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AMOUR de Michael Haneke °°

Amour : photo Emmanuelle Riva, Jean-Louis Trintignant, Michael Haneke

Michael Haneke a une théorie imparable : les gens qui s'aiment ne peuvent vivre séparés. Et pour nous le démontrer il nous inflige deux interminables heures d'une étude au scalpel sur la fin de vie. Un documentaire à diffuser sur une chaîne de télé aurait fait l'affaire et on aurait sans doute alors parlé de télé-poubelle, de voyeurisme en observant cette agonie, avec râles, hurlements, paralysie, bave, incontinence.

J'ai bien failli sortir, non parce que la déchéance de l'une et le dévouement de l'autre étaient insoutenables mais parce que c'était insupportable pour moi qui suis un coeur d'artichaut de n'être jamais, à aucun moment émue. Et donc encore moins bouleversée.

Mais il y a dans ce film (Palme d'Or à Cannes au cas où vous auriez oublié et je m'interroge !!!) Jean-Louis Trintignant et il est malgré tout exceptionnel. Et sa voix n'a pas changé et c'est un régal de douceur cette voix qui rassure, qui calme, qui apaise ! L'Amour, il le porte en lui. Je suis moins convaincue par le personnage d'Emmanuelle Riva. Evidemment, c'est elle la malade, mais lors de ses rares moments du début où elle va encore bien, elle semble n'être souvent qu'un reproche vivant, agacée par cet homme.
En résumé, Michael Haneke place dans la bouche de Jean-Louis Trintignant cette réplique qui reflète exactement ce que j'ai ressenti et résume le film, l'expédie là où il aurait dû rester :

"Rien de tout cela ne mérite d'être montré".

Commentaires

  • @ Pascale,
    merci de ne pas avoir aimé !!!

  • Ah bon ? On sera deux :-)

  • Je n'irai pas non plus.

  • "aimer ou ne pas aimer" ce film n'a pas de sens... C'est un grand film, qu'il plaise ou non...

  • NON Merci

  • Dès que j'ai vu une image de ce film, j'ai su que je n'irai pas ... et les multiples interviews entendues ne risquaient pas de me faire changer d'avis. J'y ai perçu exactement ce que tu racontes.

  • bon bah moi j'ai trouvé ça très bien... c'est du Haneke, hein, c'est pas là qu'on verra Ryan Gosling en calbut.

  • Ed : bon choix.

    Rosa : ta première phrase prête à confusion et du coup oui je suis d'accord, ce film n'a pas de sens.

    Fred : je sais. De rien.

    Aifelle : bien qu'ils clâmaient le contraire...

    Jordane : si tu préfères voir Emmanuelle Riva nue sous la douche, c'est ton choix !

  • Faut pas s'attendre à autre chose que de la rudesse chez Haneke, c'est comme ça depuis le début avec lui. On fait avec ou on ne fait pas, mais il ne nous épargne rien, c'est ainsi.
    Je ne l'ai pas vu mais j'avais cru comprendre que c'était son film le plus "humain", donc du coup je n'sais plus quoi penser.
    (hé Dame Fred ! comment se fesse ? vous n'auriez pas le bonhomme en lecture par chez vous ?)

  • J'ai beaucoup aimé le Ruban Blanc et son Game truc... Je ne suis ni pro ni anti Haneke.
    Ce film là contient peu d'amour.

  • T'manière ça peut pas être plus âpre que La Pianiste ! ça vous vaccine d'un Haneke un machin pareil !

  • Ben ça n'a rien à voir surtout. Enfin, jm'en fous, je devais être bouleversée je l'ai pas été, ça m'escagace !

  • Pourquoi dire "je devais être bouleversée" ?

    Le but d'Haneke n'est pas de bouleverser le spectateur. Au contraire, il évite toute émotion et tout sentimalisme. C'est dur, âpre, tout ce que vous voulez mais c'est avant tout un grand film, cadré par la maîtrise du temps et de l'espace.

  • Ouaip, surtout la mise de la couche.
    Non mais bon, j'ai trouvé ce film beau, après je peux concevoir que c'est assez dur à regarder... mais c'est du Haneke, on est parés.
    La Pianiste avait beaucoup de perversité, qu'on ne voit pas ici, à part la perversité d'une infirmière horrible... on ne peut pas tout comparer.

  • Ben justement je ne compare pas moi.
    L'infirmière était tout à fait normale je trouve !
    Ce film ne m'a fait ni chaud ni froid donc pas particulièrement dur à regarder !

  • Finalement vous avez fini par le voir. Je constate que ça confirme votre pressentiment.

  • Hélas ! Dans mon pressentiment, je n'avais absolument pas pensé que je ne serais JAMAIS émue mais que je le serais tout le temps au contraire !

  • C'est pourtant ce que j'ai entendu partout. Que ce GRAND film " cadré par la maîtrise du temps et de l'espace" qui plus est, est bouleversant. Les films durs et âpres voire austères ne me font pas peur. Celui-ci ne me fait RIEN !

  • J'aime les films bouleversants et pleure assez facilement. Pour Amour je n'ai pas pleuré pourtant j'ai aimé et c'est bien l'amour que j'ai vu dans ce film.
    Existe-t-il (beaucoup) de Georges qui ferait ce qu'il a fait pour Anna ?
    Après la première attaque, à table il lui raconte des souvenirs d'enfance. Il renvoie l'infirmière comme il se doit. Puis la scène du pigeon. Il y a quelque chose dans ces scènes.

    Mar adentro, Quelques heures de printemps et Amour, trois films très différents, trois ressentis différents. Mais j'ai aimé chacun d'eux.

  • Moi aussi en général je suis rapidement une serpillière au cinéma.
    Et j'avoue que j'aime pleurer au cinéma.
    Mais là, j'ai trouvé plus d'Amour chez Georges que chez Anne et ça m'a gênée aussi.

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