'on puisse les associer : romantisme et anticipation, histoire d'amour et science fiction. Et tout ça avec trois euros/six sous, sans effets spéciaux et en misant sur le pouvoir et la capacité du spectateur à imaginer, à rêver, à se laisser embarquer dans une histoire dont l'issue et la conclusion sont affolantes. Je ne vous révèlerai pas la particularité très très singulière de la Planète jumelle qui sera nommée sans originalité "Terre 2" mais c'est vertigineux.

Et alors que la possibilité de se rendre sur une planète désormais omniprésente, en tous points semblable à la nôtre mais néanmoins effrayante devient envisageable, on accompagne parallèlement deux êtres perdus, anéantis qui peu à peu se remettent à vivre au contact l'un de l'autre tout en sachant que leur relation est compromise à cause d'un mystère, d'un secret qui ne parvient pas à se libérer.

D'un charme, d'une tristesse et d'une délicatesse insensés ce premier film qui s'achève dans l'apaisement et l'épouvante révèle aussi une actrice sublime, éblouissante, sensible et émouvante, Brit Marling que j'ai envie de revoir très vite et souvent.

Commentaires

  • C'est vrai que l'actrice est éblouissante.
    Pour le reste, la grosse planète bleue de plus en plus visible depuis la terre semble légèrement altérer ton jugement.

  • C'est ça va revoir le dernier Gus VanSant, tu verras une belle histoire d'amour sans planète aveuglante !

  • Euh... tu t'amuses avec le design de ton blog ???
    Perso, je ne m'y retrouve pas dans tes colonnes... Y'a plus les images pour les catégories, etc, etc...
    Dis moi juste que ce n'est pas terminé !!!!

  • Oh que si c'est pratiquement terminé.
    Plus envie de toutes ces rubriques et images.
    Envie de sobriété.
    Tu as toujours toutes les catégories à gauche numérotées de 1 à 8 (du meilleur au plus mauvais)

  • Ben ! où est passé mon comm' ?
    Je disais donc que le "héros" avait un faux air de Renner (pas taper, merci)

  • absolument pas !
    Tu le connais c'est le Mapother... pas beau, mais plein de charme !

  • Tu es vraiment très tentante en ce moment ... sinon, pour le look du blog, tu es dans une période zen/yoga/pureté/minimalisme ... toussa toussa ... ou bien ????

  • Oui, le noir commençait à me filer de l'urticaire !

    Et ce film...
    aaaaaaaaaaaaaaaaaah !!!!

  • Je ne me serais pas aventurée dans ce film, mais vu ton avis .. je vais réfléchir, de toute façon j'ai Polisse à avoir avant. J'aime bien le nouveau look de ton blog, nettement plus agréable à la lecture. Et vive l'épure !

  • Je l'ai vu lundi, il me trouble encore aujourd'hui.
    Quant au blog : mille mercis. Moi aussi je m'y sens bien mieux, moins à l'étroit et on dirait qu'il y a de l'air !!! J'étouffais avec toutes ces photos, ces rubriques et ce noir !

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