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LES ADIEUX A LA REINE de Benoît Jacquot *

Les Adieux à la reine : photoLes Adieux à la reine : photo Benoît Jacquot, Julie-Marie Parmentier, Léa Seydoux

Alors qu'à Paris le peuple a "pris" la Bastille, à Versailles la Reine consulte le dernier Vogue son cahier des froufrous et falbalas, se meurt d'amour pour la belle et libre Gabrielle de Polignac et manipule sa très dévouée lectrice favorite Sidonie Laborde. Cependant les bruits de tumulte s'approchent rapidement et le Palais peu à peu se vide. Les nobles dont les noms circulent sur une liste de têtes à couper ont peur et fuient ainsi que leurs serviteurs qui ne se sentent plus en sécurité. Sidonie assure qu'elle ne quittera jamais la Reine qui en profite pour lui demander un étrange sacrifice !

L'idée de ne pas montrer la "révolution" en marche mais la confusion puis le chaos qui s'emparent progressivement du Château est tout à fait originale. Tout comme découvrir les couloirs, les différents passages, les cuisines et les "quartiers" des domestiques. S'apercevoir aussi que tous ne sont pas aussi bienveillants et dévoués que Sidonie. Les médisances et mesquineries allaient bon train. Voir le désarroi des nobles paniquer dans une confusion totale est un triste bazar pathétique. De vieux barbons enfarinés s'émeuvent de lire leurs noms sur la liste fatale. Le réalisateur ne les épargne pas et capte la débâcle qui s'empare de Versailles devant les yeux effarés des serviteurs auxquels certains, telle Sidonie aveuglée par l'amour qu'elle porte à sa Reine, refusent de croire. Si d'aucuns veulent y voir des correspondances avec une certaine fin de règne actuelle, tant mieux pour eux. Moi je ne vois qu'un film en costumes, certes différent car brillant et d'un point de vue particulier puisque c'est celui des domestiques, mais surtout  usant à force d'agitation. Suivre Sidonie qui tombe et se relève, et sa course éperdue dans les couloirs interminables ont réellement fini par devenir fatigant pour la spectatrice que je suis.

Reste l'interprétation. Certains seconds rôles sont vraiment aux petits oignons et il n'y a pas plus naturelle et convaincante que l'extraordinaire et extravagante Noémie Lvovsky en première femme de chambre qui veille avec dévotion sur sa royale patronne. Julie-Marie Parmentier est une petite soubrette mutine et charmante. Virginie Ledoyen une fière et conquérante amie/amante. Et Diane Kruger passe avec beaucoup de sensibilité de la femme superficielle et capricieuse à l'épouse inquiète pour son royal époux, puis brisée par l'abandon de son amie mais néanmoins d'une cruauté manipulatrice envers Sidonie.
Et donc, lisant partout qu'il s'agissait ici du meilleur rôle de la toute récente mais fulgurante carrière de Léa Seydoux qui pour l'instant ne m'a JAMAIS convaincue, je m'attendais et d'ailleurs j'espèrais être enfin conquise par la demoiselle. Il n'en est rien. Fade et inexpressive, je trouve cette actrice absolument mauvaise et sans aucun mystère, et incapable de faire passer la moindre émotion dans son regard qui reste désespérément vide. Censée faire comprendre à quel point elle tient à la Reine, à aucun moment on ne voit passer la fièvre de l'admiration et de l'amour dans ses yeux.  Il n'y a que lorsqu'elle doit être encore plus boudeuse et renfrognée qu'elle ne semble l'être naturellement, qu'on peut apercevoir un léger frémissement de sa narine gauche. Ou lorsqu'elle espère obtenir quelque chose. Une réplique du film à elle destinée résume assez bien son jeu et le tempérament de son personnage : "Dis donc, tu peux être aimable quand tu demandes un service ?".

Ce qui a fini de m'irriter est que Benoît Jacquot se serve de deux prétextes absolument minables pour déshabiller intégralement deux de ces actrices ! J'en ai vraiment plus qu'assez de ces scènes inutiles qui ne servent en rien l'intrigue et plus qu'assez des actrices qui acceptent ces scènes sans objet. La scène où Virginie Ledoyen et Diane Kruger se serrent l'une contre l'autre est bien plus explicite et sensuelle que si elles avaient été dans un lit.

Commentaires

  • petit lapsus: DIANE KEATON au lieu de Diane Kruger!

  • mouarf !

  • Ah .... j'allais le dire ! Parce que rien à voir avec, j'imagine, les films de Woody Allen ( entre autres ).
    Bref, je le verrais bien celui -là quand même, ne serait-ce que pour confronter ce parti pris de vision des événements par les yeux des domestique avec celle , ultra sophistiquée et glamour, totalement différente dans l'esprit, évidemment , mais que j'avais néanmoins adorée : celle de Sofia Coppola !

  • J'ai adoré :)

  • J'irai voir, mais pas pour Lea Seydoux dont je n'ai rien à fiche malgré tout le flan qu'on fait autour d'elle depuis quelques temps.

  • Aïe, une étoile seulement ! j'irai, en dépit de Melle Seydoux qui m'énerve autant que toi. Je ne placerai pas mon attente trop haut.

  • Merci pour ce très bon compte rendu, je pense aller voir ce film dans la semaine, j'aime cette époque, et l'histoire de France...bon après midi.

  • Vlan !

  • La Pyrénéenne : celui de Sofia avait une autre classe.

    Nataka : de toute façon, elle est mauvaise.

    Aifelle : insupportable gamine cette Léa.

    Le Pierrot : moi aussi j'aime cette époque et Marie Antoinette itou.

    Fred : oui, c'est fait (et encore, je me retiens).

  • Un frémissement de la narine gauche dis-tu ? j'ai rien vu, c'est un vrai légume cette fille. Et la moitié des dialogues débités à toute allure et pas audible qu'est-ce que çà m'énerve. J'ai aimé quand même, les dessous de Versailles, la débâcle de tout ce petit monde et le savoureux Michel Robin (qu'il me pardonne, je n'étais plus très sûre qu'il soit encore parmi nous).

  • Non c'est vrai tu penses ça ? Je croyais être la seule sur terre à avoir repéré l'imposture de la demoiselle !
    Quant à Michel Robin, qu'il me pardonne aussi, je ne l'ai vraiment pas trouvé savoureux, ni même très comestible !

  • Oh, tu critiques mon Michel Robin ! bon il n'est pas très glamour, je te l'accorde, mais c'est un vieux de la vieille que j'aime bien. Léa Seydoux est une énigme pour moi, je crois qu'elle est encensée unanimement par les critiques pour des raisons qui n'ont sûrement rien à voir avec le cinéma. J'évite les films où elle est, je ne la trouve même pas jolie.

  • J'avais soigneusement évité d'en parler...
    Quant à La Seydoux, je me dis que ça ne peut pas être pour des raisons autres qu'elle est ainsi portée aux nues, c'est tellement unanime. Je dois être trop naïve ! Cela dit, je suis contente que tu partages mon avis. Avec Fred, nous l'appellons (hors micro :-)) Miss Groin. Nan mais tu as vu ce nez, une vraie patate ! Vraiment pas jolie c'est rien de le dire.

  • Bon, tu as dit tout ce que je voulais dire : film dans lequel on ne perçoit pas totalement ce qu'a voulu montrer Jacquot, des acteurs assez intéressants sauf Léa Seydoux, sans aucun charisme, aucun charme, aucune vie (c'est mesquin de le dire, mais peut-être ne faut-il pas oublier qu'elle est de la famille Seydoux, celle des cinémas Pathé et des producteurs de film. Mais c'est très mesquin !). Un film dont je suis sorti assez mitigé.

  • Ben disons que si elle avait du talent on n'y penserait pas. Il y a des tas de filles et fils de... qui sont très talentueux.

  • @ Pascale,
    je te trouve un peu (beaucoup ?) sévère avec une seule étoile...
    mais je souscris totalement à ton dernier paragraphe : même si elles sont très belles à regarder (voire à mater...) les deux scènes de nue n'ont aucun intérêt autre que le voyeurisme...

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